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Axot était allongé nu sur le lit de Jude qui dormait paisiblement. Il la trouvait très belle et différente des autres femmes qu’il avait fréquenté dans sa vie. Le mot fréquenter lui fit bizarre. Il n’avait jamais voulu revoir une femme, pas une seule fois, mais elle, c’était différent. Il pensait à elle continuellement. Cela faisait déjà plus de trois semaines qu’ils se voyaient. Mais il avait remarqué qu’elle était distante. Avoir des rapports sexuels était leurs seuls moments ensemble. Étrangement, et pour la première fois de sa vie, il en voulait plus. Elle papillonna des yeux et les ouvrit.

Jude : Tu me regardes depuis longtemps ?

Axot : Tu es si jolie quand tu dors.

Elle lui tira la langue.

Jude : Ce n’est pas gentil de se moquer vilain.

Il s’approcha d’elle et lui sourit. Il était très séduisant.

Axot : Je suis sérieux. Je me demandais si tu voulais qu’on sorte manger ensemble?

Jude se raidit et il le remarqua. Elle lui sourit, puis se leva pour mettre un grand t-shirt.

Jude :  Et bien… J’ai beaucoup de travail en ce moment. Tu sais avec le gala, ma boutique est devenue disons… Plus connue et…

Il se leva nerveusement et s’habilla rapidement.

Axot : Je comprends mais je ne t’ai pas dit quel jour.

Jude arrêta tout mouvement.

Jude : Oui c’est vrai…

Il s’approcha d’elle et fronça les sourcils.

Axot : Ça te dérangerait d’être vue avec moi ?

Elle eut de la peine.

Jude : Non, bien sûr que non.

Axot : Ouais…

Il fit demi-tour pour partir, elle le suivit et quand il ouvrit la porte il l’entendit.

Jude : Axot, tu viens ce soir hein ?

Il la regarda dans les yeux.

Axot : Je n’en sais rien, j’ai beaucoup de travail.

Il partie en fermant la porte derrière lui. Il était nerveux et déçu. Jude était triste, elle se mit à pleurer silencieusement. Elle ne pouvait pas se permettre de s’attacher à quelqu’un. Elle ne voulait plus jamais souffrir à cause d’un homme. Elle regarda son poignet, la grande cicatrice que plus personne ne voyait, elle la voyait toujours. Comment oublier, c’était elle qui se l’était infligée il y a plusieurs années. Une erreur qui aurait pu lui être fatale. Axot se dirigea à la villa, il ouvrit la porte et la ferma en la claquant. Il se dirigea dans le salon et vit Atos et Iris assis côte à côte.

Atos :  Axot ?

Il continua a marché et alla directement dans le jardin. Iris le regarda, il se leva et voulu le rejoindre mais Iris l’en empêcha.

Iris : Laisses, j’y vais.

Elle l’embrassa sur la bouche et se leva inquiète. Elle le rejoint, il fumait une cigarette le regard noir et triste à la fois. Elle s’approcha de lui.

Iris : Dis-moi.

Il dévia son regard vers elle et ne dit rien. Elle mit sa main sur son épaule.

Iris : Allez, dis-moi. C’est Jude pas vrai ?

Axot : Elle ne s’intéresse pas à moi.

Iris parut étonnée.

Iris : Vous passez vos soirée ensembles, si elle n’était pas intéressée, tu le saurais.

Axot : Je lui ai proposé de manger ensemble. De passer du temps pour se connaitre. Elle veux pas.

Iris : Ça m’étonne.

Axot : Crois-moi je suis aussi étonné. Les femmes c’est… Moi je baise et c’est fini. Je veux rien connaitre de personne et m’attacher à personne.

Il la regarda.

Axot : Sauf à toi mais c’est différent.

Elle lui sourit.

Axot : Avec Jude, j’ai envie de faire des choses. Ça ne m'est jamais arrivé et elle… Elle dit qu’elle a du travail.

Iris : C’est peut être vrai ?

Axot écrasa sa cigarette et en repris une.

Axot : Non, ça m’étonnerait. Je suis parti en claquant la porte. Elle m'a dit de revenir le soir mais…

Iris : Tu devrais y aller et lui dire ce que tu ressens pour elle.

Axot : Ça ne va pas non ! Pour qu’elle me rejette?

Iris : Écoutes, tu te feras peut-être jeter mais tu sauras vraiment. Tu ne peux pas prendre cigarette sur cigarette et être mal comme ça. Et puis, tu sais, il lui faut peut-être du temps.

Il lui sourit.

Axot : Qui aurait cru que j’écouterais les conseil d’une personne qui a insulté « mes noisettes »?

Iris devint rouge.

Iris : Arrêtes un peu, j’ai honte d’avoir dit ça. Mais si je ne l’avais pas fait tu aurais cru que j’avais peur et tu t’en serais pris à moi.

Axot : C’est étonnant que tu n’ai pas eu peur ce jour la.

Iris : Tu plaisantes? J'étais terrorisée. Montrer est une faiblesse.

Il la prit et frotta sa tête avec son poing.

Iris : Arrête !

Axot : Ah princesse, j’aime t’embêter.

Il la lâcha et elle se recoiffa.

Iris : Et tu étais obligé de me décoiffer pour ça ?

Axot : Bien sur.

Il lui fit un clin d’œil.

Axot : Le mariage avance ?

Elle grimaça.

Iris : Oui, on peut dire ça.

Axot : Qu’est ce que tu as ?

Iris :Rien tout va bien.

Axot : Allez, dis-moi.

La clé de son âme Where stories live. Discover now