Carrière et amour à Hollywood

Chap 49: Pardon.

Attends, est-ce qu'elle parle bien du moment où mon père a bredouillé des "Je... On... C'est..." pendant au moins une minute?! Si c'est ça, je peux certifier que c'était pas une explication dû à la gamine qui me servirait de soeur...!

Je les regardai sceptiquement.

- Haha! Mais non! C'est une blague, ma petite Lucie! Les caméras cachées sont là, là et là! s'exclama ma mère, en éclatant de rire. Je voulais un petit film drôle à montrer avant que les témoins fassent leur discours... Alors, c'était toi ou ton père... Et, vu qu'il ne supporte pas trop les blagues et que je vais me marier avec lui... J'ai pas trop eu le choix, c'était toi. Il me fallait juste une victime. Mais, je t'aime, ma chérie! rajouta-t'elle, à la fin, pour sceller ses explications.

Je serrai les mâchoires et lançai un regard noir à ma mère.

À force de me laisser dans mon coin et de passer son temps avec des gens "plus intéressants" et qui, au moins, pourraient lui servir à être encore plus célèbre, ma mère avait dû oublier que j'avais hérité ce trait de caractère-là de mon père chéri. Les blagues de clown, c'était pas trop pour moi.

- C'était vraiment pas drôle... Je doute que ça fasse bon effet sur tes invités, en fait. répliquai-je, amèrement.

- Je suis sûre que ça va faire un carton! Bon, je vais tourner d'autres petits films. Bye, mon ange!

Elle soupira légèrement, lorsque elle me vit tirer une gueule de trois mètres de long.

- Ma chérie... Je suis désolée, mais il nous faut de l'animation à notre mariage! Il y a une moyenne pour les mariages de célébrités, tu sais?! On peut pas faire n'importe quoi!

C'est clair, ma mère est folle!

- Tu crois que te voir t'énerver contre une gamine va divertir les gens? demandai-je, sceptique pour lui faire comprendre que ça n'était pas le bon moyen d'assurer un bon mariage.

Ma mère me regarda quelques secondes, avant de baisser les yeux tristement.

- Oh chérie! T'as raison... Je suis vraiment bête! Je devrais être entre les mains d'une masseuse à la place de faire des films débiles! déclara-t'elle, en me prenant les mains d'une façon dramatique. Et toi aussi, d'ailleurs! s'exclama-t'elle.

Elle tira d'un coup sec une des mains qu'elle me tenait et nous attira dans une chambre pas loin de là.

- Enfin là! s'écria une jeune femme à notre entrée.

Ma mère s'installa sur une grande table, à la droite de la masseuse, et je fis de même. La femme commença par s'enduire les mains d'un truc bizarre, et pendant qu'elle commençait avec ma mère, une autre entra, une demi-douzaine de masques dans les bras.

- Coralie.

- Oui, ma chérie. me répondit-t'elle, en tournant la tête vers moi.

- Il va falloir que tu te calmes. Parce que sinon, je sens que Lewis va s'enfuir en courant. C'est ton mariage, ne gâche pas tout. Et si tu veux qu'il plaise aux gens, fais qu'il soit le plus proche de mariages normaux, pour montrer qu'au fond, vous êtes des gens normaux. expliquai-je, tandis qu'on appliquait sur mes yeux deux tranches de concombre.

- Tu as raison, mon ange. Je vais faire comme ça. déclara-t'elle, en souriant.

- Plus de trucs bizarres?

- Plus de trucs bizarres. assura-t'elle.

La tête maintenant vide de bêtises, je me laissai aller aux mains expertes de ma masseuse.