Chapitre 4

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Nous étions maintenant à table et elle regardait mon assiette avec dégoût tandis qu'elle avait peu touché à la sienne. Elle remonta lentement son regard vers moi.

- Je peux goûter ?

Je faillit m'étouffer et toussotais encore. Elle voulais goûter ma nourriture. Elle était dégueulasse ! Comment pouvait-elle vouloir manger de ça ? Pourtant, je voulais absolument voir si elle avait assez de courage pour manger de la chair humaine alors j'hochais lentement la tête. Elle avança sa fourchette avant de piquer un morceau de mon assiette elle le regarda avec dégoût avant des fermer les yeux du plus fort qu'elle le pouvait, elle était mignonne, on aurait dit une gamine. Elle avança donc la fourchette et mangea sans jamais rouvrir les yeux jusqu'à qu'elle ai avalé. Elle me regarda pendant quelques secondes en grimaçant avant d'éclater de rire.

- C'est dégueu ! se plaignit-elle en rigolant.

Et je la rejoint dans son rire, elle était mignonne, étrange et impassible. Ca me plaisait bien. Perséphone elle, elle était lunatique, tantôt douce, tantôt enragée. Je soupirais en repensant à elle, ma petite Perséphone... Etait-elle toujours ma femme ? Bien sûr, le pacte que j'avais passé avec sa mère n'était pas rompu. Je soupirais.

- Qu'est-ce qu'il y a ? me demanda-t-elle en posant sa main sur la mienne.

A ce toucher ma main devînt brulante, extrêmement brûlante. Je relevais mon visage vers elle. Boum. Je sentis juste un grand "Boum" en moi avant de retirer ma main de la sienne et de me lever d'un coup. Je toussotais pour reprendre mon air et mes esprits. Je la regardais et soufflais.

- Je ne sais pas ce que tu es, mais sache que je vais le découvrir.

- Mais je t'assure que je suis une humaine !

- Pourtant je ne te crois pas.

Elle me regarda et ses yeux s'humidifièrent, alors qu'une lueur y disparaissait. Elle se leva, plissa son tee-shirt comme si c'était une robe.

- Bien, bonne nuit. murmura-t-elle.

Elle vînt m'embrasser la joue puis elle repartit vers la chambre. Moi, je suis resté debout planté là. Je repensais à ces yeux humides, ils me faisaient penser à ceux de ma fille, Macaria. Finalement elle ressemble à Perséphone, elle est aussi sensible et capricieuse qu'elle. Je soupira et me rassit pour finir de manger, mais je fixais son assiette. Je laissais finalement mon envie me submerger et échangeais les assiettes. Putain c'est tellement meilleur la bouffe humaine.

Une fois le repas fini je partis dans la chambre et me déshabilla pour finir en caleçon pour me glisser sous la couette. Je soupiras et au bout de plusieurs minutes Aya vînt se coller à moi en m'enroulant de ses petits bras. Je ne respirais plus, ma peau me brûlait. J'enroula finalement un bras autour d'elle et lui embrassais le front.

- Bonne nuit.

Elle ne dit rien et s'endormi, mais moi je n'y arrivais pas. Moi qui avait plus de deux milles ans, et elle qui devait en avoir à peine 17, elle ne savait pas dans quoi elle s'engageait, elle était même plus jeune que ma fille. Elle ne résistera pas plus d'un mois, ça c'est sûr. Mais elle m'avait étonnée aujourd'hui, moi qui avait essayé de la dégoûtée elle ne s'était pas gênée, mais elle était faible et j'allais changer de tactique. Je vais lui faire croire que je l'aime, je m'en servirais comme j'avais fait avec Menthé, l'une de mes conquête, puis je lui avouerais que ce n'était qu'un mensonge en la laissant à Cerbère ou Charon. Je ne suis pas prêt à aimer de nouveau, non, pas après Perséphone. Et surtout pas une gamine cheloue qui n'est pas humaine mais un peu quand même. Oh non, surtout pas.

Et sur ces pensées divagantes je réussi enfin à m'endormir.

La femme d'HadesWhere stories live. Discover now