Ni cœur, ni âme (2)

Chapitre 3 - Hans, le beau-frére

Je me redresse et m'appuie sur le lit, je comprends Black, la princesse est une belle femme. Même si j'ai une préférence pour les rousses, je ne dirais pas non à du sexe avec elle. Je dois supporter en permanence une rouquine hystérique avec une coupure hideuse sur la joue et le corps couvert de grain de beauté ou de tâches de naissance. Combien de fois ai-je tenté de l'étouffer avec un oreiller ou de l'étrangler dans son sommeil ? Un nombre incalculable de fois. April même avec des cicatrices ne me répugne pas.
Black quand on était petit jurait qu'il n'épouserait jamais personne et il veut se marier avec la fille du roi. Il n'a aucune idée du malheur qui résulte d'un mariage, il va vouloir restreindre les relations de la Salope du Palais et elle le bouffera. Elle aime le sexe, j'ai déjà assisté à l'une des fêtes de la princesse, il y a quelques mois à peine. Elle baisait avec deux types alors qu'une trentaine de couples l'entouraient. J'ai rencontré ma maîtresse là-bas, je ne quittais pas April des yeux. Je ne peux toujours pas le faire, elle a coupé ses cheveux mais elle reste la même.
Je plie avec soin la couette et masse ses mollets, je remonte vers ses genoux, écarte ses jambes pour voir la forme de son intimité entre elles, c'est idéal. On doit être si bien à l'intérieur, elle doit couiner à chaque coup de reins, ça a l'air si petit, comment peut-elle coucher avec autant d'hommes et avoir une chatte de lilliputiennes. Je griffe ses cuisses, tire sur sa peau lisse puis place un baiser sur son short. Elle sent si bon. Je dépose une traînée de baisers autour de son nombril, je remonte sous son t-shirt et suce son téton. C'est délicieux, je veux la dévorer de la tête aux pieds.
Je me fraie un chemin entre son short et son cul, je décolle un des croûtes sur son cul et lui mordille entrejambe. Je m'accroche à ses fesses, ma bite est prête à la baiser, solide et droite. Le short est trempé, par ma bouche et par la réaction physique de son corps. La princesse mouille pour moi, elle est bien vivante, c'est génial. Je retire son short,  baisse mon pantalon et caresse son clitoris avec mon gland rouge. Ça glisse tout seul, j'effleure son entrée et plonge le bout de ma bite en elle.
Un coup de feu retentit, je ne réalise pas tout de suite ce qu'il se passe, je m'enfonce et des gouttes de sang tombent sur son ventre. Je lève les yeux pour en chercher la source pour constater que c'est mon bras qui saigne. Je sors d'April et relève mon pantalon avant de pivoter vers le chasseur qui tient une arme à la porte. Je me mets au bord du lit et tiens mon bras alors qu'il retourne dans son fauteuil. Je bouche la plaie avec mon doigt puis repositionne ma bite dans mon jean.
— Tu m'as tiré dessus.
— Tu t'apprêtes à baiser ma femme sans consentement ni contraception donc tu l'as mérité. Nate a appelé pour dire qu'il voulait encore du travail, je l'ai mis sur le dossier Gaston Gaston, tuer le père pour avoir le fils en plus ça nous paie bien tous les deux.
Qu'est ce que j'en ai à foutre du travail ? j'étais sur le point de tirer un coup et il m'a coupé.
— Pourquoi ?
— Pourquoi quoi ?
— Ma femme, pourquoi étais-tu sur elle ?
Parce que ce n'était pas assez clair ? Je veux coucher avec April, donc j'ai profité de son absence pour une première tentative de rapprochement.
— Baiser.
— Tu as déjà Hannah et Zola.
— Tu as Ruby et des cadavres, on peut partager ta femme.
— Non, jamais. Tu prends Ruby quand tu veux mais ne touche pas la fille du roi.
Je vais coucher avec sa femme peu importe le nombre de balles que je devrais prendre pour y parvenir. Je vais jouir en elle et niquer Zola après. Une petite chatte pâle puis la plus sombre du royaume, je vais les défoncer l'une comme l'autre.
— Elle ne voudra jamais de toi, tu l'as enlevé et tu la retiens ici contre son gré. Ce ne sont pas des détails qui te donnent des points.
— Les Green Flags ne sont pas pour les femmes comme elle. Elle te tuera pour ce que tu lui as fait et ce n'est même pas une façon de parler, tu es un homme mort. Elle te tuera avant moi. Tu devrais peut-être aller soigner ça, il y a pas mal de mouches ici, elles pourraient pondre dans ce trou que j'ai creusé dans ton bras.
Je n'ai pas peur d'une salope qui s'est fait trancher la gorge et gravé un nombre sur le cul. Elle ne me tuera pas, elle ne tuera personne dans son état. Je me marre à l'idée qu'il croit sincèrement qu'elle pourrait me faire du mal.
— Elle ne me fera jamais de mal, elle est morte. Tu vas épouser un cadavre pour avoir une couronne ? Elle est bonne mais assassiner quelqu'un dans son état, c'est de la folie pure.
