04.

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London.

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– Et il est où Abdel ? Je demande nonchalamment à son frère. Ça fait un bail là...
– Il revient ce soir, il devrait pas tarder.
– Jure !? Je demande avant qu'il ait hoché la tête. Eh bah la vérité, j'bouge pas.
– London... il souffle.
– Quoi ? Tu crois vraiment que j'vais pendre le risque de rentrer chez moi pendant que toi, t'auras eu tout l'temps de cracher dans mon dos ? Et quand j'reviendrais j'passerais pour une vieille mytho ? Aller... On s'connait trop Moha, je dis sur un ton familier.
T'es sûre que t'as vingt ans toi ?
– Dix-neuf et demi, je rectifie amusée en me plongeant dans mon téléphone et je l'entend rire discrètement en vaquant à ses occupations de l'autre côté du comptoir.

Il est assez tôt, dans les coups de vingt-deux heures, et je suis une énième fois postichée sur mon siège, au kebab du bout de ma rue. Depuis un peu plus d'une semaine, Moha est aux commandes et aucunes traces d'Abdel, pour mon plus grand malheur. Mais aujourd'hui c'est apparement mon jour de chance, parce que quelques minutes plus tard, mon Abdhlel, matez l'jeu de mots, est arrivé. Et après avoir remonté les bretelles de son incapable de frère, il m'a offert le menu complet. Cependant, j'crois bien que les raisons de son absence resteront inconnues. Anyway...

Il doit être dans les coups de vingt-deux heures trente maintenant, et c'est sans aucun doute l'heure de pointe des mecs dotés d'un quart de veau-cer. Ils sont certainement tout ce que je hais ; des morts de faim, et pas que de bouffe. Il est vrai que j'ai l'habitude qu'ils m'accostent étant donné que je suis là pas mal de fois, mais ce soir j'ai carrément pas la foi d'avoir à les envoyer bouler un à un, non pas que j'me considère comme une post-bad ou autres appellations de bad bitch 'ricaines mais je reste une minette ! Alors j'ai sorti ma dégaine la moins avantageuse. Autrement dit, une grosse et longue doudoune dont la capuche surplombe ma tête. Là, j'allais graille tranquille, croyez moi.

– Hey... j'entends par dessus mon épaule, et je me maudit d'avoir parlé aussi vite.

– J'hallucine, alors en fait j'pourrais jamais venir ici sans qu'il y en ait au moins un qui m'fasse chier, c'est ça ? Et puis bordel quoi, j'ai fais l'effort de m'sapper façon keumé, vous êtes graves, en sah ! Je dis en me retournant.
Ah, et tu crois vraiment pouvoir te faire passer pour un pélo avec ce cul ? Il dit les yeux rivés sur mon postérieur.

Et c'est le retour de la progéniture de Johnny Depp et de Leonardo DiCaprio, là devant moi. Sapé d'un t-shirt blanc, d'un jean foncé un peu trop skinny à mon goût et de ce qui semble être une paire de TN blanche. Je ne peux pas m'empêcher de souffler face à sa remarque plus que minable.

Tu t'es encore perdu ? Je demande sans relever sa connerie précédente. C'est la troisième fois en moins de deux semaines que j'te vois zoner dans le quartier quand même. T'as du mal à retourner dans le 16e ? Je dis irritée.
– *rires* T'as l'intention de m'vexer là ou c'est comment ? T'es encore plus sauvage ce soir.
– Cool. Qu'est c'que tu veux d'moi au juste ?
– Demandé comme ça..., il dit doucement en me fixant de manière taquine, un bon paquet d'choses crois moi...

Il prend place à côté de moi et sans aucune classe, il pécho mon sandwich avant d'y mettre un croc.

– ...mais j'me contenterais d'ton numéro. Pour l'instant.

Je ne connais même pas son prénom et ce blanc me fatigue déjà.

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