"I guess you didn't care, and I guess i liked that"
Zayn
Qu'est-ce que j'ai foutu ?
Ça fait une heure que je me retourne dans mon lit, me demandant ce qu'il s'est passé pour que je me sois retrouvé sur ma secrétaire, prêt à la démonter dans le divan de mon meilleur ami. Je me suis barré comme un lâche, après qu'elle s'est crispée brusquement. Je ne sais pas ce qu'il s'est passé dans sa tête, si elle a eu une prise de conscience, mais sa réaction m'a laissé perplexe. La scène tourne en boucle dans ma tête. Ma main sur sa cuisse, la tension qui monte, ses yeux qui me dévorent la bouche, faisant monter en flèche mon érection, l'odeur de ses cheveux, nos langues se mêlant parfaitement ensemble, son corps pressé contre le mien.
- Merde, dis-je en jetant un coup d'œil à mon entre-jambe à nouveau dur.
Je revois ensuite le moment où tout son corps s'est crispé sous le mien. D'un geste brusque, elle m'a repoussé en dehors du divan. Nous nous sommes toisés de longues secondes dans le silence, se rendant compte de ce qu'il venait de se passer.
- C'était une erreur, j'ai lâché avant qu'elle n'ait l'occasion de le faire et je n'en pensais pas moins. J'ai ensuite pris mes jambes à mon cou, et suis rentré chez moi. Je ne sais pas ce qui m'a poussé à faire ça. Il faut dire que je n'ai pas baisé depuis trois semaines et la chaleur de sa cuisse sous ma main m'a excité. Je ne pense pas que ce soit elle. Ça aurait pu être n'importe qui, j'aurais fait la même chose. Elle se trouvait au mauvais endroit, au mauvais moment et maintenant, ça risque d'être gênant au bureau. J'espère juste qu'elle ne s'attend pas à ce que ça se repasse et que cet écart ne va pas lui donner de fausses idées. Je n'ai pas le temps de gérer une gamine en chaleur.
Je suis réveillé par la sonnerie de mon téléphone vers sept heures trente. Je tends le bras vers mon téléphone, les yeux encore fermés.
- Quoi ?, dis-je en décrochant sans avoir pris la peine de regarder qui m'appelait.
- Bonjour à toi aussi Zayn, me répond mon oncle à l'autre bout du fil.
Merde.
Je me lève d'un bond, me raclant la gorge.
- Je te réveille ?, continue-t-il.
- Non, non, mens-je. Que me vaut ton appel ?
- J'aimerais qu'on confirme le resto. Demain, c'est bon pour vous ?
- On est obligé de faire ça ?
- D'organiser une rencontre entre ton oncle et ta femme ? Oui. Je suis ta seule famille, Zayn. Pourquoi tu ne veux pas me faire rencontrer ta femme ?
- Ce n'est pas comme si on se voyait souvent.
- Et alors ? Ça ne veut pas dire pour autant que tu doives me tenir à l'écart de ce genre de chose.
- Demain, c'est bon pour nous, dis-je afin d'écourter cet appel matinal.
- Parfait, nous boirons un verre chez toi avant d'y aller. Je réserve le resto !
- Super.
- À vendredi !
- À vendredi.
Lorsque j'arrive au bureau, je suis tendu. La scène d'hier soir me revient à l'esprit et je sais déjà que l'ambiance va être gênante. Je passe devant le bureau de Lexie, alors qu'elle est plongée dans son travail. Sans un regard, je fonce vers mon bureau et m'assieds finalement sur ma chaise. Je lutte pour ne pas regarder dans sa direction. J'aimerais l'analyser pour comprendre dans quel état d'esprit, elle est, mais je ne veux pas qu'elle pense que je la mate. J'allume finalement mon ordinateur afin de répondre à mes mails.
