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Elle se mit à rougir et son cœur se mit à battre plus rapidement. Quel délicieuse sensation. Elle posa sa tête sur son épaule. Il fût surpris par son geste mais lui caressa la joue.

Atos : Il faut que tu prennes soin de toi.

Elle le regarda.

Iris : C’est tellement étrange.

Atos : Quoi donc ?

Iris : Que quelqu’un s’inquiète pour moi. Ça ne m’est jamais arrivé.

Atos : Pas même dans ton enfance ?

Iris : Pas vraiment. Mon père a quitté ma mère quand elle lui a appris ma venue, il est mort pas longtemps après. Il ne voulait pas d’enfants. Elle … disons qu’elle m’en a voulu durant mon enfance. Elle a rencontré mon  beau-père et ça a calmé ma mère un moment. Et puis un jour, elle est partie.

Atos : Comment ça partie ?

Iris : d’après mon beau-père, elle avait un amant et elle est partie avec lui. Je suis restée chez mon beau-père…

Elle avait les yeux dans le vague. Atos lui tenait la main.

Atos : Il n’a pas été correct avec toi n’est-ce pas ?

Iris : Au début… ça allait et un jour j’ai fait un malaise.

Elle attendit quelques secondes et continua.

Iris : Quand je me suis réveillée, j’étais en sous-vêtements … il était à côté… alcoolisé.

Atos fronça des sourcils mais lui laissa le temps de continuer. C’était difficile pour elle, il le voyait bien.

Iris : Il n’avait pas encore eu le temps de… profiter de moi. Je me suis levée et enfermée dans la salle de bain. Il est sorti et parti au bar. Ce jour-là, il s’est fait tuer par un gang. C’est affreux de le dire, mais j’étais heureuse de le savoir.

Atos : Ça n’est pas horrible, c’est compréhensible.

Iris : S’il était rentré… Je n’imagine même pas ce qu’il se serait passé.

Atos la prit dans ses bras et frotta son dos. Elle le regarda.

Iris : La dernière fois… Ce n’était pas contre toi. Je sais que tu n’es pas ce genre d’homme.

Atos : Je comprends pourquoi tu l’as fait. Crois-moi, il a de la chance d’être mort. S’il était encore en vie, j’enverrais Ares.

Elle lui sourit.

Iris : Il l’aurait tué.

Atos : Il aurait fait pire que ça. Mon frère a … disons, une spécialité.
Il l’intriguait.

Iris : Comment ça ?

Atos : Agàpi, je ne veux pas te traumatiser.

Elle leva les yeux au ciel.

Iris : Il m’en faut beaucoup, j’ai grandi presque seule dans un quartier mal fréquenté je te signale.

Atos : La torture est disons, le truc que mon frère adore. Avec des phrases cinglantes.

Iris : Et toi ?

Atos : Comment ça moi ?

Iris : Quelle est ta spécialité ?

Il soupira.

Iris : Pardon.. Je ne voulais pas…
Atos lui caressa la joue tendrement.

Atos : Ne sois pas désolée. Je n’aime pas parler de mon passé criminel. Ce n’est pas quelque chose dont je suis fier. Je ne voulais pas faire partie d’un gang mais je n’ai pas eu le choix.

Iris : Comment cela ?

Atos : Et bien, Ares est mon aîné d’un an. Mon père est le fondateur des Pythaos et il en était tellement fier. Il voulait absolument que nous soyons sans pitié, sans scrupules et surtout, sans attaches.

Elle attendit la suite.

Atos : Quand on était petit, on n’avait pas vraiment remarqué son comportement pervers, mais avec le temps… C’était de pire en pire.

Iris : Qu’est-ce qu’il faisait ?

Atos ferma les yeux.

Atos : Il cassait des choses et essayait de faire en sorte qu’on se dénonce. Enfin, je devais dénoncer mon frère et lui devait me dénoncer. Il punissait celui qui était dénoncé en premier et récompensait l’autre.

Iris : C’est affreux.

Il la regarda avec un sourire.

Atos : C’était rien cela. Il nous a mis en compétition pour qu’on lui montre lequel de nous deux étaient le plus méritant. Contrairement à Ares, j’ai vu son manège. De ce fait, j’ai essayé de lui en parler mais…Il  ne voulait pas voir. Pour lui, son père l’aimait. Et un jour où je ne voulais pas « obéir » il a menacé de tirer sur Ares.

Iris : Quoi ?

Atos : Il a pris son arme et l’a mise sur la tempe de mon frère. J’ai sorti la mienne et l’ai dirigée sur lui. Il m’a dit qu’un vrai chef de gang ne devait avoir aucune attache. C’est le regard de Ares qui m’a marqué, il avait compris. Mon père a dirigé son arme sur moi et demandé à Ares de me tenir en joue avec son arme à lui. Il a sorti son arme et nous nous somme regardés. Il a dirigé son arme sur mon père qui lui était dégoûté. Ses fils se retournaient contre lui, enfin ses jouets plutôt.

Il inspira.

Atos : Je lui ai dit qu’on allait partir et qu’il n’avait pas intérêt à s’en prendre à nous. Nous sommes sortis de la pièce. Quand j’ai eu le dos tourné, j’ai entendu une détonation, je me suis alors retourné et il pointait son arme sur mon frère. Il avait un regard haineux. Il a tiré et j’ai poussé Ares, je me suis pris la balle dans le dos. Ares est devenu fou et lui a tiré dessus. Il est mort sur le coup.

La clé de son âme Where stories live. Discover now