33. Descente aux enfers

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ʚ₊˚. TW : BLOOD/TORTURE .˚₊ʚ

- KAYDEN -

Los Angeles - Hollywood
Un an plus tard - 9h00

Un an est passé depuis que Mila a quitté la maison.

Un an durant lequel je broie du noir, m’accrochant à cette lueur l’espoir qui me dit que je pourrais un jour la revoir.

— Réveille-toi, marmotte ! crie Lexie en toquant frénétiquement contre la porte.

Je grogne et referme mon emprise sur le coussin qui bouche de peu mes oreilles.

Je perçois le grincement de la porte qui s’ouvre et la voix de mon amie qui m’insupporte depuis quelque temps.

C’est en quelque sorte elle qui veille à ce que je ne coule pas et que je reste à la surface.

Elle tente de me tirer vers le haut mais je reste fermement reliée à l’obscurité par le biais de menottes.

— Debout ! Henry, Liam, et les Mullins t’attendent en bas pour le petit déjeuner ! m’informe-t-elle en ouvrant les volets d’un coup sec.

Malgré mes yeux clos, je sens la lumière frapper soudainement mon visage, me laissant échapper un grognement.

— Ta gueule Lexie, dis-je sèchement en me tournant de l'autre côté du lit.

— Il est irrité parce que ça fait trois cent soixante-cinq jours qu'il n'a pas vu la miss aux yeux verts, réplique mon cousin, Liam, qui a encore pris des vacances.

Pour seule réponse, je lui jette un de mes deux coussins. Par son soupir de colère, je comprends que l’objet a bien suivi la trajectoire souhaitée.

— Liam ! le réprimande Kelly.

Je sens le matelas s’affaisser sous un poids, puis, de l'eau froide vient doucement couler le long de ma nuque.

Je frissonne et ouvre soudainement les yeux en me redressant.

— Putain ! crié-je en touchant ma peau.

June sourit de façon machiavélique.

— Des pancakes nous attendent ! dit-elle simplement, le sourire aux lèvres.

Elle se lève de mon lit et court jusqu'au rez-de-chaussée, ayant probablement peur que je l’attrape.

Kelly embrasse Henry sur la joue, m’offrant une vague de regrets et nostalgie qui vient s’abattre sur moi.

Rien n’est vraiment différent qu'avant, mis à part le fait que je replonge dans la noirceur et que Mila n'est plus là pour s’assurer que je ne m’enfonce pas trop bas.

Une fois qu’ils sont tous partis, je passe ma main sur mon visage et prends mon téléphone entre mes mains.

Mes yeux se posent sur une photo d'elle, prise le soir où nous avons cuisiné des cupcakes ensemble.

Elle a la tête légèrement penchée en arrière, en train de rire aux éclats, de la farine et de la pâte sur sa joue.

Ses pupilles pétillent de joie. Une joie que je n'avais jamais aperçue avant ce jour-là.

Je me fais du mal moi-même.

J'enfile à la va-vite un t-shirt et un jogging, parfait pour la saison printanière qui s’installe doucement, puis, descends les escaliers pour rejoindre mes amis.

No Time For LoveWhere stories live. Discover now