Chapitre 8

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*** Macaria en média ***

J'ai le regard dans le vide, je ne fais que penser à Aya depuis ce matin, quand je l'ai laissé avec l'un de mes hommes pour qu'elle ai quelques chose à faire. A vrai dire elle m'a supplié, mais ça ne me tentait pas trop, alors c'est seulement au bout d'une demi-heure de débat que j'ai cédé, n'en pouvant plus. Je ne sais pas, c'est bizarre, j'ai comme un mauvais pressentiment alors que ça ne m'arrive presque jamais. J'ai nourris Cerbère tout à l'heure, puis là je surveille les humains bienveillant des Champs Elysées boire l'eau du Léthé pour avoir une nouvelle vie, ce qu'on appelle aussi la réincarnation. Des femmes, des hommes, des gosses, des bébés, tellement de morts pour rien.

Je soupire, je n'aime pas ma vie, dommage, je suis immortel. Au fond, je veille sur les enfers, mais je ne sers à rien donc je pourrais partir, non ? Non. Un chien, ce serait sympa, non ? Non. Ou alors des enfants ? NON, SURTUT PAS ! Je ne sais pas... Je pourrais inviter ma fille à venir dîner un soir avec Aya et moi ? Pourquoi pas. Je range mes ailes qui étaient sorties dû à ma frustration et monte sur Terre.

Ma fille est bien une divinité de la mort, comme moi et sa mère, mais elle représente la mort heureuse, pour les âmes en paix, quoi ! Elle a préféré vivre en bas, mélangé à tous ses humains, et je la comprend. Mais nous, dieux et déesse avons un "pouvoir", celui de devenir invisible aux yeux des humains, et moi j'ai aussi la possibilité de le devenir aux yeux des autres divinités, mais je suis le seul d'entre nous à le pouvoir. Bref, je divague, je disais donc qu'elle aide les âmes en paix et la conscience des morts aimés. Mais il faut comprendre que ne connaît pas la mythologie et n'y croit pas de nos jours, donc il y a de moins en moins de personnes dont nous nous occupons, et certains font mieux de ne pas croire en nous d'ailleurs !

Je ressens l'aura de déesse de ma fille et la rejoins en Afrique du Centre, au cœur d'un petit village. Ces gens la croient généralement en dieu, ils n'ont rien d'autre de toute façon, souvent dans ces régions c'est Allah ou bien un dieu du village qui est invoqué. Mais peu importe en quel dieu tu crois tu reviendras toujours à nous, puisque nous seuls, dieux et déesses grecques, avons inventé ces dieu pour les peuples. Là, les gens croient en Allah puisque j'ai entendu quelques "Allah y rahmo", "Mash'Allah" et autres. Ici, comme ce sont des petits villages, soit tu es aimé, soit tu ne l'es pas. Et je suppose donc que tout le monde s'aime bien ici puisque ma fille est ici. Je la vois enfin, aussi belle que d'habitude, tenant le corps d'un jeune enfant dans ses bras.

- Macaria ?

Elle se retourne et je vois enfin son beau sourire d'adolescente sur son visage, puisque vous l'aurez remarqué, nous vieillissons moins rapidement.

- Papa ! s'écrit-elle. Tu m'as tellement manqué !

Elle s'approche de moi et je l'embrasse sur la joue ne pouvant pas lui faire de câlin à cause du défunt.

- Toi aussi ma chérie ! lui renvoyais-je les larmes au coin des yeux. Alors, comment ça va ?

- Bien, très bien, je vais de villages en villages en tant que guérisseuse pour que les âmes des morts soient en paix.

- Tu es parfaite, je crois franchement que j'ai la plus parfaite des filles !

- Papa ! Arrêtes de me complimenter, je ne fais que ce pourquoi je suis née !

Je ricane de son commentaire, pour moi elle est vraiment la fille rêvée, elle n'a pas eu une enfance très facile puisque je n'étais pas présent pour elle, à cause de mes responsabilités de dieu et de Perséphone qui était très jalouse de sa mère, mais elle s'est battue et ne m'en a jamais voulu, contrairement a beaucoup qui m'auraient renié à sa place, et pour moins.

Je lui propose donc de venir dîner un soir et elle accepte le sourire au lèvres.

La femme d'HadesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant