12

799 98 28
                                    

Axot préféra téléphoner à Atos. Il voyait bien que quelque chose n’allait pas avec Iris. Elle semblait respirer de plus en plus vite et tremblait bien plus qu’il ne l’aurait fallu dans cette situation. Elle avait été enlevée et n’avait pas eu cette réaction.
Iris regarda Axot.

Iris : Il faut… Que je m’allonge…

Elle se mit sur le sol et Axot s’accroupit près d’elle.

Axot : Tu me fais peur.

Jude : Vous pouvez attendre à l’extérieur. Juste derrière il y a une sortie.

Axot acquiesça. Il y alla sans savoir pourquoi il avait accepté. Il ne devait la quitter des yeux sous aucun prétexte. Il revint quinze minutes après avec Atos. Quand il vit Iris allongée au sol, les yeux clos, il se précipita près d’elle.

Atos : Ouvres les yeux agàpi.

Jude : Elle les ouvres et les ferme depuis au moins dix minutes. Elle a des sursauts par moment.

Atos regarda la jeune femme qui lui parlait.

Atos : A-t-elle dit quelque chose ?

Jude : Pas d’hôpital.

Atos fronça des sourcils.

Atos : Alors là, hors de question.
Il la souleva.

Atos : Axot, il faut qu’on sorte d’ici.

Jude : Prenez ma voiture. La bleue qui est juste derrière.

La jeune femme alla derrière sa caisse et sortit les clés de la voiture qu’elle donna à Axot. Il les pris en lui faisant un clin d’œil.

Axot : Je reviendrai beauté.

Ils partirent tous les deux en voiture, Iris était dans les bras d’Atos, inquiet comme jamais. Elle serra délicatement sa main. Il baissa les yeux sur elle et lui caressa la joue.

Atos : On va à l’hôpital.

Iris : Non… Maison.

Atos : Hors de question.

Iris : Aies confiance en moi… S’il te plaît… La maison.

Ses yeux étaient suppliants. Il regarda Axot qui conduisait à vive allure et acquiesça. Il grinça des dents, il s’inquiétait de plus en plus pour elle, c’était tout sauf normal de faire des malaises de la sorte. Ils arrivèrent à la maison, Atos porta Iris jusqu’à sa chambre et l’allongea sur son lit. Il s’assit près d’elle et lui caressa le visage.

Atos : Agàpi, dis-moi ce que tu as.
Iris ouvrit les yeux.

Iris : Je vais bien.

Atos fronça des sourcils.

Atos : Tu vas pas bien, arrêtes un peu. Ça n’est pas normal de faire des malaises comme ça.

Elle lui caressa la joue pour la première fois, il en eut un frisson délicat. Il prit sa main, embrassa sa paume puis s’approcha plus près d’elle.

Atos : Tu sais ce que tu as n’est-ce pas.

Elle acquiesça.

Atos : C’est grave.

Iris : Non…

Il n’eut pas le temps de répondre qu’elle ferma les yeux une nouvelle fois. Il inspira difficilement et se pinça l’arrête du nez. Il allait devenir fou. Il resta près d’elle, toujours sa main dans la sienne. Il regardait si elle respirait bien. Elle dormit une bonne partie de la journée, mais lui ne bougea pas. Quand elle ouvrit les yeux plusieurs heures plus tard, il la regardait toujours. Elle lui sourît mais lui ne voulait pas sourire.

Iris : Ne me regardes pas comme ça.
Elle s’assit sur le lit, toujours sa main dans la sienne.

Atos : J’ai eu très peur. Bon dieu, mais iris, dis-moi.

Elle lui sourit.

Atos : Arrêtes de me sourire, je vais devenir fou.

Elle lui caressa la joue.

Iris : Ce n’est pas grave, je ne risque pas de mourir Atos.

Il était inquiet et cela la toucha au plus profond.

Atos : Qu’est-ce que c’est ?

Iris : Un trouble cardiaque.
Il fronça les sourcils.

Iris : Si tu veux, mon rythme cardiaque peut accélérer par moment ou ralentir, et je fais un malaise. Il m’arrive de faire des convulsions. J’ai fait différents examens mais… Il n’y a rien à faire.

Atos : Attends, ça veut dire que tu peux arrêter de respirer?

Elle le regarda surprise.

Iris : Non, je ne pense pas.

Atos : Tu ne penses pas mais tu n’es pas sûre?

Elle le regarda dans les yeux, il était si inquiet que cela lui fit de la peine.
Iris : Atos, ça ne m’est jamais arrivé. Je ne vois pas pourquoi cela se produirait. J’ai passé de nombreux examens et il n’y a rien à faire. En générale le problème est surtout où je tombe.

Atos : Comment ça ?

Iris : Quand ça m’arrive, j’ai peut de temps  avant de tomber et je ne suis pas toujours assise. Il m’est arrivée de me cogner sans m’en rendre compte et de me réveiller avec un hématome. Mais bon, ça va.

Il mit ses deux mains sur son visage. Elle s’approcha de lui et colla sa tête à la sienne.

Iris : Atos.

Il la regarda.

Iris : Je te jure que je vais bien.

Atos : Promets-le.

Elle lui sourit, lui mit son index et son majeur collés sur sa bouche, puis embrassa ses doigt. Il fût touché par ce geste.

Iris : Je te le promets.

Atos : Je veux que tu te reposes maintenant.

Iris : Je suis assez reposée.

Atos : Agàpi, s’il te plaît.

Iris : Ça veux dire quoi agàpi ?

Atos lui sourit.

Atos : Ça veut dire amour.

La clé de son âme Où les histoires vivent. Découvrez maintenant