«Chapitre 38.»

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Dans la partie précédente :

À peine étaient ils montés que je vois Nayel venir se remettre dans mes bras, je souris et la sers contre moi. Elle met sa tête dans mon cou et se rendors comme ça, quant à moi je parle avec Yassine. Il a lui même Lila sur ses genoux et elle s'endort elle aussi sur lui. On décide de les porter jusqu'à leurs chambres. On les pose, je fais un bisou sur la joue de Nayel, et lui embrasse Lila sur la bouche. Finalement je dis bonne nuit à Yassine, et je rentre dans ma chambre où je passera une bonne nuit, mais où j'aurais passer une meilleure avec la femme que j'aime.

Chapitre 38 :

Je me réveille tôt le lendemain matin, j'entends du bruit dans le couloir. Je traîne un peu dans mon lit. Comment je vais lui dire ? Parce que je sais qu'on fait un beau couple, un très beau couple d'ailleurs 😏. Mais elle ne sait rien de moi, seulement mon nom et mon âge. Tout est mensonge, et plus on s'attachera, plus ce sera douloureux. Pourtant il faut que je lui dise. Je préfère mourrir à l'instant plutôt que de la perdre. Elle est devenu le sens à ma vie. Le sourire à mes lèvres, le soleil à mon ciel..

Je me redresse, et sors du lit, je remet mon tee shirt que j'ai enlever à cause de la chaleur. (La j'en connais une même deux qui pensent des choses chelou elles même savent qui elles sont).

Je me rhabille, puis passe à la salle de bain me doucher rapidement. Je finis ma douche et descend manger. Il était 9:00.

Je vois un petit corps dos à moi : Des jambes toute fines, des fesses très bien faites 😏, des longs cheveux bruns clair tout lisse, des petites mains qui cassent des œufs, et j'entends une petite voix toute douce qui chante quelque chose. Je mets ma main sur sa taille et elle se sursaute. Sans même se retourner elle murmure mon prénom. Je la retourne.

«- Oui c'est moi.»

Elle me sourit et me demande :

«Nayel - T'as bien dormis ?
- Très bien, et toi ?
Nayel - Oui .»

Elle me fait un sourire tout timide et j'ai une terrible envie de l'embrasser.

«Nayel - T'as faim ?
- Ouais.
Nayel - Je fais des crêpes, t'attends où tu veux manger autre chose ?
- Je vais patienter. »

On parlait pas, on murmurait. On était tout proche l'un de l'autre, on souriait tout les deux, et j'avais vraiment envie de plaquer mes lèvres aux siennes.
J'ai finis par résister et je me suis reculé d'un pas. Elle a tournée les talons et à continuer ses crêpes. Je me suis assis sur la table et je l'ai regardé cuisiner.

Elle est vraiment belle cette femme, (multimédia) et elle est douce, je voyais sa façon de mélanger sa pâte, elle le faisait tout doucement.
Elle laisse la pâte de côté et me dit qu'il faut qu'elle l'a laisse reposer.
On va donc se poser dehors tout les deux.

«-T'as froid ?
Nayel - Ouais un peu.»

Elle va dans le salon, et récupère la couette sur le canapé, elle s'enroule dedans et se pose sur le banc. Je me pose à côté d'elle.
On commence à discuter tous les deux, puis je lui pose une question qui me tracasse depuis un petit moment.

« - Nayel ?
Nayel - Oui ?
- Je peux te poser une question ?
Nayel - Bien-sûr dis moi. »

Elle a un sourire à en faire fondre plus d'un ..😏

«-Comment ça se fait que Lounes et Younes soient pas tes frères ?
Nayel - Ah...»

Elle a regarder le sol pendant un moment puis à relever la tête. Je l'ai regardé droit dans les yeux, elle pouvait me faire confiance.

Elle prit une grande inspiration, je pris sa main.

