Chapitre 28

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Avec la lettre il y avait plusieurs photos et un médaillon, mais je m'en fout, je suis. Elle était partie, et elle avait prit mon cœur avec elle. Je ne sais pas comment réagir, la haine, la tristesse, la peur, l'inquiétude et même la joie, je suis partagé. Ma main se referme sur le médaillon tandis que je regarde les photos, même si ça me fait plus mal qu'autre chose. Sur la première il n'y a que moi et mon beau visage est peinturé de graffitis fait au marqueurs alors que je roupille et je ne me souviens d'ailleurs pas de ce moment. Sur la deuxième je dors aussi et je la serre dans mes bras alors qu'elle pleure, je ne sais trop pourquoi. La dernière est celle qui m'intrigue le plus, c'est juste une photo de son ventre avec sa main posée dessus, la bague que je lui est offerte ornant l'un de ses doigts.

Je ne comprend pas, on était si bien, elle ne peut pas partir, elle ne peut pas me laisser bordel ! Il doit y avoir quelques chose ! Elle ne peut pas être sincère... Je ne veux pas qu'elle soit sincère. J'aurais du la tuer dès le début, en fait, peu importe qu'à cause de l'échange de sang je ne puisse plus connaître l'amour.

Je suis anéanti, triste, bouleversé, en colère, énervé, mais j'ai surtout honte. Honte d'être aussi faible et d'être, encore une fois, tombé pour la première, mais ce qui est sûr, c'est que ça ne recommencera plus.

Je dépose les photos sur le lit et sèche mes quelques larmes, à force de jouer avec le feu, on se brûle, et là en l'occurrence c'est moi qui me suis brûlé, et ça ne recommencera plus. Je vais redevenir comme avant puisqu'apparemment être moi-même ne m'est pas bénéfique, je vais redevenir ce monstre d'entant. Et tout ça pour quoi ? Une salope.

Je laisse la haine m'envahir, car au fond c'est toujours mieux que de se morfondre, et mon corps se métamorphose. Mes os craquent et mes muscles s'engourdissent, ma peau rougit et je risque de perdre l'équilibre, me rattrapant à la dernière seconde. L'amour, c'est finit. Si on peut appeler ça de l'amour...

J'enfile le médaillon, pour me souvenir à jamais combien j'ai pu être faible en ouvrant mon cœur dans l'espoir d'un jour avoir une famille, une vraie, et d'être heureux, et je sors de cette chambre. Une fois dehors j'enfonce mon poing dans la serrure pour condamner cette chambre à jamais puis je me dirige vers la mienne, où je trouve Perséphone en pleure. Je ne réfléchit pas, je la baise, une fois, deux fois, trois fois, puis je m'endors sous ses cris et ses sanglots.

Puis le lendemain, je recommence, je baise, je fais souffrir les gens, je baise, et je me fais souffrir moi-même, continuant toute cette mascarade nuit et jour, semaines et mois. Je n'existe plus, je suis juste le monstre, encore une fois. Et Perséphone aime ça.

Chaque jour qui passe, je deviens plus monstrueux, plus infâme et plus horrible. Ce qui me dégoûtait il y a quelques semaines encore sont mes plus grands plaisir, et je me trouve même mieux ainsi. La seule chose qui me manque, c'est Aya, mais j'essaye de ne pas trop y penser, même si des fois j'avoue rêver d'elle, et l'entendre me parler. Je l'entend me raconter qu'elle enceinte de notre enfant, que c'est un petit garçon, puis elle me raconte que son ventre grossit et que même si parfois c'est chiant, elle est la plus heureuse des mamans. Et chaque jours en me réveillant, je prie pour que ça ne soit pas qu'un rêve, alors que je sais très bien que c'est juste mon subconscient qui essaye de me détendre, et de me faire aimer ma vie. C'est raté.

***

FIN.

La femme d'HadesWhere stories live. Discover now