"Come back, be here, come back, be here"
Lexie
J'arrive au bureau en trainant des pieds. Collin a insisté ce matin pour que je reste chez lui me reposer, mais je ne voulais pas rester toute seule dans son appartement. Je suis rentrée chez moi prendre une douche et me changer avant de revenir au bureau.
- C'est une belle journée, m'interpelle Fernando qui balaie l'entrée.
- Très, mens-je.
- T'as l'air d'avoir passé une sale nuit. Tu veux en parler à ton concierge préféré ?
- Tu es le seul concierge, Fernando.
- Même si nous étions plusieurs, je serais ton préféré.
- Je n'en doute pas.
- Okay, ça a l'air grave. Parle-moi.
- Qu'est-ce qui te fait croire ça ?
- Tu ne souris pas, Lexie.
- Je ne souris jamais.
- C'est faux, tu souris beaucoup. Tu le fais peut-être inconsciemment, mais tu souris beaucoup. Surtout avec moi.
- Je n'ai pas envie d'en parler. Peut-être un autre jour, je suis en retard.
- Comme tu veux ! Belle journée à toi !
- Merci Fernando, toi aussi.
J'évite le regard de Collin lorsque je m'installe à mon bureau. Je l'adore, mais la pitié, je ne peux pas le supporter. Je préfère faire comme si de rien était pour m'éviter de trop y penser et avec son regard de chien battu, il ne m'aide pas.
- Tu aurais dû rester chez moi, lance-t-il finalement.
- Collin, s'il te plaît. Je veux juste passer une journée normale, d'accord ?
- D'accord, désolé.
Des éclats de rire se rapprochent, attirant mon attention. Je lance un regard vers la porte à ma gauche quand Zayn apparait, accompagné d'une jeune femme, Amanda, si je ne me trompe pas. Il me jette un regard confus, avant de se retourner vers elle.
- Repasse plus tard. Je dois régler un truc.
Celle-ci n'a pas l'air contente. Elle le fusille du regard avant de porter son attention sur moi. Elle repose son regard dans celui de Zayn alors qu'un discours silencieux se passe entre eux. Elle à l'air de dire "T'es sérieux là ?" et lui a l'air de lui répondre "Très sérieux, va-t'en".
Je parie mon salaire du mois qu'ils couchent ensemble.
Elle finit finalement par s'en aller, vaincue.
- Hamilton, tu peux me suivre, s'il te plaît ?
Je lève les yeux au ciel avant de le suivre dans son bureau. Il ferme la porte derrière moi et m'indique de m'installer.
- Tu ne devrais pas être ici, commence-t-il.
- T'aurais pu me dire ça de l'autre côté de la porte. Pas obligé de me séquestrer dans ton bureau.
- Je voulais juste te dire que si tu veux qu'on annule Noël dans les Hamptons, on peut. Mon oncle comprendra.
J'y réfléchis un instant. Annuler est tentant, mais une partie de moi a envie d'y aller. L'année passée, j'avais passé les fêtes avec April et sa famille, mais je suppose que ça tombe à l'eau cette année et l'idée de rester seule chez moi me donne envie de me tirer une balle.
