Chapitre 28

104 11 2
                                    

Il n'y avait plus de temps à perdre.

Prem avait réussi à briser l'emprise de ce qui s'était accroché à l'ancienne brigade de chasseurs de Tilikwan. Au total, il avait récupéré la totalité de l'ancienne escouade encore en vie, ce qui faisait même pas une vingtaine, environ.

Si cette information l'avait ravi, il n'avait pas encore pu trouver qui était derrière tout ça et l'absence de contact de la part de Boun l'inquiétait de plus en plus. Est-ce que cette chose qui occupait le corps ou l'esprit de l'ancien chasseur s'en était pris à lui ? 
Non, il ne ressentait rien hormis le vide de son absence.

Ah qu'est-ce qu'il ne donnerait pas pour sortir de là et retrouver son compagnon ? Lui dire qu'il l'aimait plus que tout et que même l'éternité ne serait pas assez suffisante pour le lui prouver... Il était en manque de son contact au point où par moments, il pensait l'entendre ou le sentir contre lui. Mais ça ne restait que dans son esprit car quand il ouvrait les yeux, il ne voyait rien d'autre que des hommes venu s'en prendre à lui pour se défouler.

Être puissant peut-être, mais Prem n'avait pas l'orgueil de ce que la chose qui s'en prenait à eux semblait posséder avec une certaine fierté.

Et Tan ? Oui, son fils lui manquait beaucoup. Il donnerait tout pour voir ce petit loup devenir un bel adulte et voler de ses propres ailes. Devenir un petit prince mature qui n'aurait plus peur de rien et qui serait à même de les aider dans la gestion de cet empire infini qui serait bien difficile à gérer. En avait-il la prétention ? Non, mais s'ils étaient obligés de le faire alors ils seraient là pour maintenir la paix où il y aurait besoin de leur intervention. 
Prem se mettait souvent à rêver de ses retrouvailles torrides avec son compagnon qui tournait souvent dans un bain de sang quand il sentait les lanières de cuire le réveiller...
À ce moment-là, il se trouvait de très mauvaise humeur et réagissait bien plus violement que son état lui permettait. Car, ce n'était pas sans raison qu'il ne faisait rien. Il se laissait frapper, détruire le corps volontairement. Pour se faire passer pour une victime auprès de Boun ? Non, car il avait un plan et ce dernier venait de finir sa dernière phase de préparation. L'escouade au complet venait de retrouver ses sens et était prête à le servir pour trouver la vérité et tuer ce qui avait déclencher tout ça. Mais il manquait une information. Elle était cruciale mais personne ne connaissait la réponse et c'était ce qui retardait de plus en plus sa libération.

Mais l'absence de retour de la part de Boun l'inquiétait encore plus et il se demandait s'il devait se mettre en marche ou attendre que ce dernier ne le contact.

- Seigneur, fit un des hommes de l'escouade, alors qu'ils s'étaient réuni dans la salle où était enchaîné Prem, le corps couvert de sang.
- Je réfléchissais, dit-il en sortant dans son état de demi conscience.
- À quoi ? Pouvons-nous vous aider ? demanda un autre.
- Boun ne m'a pas contacté encore et je suis inquiet. Il ne semble pas être en danger ni dans le bâtiment...
- Personne n'a été ramené depuis vous.
- Depuis combien de temps je suis là ?
- Environ une semaine maintenant. répondit Loui.

Prem se mit à réfléchir. Si ça faisait une semaine qu'il subissait tout ça tout en se faisant ignorer de la créature qui possédait Tilikwan, c'est que quelque chose devait se préparer ou alors...
Prem se tendit d'un coup.

- Seigneur ?
- Il y a plusieurs choses qui me font dire que ce n'est pas volontaire mais que nous sommes proches de la fin, déclara Prem.
- Seigneur, l'appela Loui intrigué. Qu'est-ce que vous voulez dire ?
- Vous n'avez pas remarqué ? J'ai réussi à briser son emprise sur vous tous alors que vous n'êtes pas un petit nombre non plus. Il n'est pas revenu depuis le début de mon emprisonnement. Je ne sens que très peu de sa présence ici. Même partit ou encore là, il ne dégage presque plus rien. Son effet s'affaisse.

La Morsure d'ArgentOù les histoires vivent. Découvrez maintenant