Épilogue Maël.

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Edit : faite attention, ceci est le deuxième épilogue. Un premier existe avec des explications en prime /o/ xD 

Nerveusement, je mordillai le bord de mon doigt, tirant sur une peau morte alors que je savais bien que Tamara me fusillait du regard dans le miroir, désapprobatrice. Mais elle n'intervint pas contrairement aux dix premières fois, Epona la dissuadant en hochant négativement la tête. Je me crispai un peu plus en la contemplant. Jugeait-elle que j'étais un cas désespérée ? Sans répondre à ma question muette, elle continua son travail. La brosse qu'elle passait dans mes cheveux se coinçait dans des nœuds phénoménaux, pourtant je n'éprouvai aucune douleur quand Epona tirait dessus avec précaution. Ses gestes étaient doux et calme, tranchant radicalement avec mon angoisse qui rendait tumultueux tout mon esprit.

Je soupirai peu discrètement alors qu'elle entamait le début d'une tresse. Fermant les yeux, je cessai, de moi-même, l'acharnement que j'exerçais sur mes doigts. Je tentai de me calmer, me focalisant sur les mouvements lents et sereins d'Epona. Tout irait bien, n'est-ce pas ? Il n'y avait pas besoin de paniquer à ce point. Tout irait bien. Et combien de fois avais-je prononcée cette maxime pour qu'elle me saute à la figure deux minutes plus tard ? Le Dieu des céréales ne m'avaient jamais épargné, pourquoi le ferait-il en ce jour si spécial ?

- Tu sais, je ne pensais que ce jour viendrait.

- Vraiment ? Questionnai-je négligemment en rouvrant les yeux pour contempler le visage paisible d'Epona. Pourtant cela fait des mois que nos vies tournent autour de ça.

- Tu as longtemps été indécise alors personnes n'envisageaient que tu choisisse réellement de t'engager dans quelque chose de si sérieux.

- J'ai pourtant finit par faire un choix, rétorquai-je plus calmement, les yeux rivés sur le miroir qui me fait face. Même si cela m'a pris du temps.

- On peut toujours changé d'avis, souligna-t-elle dans un mince sourire. Tu te fermes quelque porte en ayant accepté sa demande.

- Je ne le vois pas ainsi, murmurai-je avant de sourire doucement. Je le vois au contraire comme une nouvelle porte à ouvrir. Avec lui.

Epona esquissa un sourire en coin et je finis par sourire à mon tour. Je m'étais fait avoir. La jeune femme m'avait guidée là où elle le souhaitait avec une main de maître, me rappelant simplement que je n'avais aucune raison d'être aussi inquiète. J'étais heureuse de ce jour, heureuse que cela se passe ainsi. Et au fond de moi, un sentiment d'impatience grandissait à chaque minutes qui s'écoulaient trop lentement et trop rapidement à la fois pour mon pauvre cœur qui ne savait plus que battre la chamade.

Tamara s'était éclipsée, appelé par un Andrew dont la voix désespéré signalait l'urgence de la situation où il se trouvait, piégé entre deux enfants agités dont il ne savait plus quoi faire. Ses enfants. Leila et Mikaël. Une paire de jumeaux quelque peu turbulent, il fallait le reconnaître. Âgé de six ans et six ans trois minutes – précision qu'ils n'oubliaient jamais de donner – ils rendaient fou une bonne partie du château, ainsi que leurs parents. Faisant les quatre cent coup, il n'était pas rare de les voir s'enfuir en courant, pourchassé par quelqu'un qui les menaçait des pires tortures. Ils enchaînaient les bêtises et Andrew ne savait plus quoi faire pour les canaliser. Sauf une chose : les menacer de l'énervement de Tamara. Ça marchait bien. Ils blêmissaient. Puis pleuraient aussitôt. Tamara les terrorisaient clairement. Alors Andrew les réconfortaient aussitôt, assurant qu'il ne dirait rien à leur mère. Il était assez faible face à leurs larmes et les deux zouaves le savaient parfaitement.

Néanmoins Tamara gérait plutôt bien la situation. A sa manière. Au début très maladroite avec eux, elle n'arrivait pas à communiquer avec eux et les larmes qui découlaient de chacune de ses interventions l'avaient réellement fait souffrir. Mais les choses avaient quelque peu évolué quand tout deux étaient apparut être de petit vampire en devenir. Leur intérêt pour le combat ayant permis à la jeune femme une façon de parler qu'elle maîtrisait bien mieux. Tous trois avaient débutés des entraînements rigoureux et si Andrew n'avait pas été enchanté, dans un premier temps, il c'était laissé convaincre en constatant le bonheur de sa femme et l'accalmie légère de ses bambins.

Water Lily : la floraison.Where stories live. Discover now