"Mon père c'était un dealer, un gars de cité, il fumait, buvait, il vendait de la drogue. Il était jeune il en profitait, il enchaînait les filles faciles, les chiches, les boîtes de nuit.. Un jour il est tombé amoureux de ma mère, elle c'était une... Une fille facile, elle passait son temps dans les bar, chicha, boîte de nuit.. Elle donnait son corps à n'importe qui. Ils sont tombés amoureux l'un de l'autre, ils avaient plein de projets. Ils voulaient faire le tour du monde.. Mais ils ont pas pus, ils m'ont eu moi. Ma mère l'a su trop tard pour pouvoir m'avorter, ils ont du me garder. De plus, ils voulaient un garçons, mais ils m'ont eu moi. C'est pour ça que j'ai un prénom masculin, ils se sont même pas donnés la peine de changer de prénom.. Bref j'ai gâché leur vies, ils me l'ont fais payés...»

Elle s'arrête au bord des larmes.

«-C'est bon Nayel arrête.
Nayel - C'est bon t'inquiètes.»

Je la met sur mes genoux et elle continue son récit pendant que je caresse ses cheveux.

«Il.. Il ont abusés de moi, mon frappé sans raison, je vivais dans la cave, il venait tout les soirs pour... Pour..»

Elle s'arrête et fond en larmes, je la sers fort contre moi et caresse ses cheveux.

«Pour abuser de moi, il m'a violé à plusieurs reprises et moi je pensais que c'était normale. Il avait toujours fais comme ça.. Ils m'ont battus, il ne me nourrissaient pas.. À mes 10 ans, je suis partis parce que j'ai compris que je ne survivrais pas comme ça. J'ai trouvé un coin tranquille, j'avais volé de l'argent à ma mère ... J'avais pris 100€ et je pensais réellement que j'allais survivre avec ça. Au début ça allait, je dormais sur l'herbe, et j'allais m'acheter à manger dans des magasins..
Un jour j'ai rencontré un petit garçons, il avait 13 ans, 3 de plus que moi. Il me ramenait à manger tous les jours. Je mangeais mieux que lorsque j'étais chez moi tu te rends compte. Il.. Il m'a aidé et un jour ses parents travaillaient il m'a même laisser rentrer chez lui pour me doucher. Il m'a donné des vêtements à sa petite sœur, et des couettes car on était en septembre et il savait qu'il allait commencer à faire froid. Il venait me voir tous les jours, pas un seul passait sans qu'il vienne.
Un jour, il est pas venu. Je me suis dis qu'il avait un empêchement, alors j'ai attendu le lendemain, il n'est pas venu non plus. Au bout d'une semaine, j'ai compris qu'il ne viendrait plus, et il commençait à faire vraiment froid.

J'ai marché longtemps puis je suis tombée sur une femme, elle était belle mashaAllah. Elle avait un sac de course, et moi j'étais sale, j'avais les joues noir, des tâches de boues sur mon jeans. Elle m'a vu et elle m'a demandée où était ma maman, je lui ai raconté que j'étais partis parce qu'elle me frappait. Elle m'a tout de suite ramené chez elle. Elle m'a donné de quoi m'habiller, et de quoi me nourrir. Le soir même, quand ses enfants sont rentrés, elle leur a dit de me considérer comme leur sœur, parce que dorénavant c'était ce que j'étais devenue, leurs sœur. »

Il y a eu un petit blanc, elle avait cesser de pleurer. C'est une fille forte. Vraiment. Je promets qu'un jour, je lui ferais vivre la vie de princesse qu'elle mérite. J'avais mal au cœur. Elle a vécu trop de chose mais elle a toujours son sourire magnifique. Je m'en voulais d'avoir fait couler ses larmes. Elle mérite pas ça.

Je la regarde dans les yeux, j'ai une folle envie de l'embrasser. Et c'est ce que je fais. Je l'embrasse.

Zûhir «Tombé sous son charme»Where stories live. Discover now