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Atos : Tu veux y entrer ?

Iris : Oui.

À l’intérieur, il y avait énormément de livres, beaucoup trop au goût d'Atos qui n’aimait pas vraiment la lecture. Mais Iris elle, les yeux brillants, regardait partout, telle une petite fille dans un magasin de poupée.
Elle prit un livre et le feuilleta.

Iris : C’est dingue, tu as vu ça, il est écrit en arabe.

Atos : Tu sais lire l’arabe ?

Iris : Non, mais cela veux dire qu’il y a plusieurs livres de plusieurs pays. Et je trouve ça vraiment génial.

Atos : Pourquoi ?

Elle reposa le livre et en prit un autre.

Iris : Les livres voyagent. Ils sont achetés, lus une ou plusieurs fois et après, certains s’en débarrassent. D’autres les rachètent, ou les offrent et les lisent. C’est un peu comme s'ils ne mourraient jamais et j’aime cette idée.

Il prit le livre qu’elle avait dans les mains et le feuilleta.

Atos : Donc tu aimes beaucoup lire ?

Iris : En effet. Mais j’aime surtout les livres d’occasion. C’est assez rare que j’ai des livres neufs.

Il lui sourit. Oui, il était très séduisant, beaucoup trop à son goût. Elle dévia son regard et écarquilla les yeux. Elle vit sur un petit meuble un livre
« Les quartes filles du Dr March. » elle le prit et l’ouvrit. Il était très ancien et abimé mais les illustrations étaient superbes.

Iris : Il est magnifique n’est ce pas ?

Atos : Absolument magnifique.

Il la regarda et sa réponse lui était destinée à elle et non au livre.
Iris : Il me le faut !

Elle mit sa main dans sa poche et en sortit quelque pièces, elle n’avait pas vraiment d’argent.

Iris : Tu crois que ça suffit ?

Atos : Tu es trop mignonne, tu le sais?

Elle fut surprise par sa phrase.

Iris : J'ai toujours l’impression que tu te moques de moi.

Atos lui prit le livre des mains et s’approcha de son oreille.

Atos : Comme je te l’ai déjà dit, jamais je n’oserai.

Il partit en direction de la caisse.

Iris : Attends, qu’est-ce que tu fais ?

Il acheta le livre mais Iris était très mal à l’aise. Ils sortirent de la boutique et se dirigèrent dans un petit café sur le sable, face à la mer. Atos avait remarqué son changement de comportement : elle ne souriait plus et était presque triste. Il ne compris pas. Elle aurait dû être heureuse non ? Il inspira et il lui ouvrit la porte pour qu’elle passe. Une fois devant la table, il lui décala la chaise pour qu’elle s’y assoit.
C’est un vrai gentleman se disait-elle ? Ils s’assirent.

Atos : Qu’est-ce que tu as ?

Iris : Pardon ?

Atos : Pourquoi tu es triste ?

Elle le regarda, étonnée.

Iris : Je ne suis pas triste pourquoi tu dit ça ?

Atos : Tu n’as pas l’air contente que je t’ai pris le livre.

Elle soupira.

Iris : Ce n’est pas ce que tu crois.
Il s’adossa à son siège.

Atos : Alors expliques-moi.

Iris : Ça me met mal à l’aise.

Il fronça les sourcils.

Atos : Tu n’as pas à l’être avec moi.

Elle ne dit rien et ils commandèrent un café tous les deux, puis elle l’entendit dire une phrase qui la peina.

Atos : Quoi que je fasse, je serais toujours un monstre pour toi n’est-ce pas ?

Son regard était si triste.

Iris : Non…

Elle mit sa main sur la sienne et pour la première fois, cela venait d’elle. Il fut étonné et la regarda dans les yeux.

Iris : Jamais. Jamais je ne t’ai considéré comme ça. Pas une seule fois.

Atos : Tu en est sûre ?

Iris : Tu me protèges et tu ne t’es jamais montré irrespectueux. Je suis juste… Disons que j’ai honte.

Atos : Quoi ?

Elle soupira légèrement.

Atos : S’il te plait, dis-moi. J’ai besoin de savoir.

Iris : J'ai honte de dépendre de toi. Je n’aime pas l’idée de déranger.

Atos : Ne dis jamais ça. Je ne comprend même pas comment tu peux penser ça.

Iris : Je ne travaille pas, je n’ai pas d’argent et…

Atos la coupa sèchement.

Atos : J’ai assez d’argent pour nous, crois-moi.

Iris : Oui mais je te serais redevable à un moment donné.

Atos : Ne dis pas ça.

Iris : Bien sûr que si, le jour où tu trouvera une personne qui voudra partager ta vie, ça posera problème.
Il lui sourit.

Atos : Je partage déjà ma vie avec toi. Je n’ai besoin de personne.
Elle leva les yeux au ciel.

Iris : Arrêtes de faire l’idiot, tu sais ce que je veux dire.

Il continua à lui sourire et étrangement, son cœur se mit à battre plus rapidement.

Iris : Arrêtes de me regarder comme ça !

Il s’approcha d’elle.

Atos : Avoues que je te fais de l’effet.
Elle se mit à rougir.

Iris : Atos !

Atos : Je plaisante. Mais je t’interdis d’être mal à l’aise. Pas pour l’argent, j’en ai assez. Et même si un jour je trouve quelqu’un, comme tu dis, je ne te laisserais jamais sans rien.

Iris : Tu dis ça, mais si cette personne en décide autrement...

Atos : Je doute fort que tu veuilles te mettre dans une mauvaise situation.

Elle le regarda nerveusement.

Iris : Arrêtes, ce n'est pas drôle.

Atos : Bon, écoutes-moi bien.

Elle voulut dire quelque chose mais il mit son index sur sa bouche.

Atos : Tu dois t’en être rendu compte. Tu me plais.

Iris était stupéfaite.

Atos : Je ne vais pas le cacher. On est pas dans un livre où il faut attendre treize chapitres pour le savoir. Je le dis honnêtement. Je ne cherche rien de ta part et ne te demande rien d’accord. On est bien, tu es en sécurité ici. Et je suis heureux quand je sais que tu l’es ok.

Elle ne savait que répondre mais elle vit son regard s’assombrir.

Atos : Oh non pas lui.

Soudainement, elle vit un homme se mettre face à Atos avec un sourire gênant.

James : Bonjour Atos, cela fait des semaines que personne ne t’a vu. Ont se demandait si tu n’avais pas été enlevé.

La clé de son âme Dove le storie prendono vita. Scoprilo ora