"These days, I'm restless, workdays are endless."
Zayn
Je tourne en rond dans mon bureau depuis une heure. Ma nouvelle secrétaire devrait débarquer d'une minute à l'autre et pour une raison qui m'est inconnue, je suis nerveux. Je n'aime pas déléguer. Je préfère quand les choses sont faites à ma manière, mais ma sœur a raison, j'ai besoin de me dégager du temps.
- Monsieur Hamilton ?
Je me retourne pour faire face à la porte. Ma directrice des ressources humaines se trouve dans l'entrée, accompagnée de ma nouvelle secrétaire. Je jette un coup d'œil rapide à l'étudiante, afin de capter toutes sortes d'informations sur elle. Sur le plan physique, rien de plus que ce que j'ai pu voir la première fois que je l'ai rencontré.
Ma chemise s'en souvient encore.
Elle a de longs cheveux roux qui tombent en cascade autour de son visage, encadrant des traits délicats. Ses yeux verts captivent mon attention, reflétant la lumière du jour avec une lueur que je n'arrive pas à cerner. Une mâchoire carrée lui confère une certaine assurance, tandis que quelques taches de rousseur discrètes parsèment son teint pâle, ajoutant une touche de charme naturel à son apparence. Au niveau de son attitude, c'est très différent de la dernière fois. Elle a troqué son jeans et son pull oversize contre un pantalon de tailleur et une veste blazer beige plutôt classe. Ce changement lui donne plus d'assurance, un air plus mature, plus sûre d'elle. Je n'arrive pas à cerner son état d'esprit avec le simple coup d'œil, ce qui a déjà le don de m'énerver.
- Assieds-toi, lui dis-je en désignant la chaise en face de la mienne.
Elle s'exécute alors que ma directrice des ressources humaines s'en va en fermant la porte derrière elle.
- Bienvenue chez PrimeBet America ! Je suppose que tu es au courant que le poste que tu as obtenu était plus que prisé. J'attends de toi un travail irréprochable. Le moindre écart et je te vire.
Je m'attends à ce qu'elle cille suite à cette première approche, mais elle ne bouge pas d'un poil.
Les menaces ne lui font pas peur. Intéressant.
- Tu vas dans un premier temps rédiger mon agenda. Je n'ai jamais rien noté dans un calendrier, mais maintenant que c'est toi qui vas gérer ça, tu vas devoir être au courant de toutes mes réunions et déplacements. Une fois que tu auras fini ça, je vais te demander de faire des rapports de mes cinq dernières réunions. Je t'ai transféré toutes les informations par mail. Ces deux tâches vont déjà te remplir la journée d'aujourd'hui et certainement celle de demain.
Je l'analyse tout le long de mon discours et essaye de déceler la moindre trace de peur ou de stress. Je veux l'enfoncer dans son stress parce que je suis un connard. Je sais que j'ai besoin d'une secrétaire, mais cette idée ne m'enchante absolument pas. Je n'aime pas qu'on s'occupe de mes affaires, je préfère tout gérer tout seul. À mon plus grand étonnement, je ne décèle aucune trace de stress. Ses jambes sont croisées et ses doigts sont joints au-dessus de son genou droit. Cette position bien précise annonce un ennui en perspective.
Elle se fait vraiment chier là ?
Cette analyse a le don de m'énerver. Lorsque j'observe son visage, je n'arrive à déceler aucune émotion. Rien. Cette fille cache ses émotions comme personne.
- Je n'aime pas les lèches culs donc pas besoin de te faire chier à me caresser dans le sens du poil. Si tu as des questions ne viens pas me voir, j'ai autre chose à foutre que d'y répondre. C'est à peu près tout. En sortant de mon bureau, tu peux aller voir Collin. C'est le blond qui bosse sur le bureau de gauche là-bas, lui dis-je en pointant du doigt mon meilleur ami à travers la baie vitrée.