— Parle moins fort, tu pourrais réveiller les morts. Souffle-t-il en servant un verre qu'il me tend. Bois, puis regarde-la. Tu verras ce que je vois depuis ce matin.
— La seule chose que je comprends c'est que tu as beaucoup trop bu.
Je bois mon verre puis m'installe derrière lui, m'accoudant au dossier du fauteuil et fixant le lit. Il aimerait tellement croire qu'elle respire et vit qu'il s'imagine des choses. Nate Seven lui a tranché la gorge, jamais même avec la magie la plus noire des sept royaumes, quelque chose pourra la ramener. Elle respire uniquement parce que ma belle-mere veut faire plaisir à son fils et utilise de la magie pour lui faire croire que ce qu'il veut arrive réellement.
Mais...
C'est impossible...
La plaie sur le cou de la princesse se referme et s'ouvre,  ça ne dure que quelques secondes mais ça se ferme. Non, c'est l'alcool et la chaleur de la pièce qui me font délirer.
— Depuis ce matin, la porte entre le monde des morts et celui des vivants est entrebâillée, elle va revenir parmi nous. Une partie d'elle aura disparu à jamais mais elle sera là.
— Qu'est-ce que tu as fait ?
— Moi rien, c'est elle qui s'est fait tuer avec du sang du monde des morts dans les veines. Elle les a appelées toute seule et elle va en payer le prix.
Le passage du royaume des morts à celui des vivants est le plus douloureux et cher qu'il soit. Même si elle négocie avec les rois, elle ne reviendra jamais complètement. Adieu la princesse comme on l'a tous connu, pour l'instant son corps n'est qu'un amas d'organes et de muscles sans âme.
— Tu es certain de vouloir épouser une femme qui a fait ce voyage ?
— Elle serait la première à revenir en plus de quatre millions d'années.
La deuxième, il y a mille ans, on dit qu'une femme nommée Morena a traversé les deux mondes, elle est sortie du monde des morts en se prenant pour une déesse, elle a décapité tous les hommes qui s'approchaient trop près d'elle avant d'être écartelé un siècle plus tard pour sa folie meurtrière.
— Donc oui, je l'épouserai quand elle reviendra parce qu'elle arrivera à franchir la porte. Elle est jeune et forte, peu importe ce que les rois de la mort lui font, elle reviendra dans moins d'un mois.
— Tu es gentil, donne lui en deux. Elle endure des choses qu'on ne peut même pas imaginer donc laisse lui un mois supplémentaire. Ça te permettra d'organiser un grand mariage,  invite le roi et la reine puisqu'ils ont annoncé la disparition de leur fille, ça pourrait te servir pour monter sur le trône. Le roi te remerciera de faire de sa fille une femme honnête et il te suffira de tuer la reine puis le roi pour prendre leur place.
Il hoche la tête et une trace noir prend place sur le bras de la princesse, la marque d'un royaume sanguinaire.
Le pays imaginaire, l'endroit où le roi Pan garde les âmes de ceux qui n'ont pas pu franchir la porte peut être le prochain refuge de la princesse. Black a une confiance indéfectible envers elle, bien que sa conversation la plus longue avec elle ait duré cinq minutes. Il l'a espionné deux ans et expérimenté les fiançailles avec six femmes. Il pense tout savoir alors qu'il ne sait rien. Sa fiancée actuelle devance les six dernières, quatre se sont suicidées et deux sont mortes de façon suspectes.
— Pourquoi elle et pas Beatrix, Cyrielle ou Delilah ?
— Disons que le Roi me doit quelque chose et il ne me l'a pas donné donc je prends un truc qui lui appartient. April est un joyau précieux.... ça ne se rouvre pas. marmonne-t-il  alors que sa bouteille d'alcool explose projetant des morceaux de verre dans nos visages.
Comme si je ne saignais pas assez, une bouteille d'alcool vole en éclat.  Je retire un morceau de ma tempe alors que les vitres et les miroirs tremblent. Black rit quand tout autour de nous se fissure, en garde un œil sur April alors que j'attends la deuxième explosion.
Dix,
Neuf,
Huit,
Sept,
Six,
Cinq,
Quatre,
Trois,
Deux,
Boum,
Tout explose, des morceaux de verre et de miroir entaillent dans nos peaux.
Il fait chaud, trop chaud.
Il fait noir, trop noir.
La terre tourne. ..
Je cligne des yeux une quarantaine de fois, je suis allongé sur le sol, du sang sur mes mains et dans la bouche, je tousse me redresse alors que mes poumons sont victimes d'une noyade par le sang. Black s'est effondré à côté de moi, je le secoue avec mon pied. II relevé la  tête que je vois un morceau de verre enfoncé dans son œil. C'est une mauvaise blessure, je doute qu'il puisse un jour guérir  de sa cécité.
Il se frotte les joues et la bouche avant de se lever en poussant sur ses mains. Il fait craquer sa nuque puis regarde la porte puis le lit.
— Elle est partie.
— Quoi ?
— Elle n'est plus dans le lit.