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Alek.

Alek

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Vous savez ce que ça fait, quand on va trop loin ? Tellement loin qu'on en franchit la limite ?

Eh bien, il semblerait que ce soit mon cas, que je sois allé un peu trop loin cette fois-ci, sauf si la gifle qu'elle vient de me mettre n'était que mirage... chose dont je doute, et fort. Et alors que je suis là, toujours assis sur mon tabouret à tenter de me remettre des cinq dernières secondes comme un con, elle est déjà sortie. Le temps de reprendre mes esprits quant à ce qu'il vient de se passer, je suis dehors à mon tour, prêt à ne pas la laisser se tailler de cette manière.

– London !, je crie, courrant vers elle.
– Quoi ?!, elle hurle en se retournant brusquement et je manque de me la prendre en plein torse après m'être stoppé.
– C'est quoi ton putain de problème ?, je demande et une pointe d'énervement accompagne ma respiration accélérée.
– