Chapitre 21

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* Perséphone en média *

Je me retourne lentement, sachant parfaitement qui vient de parler, et fait face à Perséphone. Je cache le corps nu d'Aya avec le drap et me place devant elle. Je déglutis, mais ce qui déchire le plus c'est de voir une lueur de déception passer dans ses yeux. Je baisse la tête, honteux qu'elle m'ai vu comme au lit avec une autre qu'elle.

- Ecoute, là, tu nous dérange... un peu... alors, tu pourrais attendre dehors juste cinq minutes, s''il te plaît ? hésitais-je.

- Quoi ? Tu préfère cette pute à moi ? sanglote-t-elle.

Puis, pour ajouter l'acte à la parole, ces yeux deviennent humides si bien qu'elle est obligée de bouger sa main devant eux pour ne pas pleurer. La voir ainsi me fait mal au cœur, alors je me précipite pour la prendre dans mes bras et je fond en excuse. Je ferme les yeux parce que je sais que ce que je fais est mal, mais je ne peux m'en empêcher. Je me tourne alors petit à petit, la respiration lente et baisse le regard pour ne pas qu'Aya me voit aussi faible.

- Est-ce que tu peux nous laisser s'il te plaît ? Juste deux secondes...

Elle cherche mon regard mais ne me contredis pas.

- J'attend ! s'écrie Perséphone.

J'avale ma salive et Aya sort, entourée du drap. Je la regarde, partir déçue et choquée, comme une soumise. Une fois que la porte s'est refermée la tension baisse et je me tourne de nouveau vers Perséphone qui s'approche félinement de moi. Elle tente de déboutonner ma chemise mais je l'en empêche, je veux vraiment tourner la page. J'attrape ses poignets pour qu'elle ne tente pas d'autres choses.

- Qu'est-ce que tu fous là ? T'es censée être chez ta mère, bordel ! je rage.

- Je voulais voir celle que tu as décidé de choisir pour me remplacer. répond-elle naturellement.

- Ne fais pas la conne ! Tu sais très bien que je ne te remplacerais jamais !

Elle sourit et je roule des yeux, c'est vraiment une gamine...

- Je ne voulais pas dire ça de la façon dont tu l'entend ! je me reprend.

- Ca ne sert à rien d'essayer de mentir, je sais bien que tu ne m'oublieras jamais ! Tu m'aimes trop. Et puis j'ai décidé que je voulais vivre avec toi, alors tu ne discute pas et l'autre salope vire ! explique-t-elle.

Je ferme les yeux et contracte la mâchoire pour m'empêcher de lui foutre la gifle de sa vie.

- Non. C'est à toi de te barrer. je lâche.

Elle e regarde avec un air outré et recule avant de finalement me coller une gifle, elle, et je commence vraiment à perdre patiente.

- Mais qu'est-ce qui te prend ? Tu veux me lâcher pour cette petite pute ? Je ne te comprend plus ! Je te dis que je veux faire ma vie avec toi ! C'est trop compliqué à comprendre ? Tu as besoin de mots plus clairs pour te faire comprendre que je t'aime ?

Je me bloque. Ma mâchoire se décroche et je n'écoute même plus ces plaintes, je suis dans un autre monde. "Je t'aime". Les trois petits mots que j'attend le plus depuis des siècles, et elle me les dit enfin. Quand je réalise finalement ce qu'elle vient de dire je me précipite vers elle pour l'enlacer et les larmes coulent toute seule. Bordel, elle m'aime.

- Moi aussi... Putain, moi aussi je t'aime... je lâche entre deux pleurs.

***

Et voilà, la bombe est lâchée mes amours !

La femme d'HadesWhere stories live. Discover now