INAVOUABLE-Larry stylinson

DECEIT-Louis

Je suis fatigué. Je sens que mon corps à dû mal à suivre tous les mouvements que mon cerveau lui impose. Nous avons répété toute la journée pour être prêt pour le concert de demain soir.
Niall m'a arrosé avec sa bouteille d'eau, Liam a poussé Zayn qui est tombé de la scène et Harry m'a encore ignoré, c'était une répétition presque normal.
Elle aurait été banal si Harry ne m'avait pas snobé.
Il a fait comme si je n'étais pas là. Il me frôlait sans regard, s'adressait aux autres pour éviter de me parler. J'ai l'impression d'être un inconnu à ses yeux. 

En plus d'être fatigué, je suis énervé. Le fait qu'Harry m'ignore me rend nerveux. Mon humeur est massacrante. Un journaliste doit nous interviewer pour un magazine mais je n'ai pas le courage de répondre à ses questions. Je n'ai pas envie de faire comme si tout allait bien. Je n'en ai pas la force.

Je rejoins mon groupe, assis parmi tous les sièges vides. Ils se parlent amicalement en attendant le journaliste.
Liam, Zayn et Niall sont assis au premier rang côte à côte. Harry est derrière eux.
Super!
Je me place à côté de lui puisque c'est ma place. Je lui adresse aucun sourire, ni aucun regard. Il m'ignore, je fais de même.

Un grand monsieur, aux cheveux grisonnants, arrive aux côtés de notre manager. Celui-ci lui glisse quelques mots à l'oreille avant de le laisser seul. Le journaliste prend un tabouret en nous saluant: 

-Bonjour les One Direction! Je suis Henry Fisher. Je vais vous poser quelques questions pour le magazine "We".

Tout le monde salue Henry, moi de même malgré mon humeur exécrable.

L'interview commence et les questions s'enchaînent. Niall parle de sa famille, Zayn de son enfance et Liam de sa ville natale. Je n'ai pas encore adressé la parole, Harry non plus. Je fais en sorte de rester en retrait.
Mais Henry Fisher en a décidé autrement puisqu'il porte son attention sur moi. Il me demande curieusement:

-Louis, vous êtes maintenant avec Eleanor depuis trois ans. Les rumeurs au sujet d'une naissance sont-elles vraies?

Je sens le regard d'Harry se tourner dans ma direction dès que la question a été posé. Je suis au courant de ces rumeurs mais elles sont bien évidemment fausses. Je ne suis pas papa.
Je me tiens un peu plus droit, souris légèrement et réponds:

-Et bien normalement non. À moins que l'intéressée ait fait sa cachottière.

Le journaliste sourit à ma réponse et reprend aussitôt.

-Et bientôt la bague au doigt?

-J'y réfléchis...

J'adresse un clin d'œil au journaliste. L'échange est pour le moment bonne-enfant, je ne pèse pas vraiment mes mots. Mais la bonne ambiance tombe aussitôt quand Harry m'adresse la parole:

-C'est quoi ces conneries?

Les gars devant moi se retournent vers lui avec étonnement. Le journaliste lui, n'en perd pas une miette. J'ignore le contexte de l'interview pour me tourner vers mon ami. Ses yeux verts me dévisagent avec une émotion peu amicale. Il se reprend:

-Tu vas demander cette fille en mariage sans m'en avoir parler?

Ses mots sont froids. Harry me regarde intensément. Comment peut-il se permettre de me parler de cette façon en pleine interview alors qu'il m'ignore depuis le début de la journée? Il n'en a pas le droit.
Je sens une rage sourde se répandre entre mes veines à cause de son comportement.  Je ne me laisse pas faire en répondant durement: 

-Cette fille s'appelle Eleanor et je ne verrai pas pourquoi je t'en parlerai puisque tu m'ignores toute la journée.

Un malaise s'installe dans l'interview. Personne n'ose parler. Harry et moi nous jaugeons du regard. Nos regards sont perçants. Nos voix sont cassantes. J'ai l'impression que nous voulons tous les deux régler nos comptes. 

Oubliant les autres, je profite de sa colère pour l'inciter à parler:

-C'est quoi ton problème avec moi? 

Le journaliste se racle la gorge, assez gêné par la tournure de l'interview. Je fais le sourd, faisant mine de pas me rendre compte de l'ambiance pesante qui s'est instaurée.

-J'en ai pas.

Un sourire apparaît sur ses lèvres comme si il s'amusait de la situation. Je reste sans voix face à son comportement que je ne comprends plus. Il se met en colère et maintenant il se moque de moi, mais qu'est-ce qui lui passe par la tête? 

Toujours avec un air amusé, Harry fait signe au journaliste de poursuivre. Celui-ci replonge ses yeux dans ses notes et semble lire la première question qu'il lit sur sa feuille.

-Que pensez-vous de Larry Stylinson?

Henry Fisher retient une grimace, se rendant compte de sa bêtise. Ce n'était pas la question à poser après notre petite dispute improvisée. J'ouvre la bouche pour répondre mais Harry est plus rapide que moi: 

-On ne peut rien penser de cette rumeur puisque monsieur Louis est trop énamouré de sa chérie.

Il me lance un coup d'œil froid. Ses paroles sont la clés de mon énigme. Je comprends enfin pourquoi il se montre aussi froid avec moi. Il est jaloux. Il a peur que je le remplace. Ce qui est complètement stupide puisqu'il est mon meilleur ami.
Liam toussote et reprend vite la situation qui dérape:

-Les fans sont rempli d'imagination vous savez. Ça nous amuse plus qu'autre chose.

-Moi ça m'excite.

Harry sort cette phrase de manière totalement naturelle que j'en rougis. Un long silence s'installe dans l'interview, tout le monde reste béat par sa phrase ne sachant pas si il fait preuve d'humour. Moi le premier. 

Harry casse ce silence en riant de manière forte. Son rire rauque résonne dans la grande salle. Niall l'imite en exagérant maladroitement sa voix pour noyer le poisson. Zayn en profite pour demander rapidement au journaliste:

-Vous avez tout ce qu'il vous faut? Toutes les réponses nécessaires?

Le journaliste regarde ses notes un peu perdu et répond:

-Oui je pense.

Harry pousse un long soupire de satisfaction. Il se lève en s'étirant et en disant de manière impolie:

-Je me casse alors.

Aussitôt dit, aussitôt fait, Harry se dirige rapidement vers la sortie. Les gars se dévisagent complètement gênés. Je décide de prendre en main la situation:

-Merci beaucoup monsieur Fisher. Excusez Harry, il doit être stressé et fatigué. Je vais aller le rejoindre. 

J'exécute mes paroles et je commence à suivre Harry.

Mais Simon, notre manager, me barre la route et me fait signe de venir avec lui.