35. Seringue

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ʚ₊˚. TW : VI0L .˚₊ʚ

- MILA -

« Lorsque la sonnerie retentit, je range mes affaires à la hâte, impatiente d'aller retrouver mes camarades dans la salle de musique.

J'ai rêvé d'être acceptée depuis le jour où Luna est partie, et ce rêve est actuellement en train de se réaliser !

Étrangement, j'ai la douce impression que les rires des étudiants ne me sont plus adressés.

Je marche jusqu’à la salle, veillant à ce qu’aucun professeur ne me remarque.

Cet anniversaire doit être inexistant à leurs yeux étant donné que nous ne sommes pas en droit de le fêter.

Heureusement pour nous, la salle de musique se trouve éloignée des autres pièces. Presque plus personne ne vient par là puisque la professeure est absente depuis un certain temps.

Devant la fameuse porte, je toque trois fois.
Je fronce les sourcils en ne voyant personne venir m'ouvrir.

Je soupire, légèrement déçue, mais ne me laisse pas m’abattre.

Peut-être ne sont-ils pas encore arrivés ?

J'abaisse alors la poignée et pénètre dans la sombre pièce, vaguement éclairée par la faible lumière du jour qui traverse la fenêtre.

Un calme olympien règne dans la pièce, ce n'est pas dérangeant, juste étrange.

J’imaginais que cet endroit serait décoré de divers ballons et guirlandes mais je me suis trompée sur toute la ligne.

— Il y a quelqu'un ? demandé-je en cherchant l’interrupteur.

Ce n’est pas si facile lorsqu’une grande partie de ce lieu est entièrement plongée dans le noir.

Je tâte les poches de mon pantalon, cherchant mon téléphone. Mon cœur s’accélère lorsque je ne sens rien.

C'est impossible, je l’avais encore il y a une heure ! Putain !

J'arrête tout mouvement lorsqu'une succession de bruits de pas se font entendre.

La gorge nouée et la peur tiraillant mes entrailles, j’avance à l’aveugle dans l’espoir de trouver l'auteur de ce son et surtout, de pouvoir m’échapper en l’évitant.

Le son d’une porte qui se verrouille retentit et mon sang se gèle tandis que ce simple bruit semble se répéter dans l’atmosphère, brisant le silence autrefois paisible.

Je tourne sur moi même, mon corps semblant peser plus lourd, les sens multipliés par cent.

Mon cœur cogne frénétiquement contre ma cage thoracique, menaçant d’exploser à tout moment.

— Il y a quelqu'un ? répété-je, l’angoisse montant en même temps que l’adrénaline.

La pièce semble tourner autour de moi, m’emportant dans la tempête effrénée qu’elle cause.

De mauvais rires commencent à s'élever dans l’atmosphère, faisant monter mes larmes.

Et là, je revis ces derniers mois où tous les objets trouvés m’étaient lancés dessus sans la moindre raison.

Je sursaute violemment en sentant une présence derrière moi. Je n’ai pas le temps de me retourner que le torse de ce-dernier se plaque durement contre mon dos.

No Time For LoveWhere stories live. Discover now