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Ils se regardèrent silencieusement. Atos lui prit la main et la dirigea dans le salon pour prendre ses affaires. Il n’y avait que deux cartons.

Atos : C’est tout ce que tu possèdes ?

Iris : Je n’ai pas besoin de grand-chose, tu sais.

Il regarda l’un des cartons et elle en sortit trois livres assez anciens.

Iris : Non… C’est pas vrai.

Elle avait dit ça tristement et nerveusement à la fois.

Atos : Qu’est-ce qu’il y a ?

Elle ouvrit le deuxième carton rapidement. Elle chercha à l’intérieur et sortit quelques vêtements qui tombèrent au sol. Elle soupira et mit sa main sur sa tête.

Iris : J'y crois pas.

Atos : Iris, qu’est-ce qu’il y a ?

Elle voulut faire demi-tour et il l’entendit dire « Oh non » avant de s’effondrait au sol. Il fut pris de panique et la secoua lentement.

Atos : Iris, agàpi ? Réveilles-toi.

Elle ne bougea pas, elle respirait lentement mais sa respiration était bien présente. Il la prit dans ses bras et la déposa sur le canapé. Il prit ensuite son téléphone et appela un médecin. Il n’eut pas encore le temps de venir que Iris ouvrit les yeux. Il se rapprocha de son visage quand il le remarqua.

Atos : Agàpi, tu m’as fait tellement peur. Ça va ?

Elle ouvrit les yeux terrorisés et commença à se toucher. Comme si elle essayait de vérifier que tout son corps était la. Il ne compris pas son comportement.

Iris : Je suis habillée, ça va, je suis habillée.

Elle avait dit ça doucement, mais lui avait bien entendu. Il se leva nerveusement.

Atos : Tu as cru quoi ? Que j’allais profité de toi ?

Son ton était sec. Elle voulait lui répondre mais ils entendirent une sonnerie.
Il se leva et alla ouvrir. Iris s’assied et vit un homme entré avec une mallette en cuire. Elle compris aussitôt qu’il s’agisser d’un médecin. Elle se leva doucement.

Atos :  Voici mon médecin, le docteur Horst il vient t’examiner.

Iris : Non merci sa va.

Atos : J’ai dit, il vient t’examiner.
Sa voix était froide et elle préféra céder. Elle le laissa faire son travail et ne répondit pas réellement au question. Atos savait qu’elle était embêtée mais ça lui était égal. Il était inquiet pour elle, mais surtout, énervé de son comportement. Ou du moins de l’avis qu’elle avait de lui.
Profiter d’une femme inconsciente, il ne ferait jamais ça. Une fois que le médecin termina l’auscultation, Atos lui parla directement.

Atos : Alors ?

Horst : Je dirais une chute de tension.

Atos : Avant de tomber, elle était comme choquée, ça a un lien ?

Iris se leva.

Iris : Atos je n’était pas…

Elle ne put finir sa phrase qu’il leva sa main pour la faire taire. Elle fut choquée de son geste, lui qui était si correcte et poli avec elle. Il discuta avec le médecin et il le raccompagna. Quand il revint dans le salon, Iris ramassait les vêtements qu’elle avait jeté au sol avant. Il la regarda et voulut l’aider mais elle refusa son aide. Elle se leva avec tous les vêtements dans les mains et les remit dans le carton.

Iris : C’est bon.

Atos : Iris attends, je vais t’aider à porter.

Iris : Non merci.

Il fronça les sourcils.

Atos : Vraiment ?

Iris le regarda dans les yeux, les sourcils froncés.

Iris : Vraiment !

Atos : C'est moi qui devrais être vexé et c’est toi qui l’es ?

Iris : De quoi veux-tu être vexé ?

Atos commença à lever la voix, il n’aimait pas sa façon de lui parler.

Atos : Je ne sais pas ! Peut-être parce que tu penses que je suis un pervers qui aurait profité de toi !

Elle voulut répondre quelque chose mais ils entendirent tous les deux Axot.

Axot : Une scène de ménage, j’adore.

Iris : Purée mais préviens quand tu rentres !

Axot : La femme que j’ai laissé m'a dit la même chose hier soir.

Iris grimaça mais Axot sourit. Atos regarda nerveusement Iris et partit. Elle soupira et Axot s’approcha d’elle.

Axot : Il a quoi grincheux ?

Iris : Bonne question.

Axot : Tu as besoin d’aide ?

Elle le regarda, surprise, et sourit.

Axot : Je ne suis pas qu’un monstre aux noisettes rikiki.

Elle s’empourpra.

Iris : Je suis désolée d’avoir dit ça.

Il prit le carton dans les mains.

Axot : Ne le sois pas, dans la famille, on aime les femmes avec du tempérament.

Elle arrêta de sourire.

Iris : Famille ?

Ils marchèrent en direction de la chambre de Iris.

Axot : Et oui, tu fais partie de la famille maintenant.

Iris : Pourquoi ?

Axot : Parce que Atos est dingue de toi.

Elle se mit à rougir et il posa le carton sur la table.

Iris : J’en doute.

Axot : Oh arrêtes, tu crois que tu serais ici sinon ? Il est pas comme nous.

Iris : Comment ça, pas comme nous ?

Axot : Moi et Ares on est … Franc. On passe pas par quatre chemins. Si quelqu’un nous plait, on y va et voilà. Lui c’est pas pareil.

Elle était surprise.

Iris : Pourquoi ?

Il haussa les épaules.

Axot : J’en sais rien. De toute façon, la vie de gang était pas faite pour lui. Il est trop…

Iris : Sensible ?

Axot se mit à rire.

Axot : Non, je dirais qu’il a des scrupules, contrairement à nous.

Iris : Je suis sûre que tu en as aussi.

Axot : Tuer quelqu’un ne me pose aucun problème et les femmes ne m’intéressent que sexuellement.

Elle le regarda, surprise par sa phrase.

Axot : Tu vois, moi je suis fait pour cette vie de danger, de risques. Ma seule attache, c’est eux.

Iris : Oui mais Atos aime son frère.

Axot : Bien sûr, il ne se serait pas fait tiré dessus par son père sinon.

Elle mis sa main sur son bras.

Iris : Attends, quoi ?

Axot sourit et la regarda dans les yeux.

Axot : Princesse, il te faudra lui demander. Il t’intéresse hein ?

Elle se mit à rougir en écarquillant les yeux. Lui, en revanche, se mit à rire à gorge déployée.

Axot : Inutile de répondre.

Elle fit la moue et lui mit un léger coup sur l’épaule.

La clé de son âme Où les histoires vivent. Découvrez maintenant