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Il la prit dans ses bras, elle fût surprise et se mit à pleurer de plus belle, il lui frotta le dos avec sa main.

Axot : Je vais te préparer un bain, tu vas, après cela, te reposer et je serais encore là à ton réveil.

Elle fit la moue et leva sa main, elle lui donna son petit doigt.

Jude : Promets-le.

Il lui sourit et accrocha son petit doigt avec le sien.

Axot : C'est promis.

Il lui fit couler un bain chaud, il voulut la laisser se mettre à l’intérieur seule mais elle titubait légèrement, il préféra rester près d’elle de peur qu’elle n’ait un accident. Une fois dans l’eau, elle était silencieuse, comme dans ses pensées. Il lui frotta le dos doucement, elle avait l’air si fragile au moment où il prit son poignet pour l’embrasser, il vit un cicatrice tout le long. Il fronça des sourcils et ne dit rien mais il se posa des questions. Il la sortit de l’eau et l’aida à s’habiller, il en profita pour regarder son autre poignet. Elle avait également une cicatrice, la même que l’autre. Cela ne pouvait dire qu’une chose et son cœur se serra. Il l’aida à s’allonger sur le lit. Elle resta silencieuse mais lui serra la main quand il voulut la laisser.

Jude : Ne pars pas maintenant.

Il s’assit sur le lit et lui caressa les cheveux. Elle avait les yeux fermés et paraissait épuisée.

Axot : Je t’ai promis de rester.

Jude : Je n’avais que lui… Il m'a dit "suicides-toi" et moi…

Il fronça les sourcils.

Axot : Et toi quoi ?

Elle s’était endormi avant de finir sa phrase mais lui, ne l’oublierait jamais. Qui pouvait dire de telles choses ? Et surtout, pourquoi avait-elle voulu le faire ? Les cicatrices qu’elle avaient au poignet prouvaient bien qu’elle avait essayé. Il caressa ses phalanges avec ses doigts. Elle était fragile, bien plus que ce qu’il n’aurait cru et il ne comprenait pas son histoire. Il espérait qu’elle se confierait à lui et ce qui était sûr, c’est qu’il voulait retrouver cette homme et le faire payer. Le lendemain, il était environ dix heures quand Jude ouvrit les yeux. C’était difficile. Un mal de tête la prit, elle grimaça légèrement avant de se rendre compte qu’elle n’était pas seul. Elle regarda à sa droite et vit Axot assis sur le lit à l’observer. Elle s’assit et mit sa main sur sa bouche.

Jude : J’ai cru que…

Axot : Tu pensais que j'étais parti ?

Jude : Non… Je pensais que j'avais trop bu et que j’avais… Rêvé.

Il lui sourit, son sourire si craquant. Il lui prit la main tendrement.

Axot : Tu n’as pas rêvé et oui tu as trop bu.

Jude ferma les yeux, il vit ses sourcils se déformer comme si elle allait pleurer. De ses mains, il prit son visage en coupe.

Axot : Hey ça va.

Elle mit ses mains sur les siennes.

Jude : Je suis désolée, je ne voulais pas te faire de la peine.

Une larme roula le long de sa joue. Il eut mal pour elle.

Axot : Te voir pleurer et insupportable.

Elle ouvrit les yeux et mit sa tête dans son cou, elle l’enlaça de ses bras et le serra fort contre elle.

Axot : Tout va bien, je suis là.

Elle le regarda dans les yeux.

Jude : Ce n’était pas… C’est un ami, l’homme que tu as vu.

Axot colla son front au sien.

Axot : Pour de vrai ?

Elle acquiesça.

Jude : C’est mon voisin du dessous, je le connais depuis des années.
Il se recula légèrement.

Axot : Alors, pourquoi tu ne veux pas être avec moi?

Elle baissa la tête et tira sur ses doigts mal à l’aise.

Axot : S’il te plait, parles-moi.

Il prit sa main et la retourna, il caressa la cicatrice qu’elle avait au poignet.

Axot : Confies-toi à moi.

Elle le vit approcher son poignet de sa bouche et faire un baiser dessus.

Jude : Quand j’ai perdu mon père, j’avais dix-huit ans. Un cancer du cerveau l’a emporté en six mois. À cette époque, je sortais avec un homme. Nous étions ensemble depuis deux ans. On était jeune et insouciant, mais l’état de mon père m'a disons... Fait murir plus rapidement et j’ai fait une dépression. J’ai dû gérer beaucoup de choses entre les factures et les obsèques, tout était très compliqué. J’ai donc arrêté de faire la fête et sortir avec mes amies. Enfin, je pensais que c’étaient des amies. Il m’a reproché mon absence si on peut dire ça comme ça. Je n’avais plus le goût de sortir ou de voir du monde et je devait gérer des problèmes d’argent. Forcément, la situation a changé mes priorités, mais je l’aimais.

Il la regarda en fronçant des sourcils.

Jude : Et je croyais qu’il m’aimait aussi mais… Il n’a pas supporté mon comportement comme il disait. Je devais passer à autre chose, et continuer à vivre. Il disait que je gâchais leurs vie.

Axot : Leurs ?

Jude : On était une bande au lycée et comme je n’étais pas motivée et triste, je plombais le moral de tous.
Elle inspira et regarda dans le vide.
Jude : Un soir j’ai… Il a pété un plomb et m'a hurlé dessus, il disait que tout le monde en avait marre de moi et ma façon de… Vivre. Que je gâchais tout. Et j’ai répondu en hurlant « Alors quoi ? Vous voulez que je parte ? » il as répondu « Si tu comptes faire ça à tout le monde, inutile de vivre » j’étais choquée et j’ai répondu « Tu veux que je meurs ? » il a dit « Tu l’es déjà ».

La clé de son âme Where stories live. Discover now