~Chapitre 56~

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PDV EMILIANO.

Ma mère pleurait. Mes sœurs essayaient de la consoler tout en pleurant elles aussi. Je me retenais pour ne pas verser des larmes.

Je leur avais annoncé cette mauvaise nouvelle.

Ce n'était pas simple. Je ne pouvais pas leur cacher une chose pareille.

On détestait notre père, mais il restait notre père. Je n'aurais jamais pensé une chose pareille. Mon père... Je le détestais pour ce qu'il nous avait fais... Mais au fond, je l'aimais. C'était mon père.

On prépara nos affaires pour y aller. Je portais ma mère jusqu'à la voiture. La voire pleurer me brisait le cœur. Je ne pouvais pas effacer ses larmes, car je la portais. Mes larmes coulèrent, je ne pouvais plus les retenir.

J'installais ma mère dans la voiture. Les filles prirent les affaires et on roula longtemps pour arriver à la villa.

J'installais ma mère sur le fauteuil roulant. Il y avait la police et les journaux. 

Dès notre arrivés, les journalistes nous lançaient les questions.

"- Pourquoi votre père s'est-il suicidé ?
- C'est à cause de votre fuite ?
- Votre situation familiale s'est-"

"FERMEZ-LÀ !" Criai-je en les poussant et en entrant avec mes sœurs et ma mère dans la villa.

"Dites à ces journalistes de partir." Dis-je à un des policiers.

"Où est le corps de mon père ?" Demanda l'une des jumelles, Miriana.

"Les ambulanciers l'ont emmené." Répondit un policier.

"Monsieur, votre père vous a écrit une lettre, nous l'avons laissé à l'endroit où nous l'avons trouvé. Dans son bureau." Me dit un autre policier.

Je partis dans son bureau et vis du sang partout. Je retenais mes larmes et pris cette lettre qui se trouvait sur son bureau. Je partis dans ma chambre, ne supportant plus l'odeur ni la vue de cette pièce. Je m'assis sur mon fauteuil et ouvris la lettre.

"Emiliano. Mon fils. Pardonnes-moi pour tout. Je sais que j'ai été le plus mauvais des pères. J'ai séparé mes enfants de leur mères sans même penser à votre douleur. Mais j'ai vécu cette douleur dix fois plus en votre absence. Je viens de réaliser à quel point c'était dur d'être séparé d'une personne. Être séparé de sa femme et de ses enfants... Mon fils pardonnes-moi. Tu n'as rien fais toi, tout est de ma faute. Je sais que tu m'en veux, que tu me déteste. Je sais que je ne suis personne ni pour toi et ni pour tes sœurs et ta mère. Depuis votre absence, je souffre. Mon fils je viens de comprendre ma méchanceté, mon égoïsme. Mon fils, mon cœur souffre énormément mais personne ne l'entend. J'ai vendu l'entreprise, ne supportant plus ces moqueries. Mon fils, je réalise ta souffrance. Je ne suis pas un père. Je ne suis pas une personne. J'ai été stricte, sévère envers toi. Pardonnes-moi mon fils. Vous souffrez à cause de moi. Mais ne vous inquiétez pas, vous n'allez plus souffrir. Je ne veux plus voir ce monde. J'ai bien compris que tu ne m'aimes pas, mais mon fils, pardonnes-moi. Je te laisse tous mes biens. Prends soins de ta famille. Pardonnez-moi. Je vous aime plus que tout. Mais je n'ai jamais osé vous le dire. Mon fils, pardonnes cet homme sans cœur.

Antonio."

Je ne pouvais plus retenir mes larmes.

"Je te pardonne papa." Dis-je entre mes larmes.

Mes sœurs entrèrent et prirent la lettre. Elles pleuraient. J'entendis les cris de pleurs de ma mère d'en bas.

   Papa, tu n'avais pas le droit de nous faire ça. Tu n'avais pas pensé à nous, à mes sœurs et ma mère. Tu étais parti avec nos cœurs. Tu nous avais abandonné. Pourquoi papa ? Ce n'était pas une solution. Je n'aurais jamais pensé une chose pareille papa. Je t'en voulais mais je n'allais pas t'en vouloir toute ma vie.
Si j'avais su...

L'espoir  {En Réécriture}Where stories live. Discover now