Chapitre 14

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Et c'est comme le temps c'était arrêté, comme si elle venait de comprendre quelques chose.

- Jalouse... Jalouse de quoi... de qui... De cette fille dont les restes de son cadavre trônent sur un lit car tu lui a mangé ces... atouts féminins ? De cette déesse qui couchent avec tout le monde, n'importe où et n'importe quand ? Jalouse que sur le mur de ma chambre il n'y ai pas inscrit "Aya est une grosse pute !" ? Jalouse de dormir avec la personne que j'aime au lieu d'avoir ma propre chambre ? Ou bien peut-être jalouse que la personne que j'aime refoule ses sentiments envers moi et envers son ex ? Ou alors jalouse de toi ? De ta non-vie ? De ton immortalité ? De ta possibilité de chasser l'amour dans un coin de ta tête ? De faire souffrir des millions d'humains ? Jalouse... Non. Non. Non.

- Donc pour que tu me détestes et que tu te barres d'ici il faut que je fasse tout le contraire de ce que tu viens d'énoncer ? demandais-je sur un coup de tête.

- Je ne sais pas. Peut-être. Certainement. Essaye. conclut-elle avant de me bousculer pour sortir de la pièce.

Je restais sur le cul. Venait-elle vraiment de me donner le feu vert pour la faire partir ou essayait-elle tout simplement la théorie de la psychologie inversée sur moi ? Je ne sais pas. Je ne sais pas ! Les femmes sont trop compliquées ! Et après elles nous demandent pourquoi on veut que du cul, hein... Je ne savais pas quoi penser, c'est vrai que je m'étais un peu attaché à sa petite frimousse mais de là à abandonner mon plan ou à la laisser gagner, non, certainement pas ! Je soupirais avant de passer une main dans ma nuque.

- Louise... Nettoyez tout ça s'il vous plaît, et, heum... désolé ?

- Ce n'est rien. Courez vite la rejoindre avant qu'elle ne vous échappe et qu'elle ne fasse comme madame, car vous avez le regard amoureux, maître.

Amoureux. Mais amoureux de qui ?

J'acquiesçais avant de sortir de la chambre à mon tour. Louise était un peu comme une mère, elle me donnait des conseils parfois et malgré le fait que j'avais du mal à l'avouer elle avait toujours raison. Pourtant il y a bien un début à tout, non ? Elle pourrait très bien se tromper ! Je ne sais pas, Louise est l'une des personnes qui me connaît le mieux dans ce monde. Je partis alors pour ma chambre, mais n'y trouva pas Aya. Peut-être qu'elle est déjà partie ? Oh merde ! Pitié faites que non ! Je pensais l'avoir déçue, mais pas à ce point !

Je commença alors de grandes recherches en ouvrant toutes les portes de chaque chambre, ce qui veut dire beaucoup. Beaucoup. Vraiment beaucoup. Quand j'avais imaginé cette demeure c'était dans la Grèce antique, dans mes souvenirs. Et les romains ont toujours tout fait en immense, alors moi aussi, je voulais quelques chose de grandiose... C'est ridicule, oui, je sais. Finalement elle revînt tout à fait normalement dans la chambre, comme si de rien n'était et que je ne l'avais pas cherchée pendant environ une heure.

- OU ETAIS-TU BORDEL ? demandais-je en la prenant dans mes bras.

- Heu... je mangeais peut-être ?

Ah oui, merde. Je lui avais promis qu'on mangerais ensemble ce midi. Oups.

- Putain tu m'as fais peur ! J'ai cru que tu t'étais barrée ! ricanais-je.

Double-oups.

Je ne bougeais plus. J'attendais simplement sa réaction. Elle ne fit d'abord rien puis caressa mes cornes en m'embrassant le front.

- Malheureusement je crois que je t'aime trop pour faire ça... soupira-t-elle contre ma peau.

BOOM.

Je devins tout à coup brulant, j'étais nerveux. Qu'est-ce que devais lui répondre ? Moi aussi ? Cool ? Ouf ? Tant mieux ? Ok ? Rien ? PUTAIN MAIS QU'EST-CE QUE JE DOIS LUI REPONDRE ?

- Heu... Ca va ?

Elle se décolla de moi les sourcils froncés. Au moins on avait évité la réponse.

- Ben oui pourquoi ? demandais-je avec un sourire forcé.

Elle semblait m'analyser.

- Rien. répondit-elle en me toisant du regard. Bon, bouge, j'aimerais dormir. continua-t-elle simplement.

Je me décalais et la laissais passer, totalement sidéré. Triple-oups. Je crois que je l'ai blessée.

La femme d'HadesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant