le départ

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     C'est Le début d'une nouvelle vie

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Le surlendemain...
Il est environ 09h, Mariam était en cours et moi sur la terrasse à laver mon linge en écoutant “jeebané” de Youssou Ndour. Je crois que le hasard n’existe pas. Je la chantonnais sans me douter de ce qui allait arriver.
Soudain,j’entends des voix dans la cour et quelqu’un qui demandait « où est-elle? ». Je la reconnaîtrai parmi des milliards de voix, celle de Badiene Awa. Je dévale les escaliers manquant de peu de me tordre la cheville.

Une fois en bas, elle m’indexe du doigt, ses yeux étaient écarquillés on aurait dit qu’elle se tenait devant un fantôme. Ses cheveux étaient en bataille.
« La voilà sale voleuse ». Crie t-elle.
Je n’y comprenais rien. Elle était accompagnée de deux hommes en uniforme bleu de nuit. La police ?
« Sors tes sacs et arrête de faire l’innocente. » toujours elle.

Je n’ai même pas le temps d’en placer une qu’elle rentre dans le salon et ressort avec deux de mes sacs de voyages ( 1 sac Louis Vuitton et un autre de voyage ).

Elle les ouvre brusquement, jette les quelques habits qu’il y avait dedans par terre et au fond... des bijoux. SES bijoux dit-elle.
D’autres bijoux apparaissent comme par miracle dans le second sac. Des bijoux qui 30 minutes auparavant n’étaient pas dans mes sacs. Je suis sous le choc. C’est un coup monté.

Badiene Awa : vous voyez que j’avais raison? Elle m’a volée des bijoux que je voulais lui offrir en cadeau jusqu’au moment où elle refuse ce mariage après avoir dépensé tout l’argent du pauvre fiancé. C’est une arnaqueuse et une profiteuse qui n’a sa place qu’en prison. Tu ne mérites même pas de porter notre nom. Tu es une honte. Tu lèves la main sur moi et maintenant tu me voles. Qui sait ce qu’elle me fera demain ?
Sa mère, ma grand-mère était son témoin elle était chargée de rajouter de l’huile sur le feu à chaque fois.

Ce que j’ignorais c’est qu’elle (Awa ) avait déposé une plainte pour vol plusieurs heures plutôt. Elle était prête à tout pour nous détruire.

Je les suis à la demande de l’un des hommes. C’est ça la procédure ? Je n’ai reçu ni convocation ni rien. Ils débarquent du jour au lendemain.
Une fois à la police 4 e c’est un homme, la cinquantaine qui nous reçoit. L’inspecteur Boye.
La dame a bien palabré en prenant soin de verser quelques larmes aussi, histoire de pimenter le truc. L’homme restait de marbre face à cela.

Vient mon tour de m’expliquer. J’ignorais comment ces bijoux ont atterri dans mes sacs. J’ai rajouté tous les détails manquants du conflit que racontait badiene. Elle a dû oublier de mentionner tous les détails de ses insultes. J’ai dû lui rafraichir la mémoire.

Après nos explications, il fait signe à un jeune homme que j’avais remarqué dès mon entrée dans le bureau. Je pensais qu’il travaillait là-bas. Mais non c’était un bijoutier. Il examine les parrures et s’aperçoit que ce n’était pas de l’or. Ils étaient de très médiocre qualité selon lui.

Badiene voit rouge et traite le bijoutier d’incompétent. Mais son cinéma n’atteint personne. Elle change de stratégie . Maintenant c’est une victime. Elle pleure son désarroi et dénonce une arnaque de la part du vendeur.
Le commissaire en a eu marre. Il a l’habitude on dirait.

- Madame étant donné que c’est pas de l’or et que vous prévoyiez de lui en faire cadeau considérez qu’elle n’a pris que ce qui lui appartenait. Vous pouvez disposer l’affaire est close. Il sort d’un sachet un burger qu’il mange tranquillement malgré les supplications de badiene.
Elle n’arrivait plus à contenir sa colere. Et dit qu’elle n’en restera pas là. Elle sort en trombes.

Fatima : La Femme Du BossWhere stories live. Discover now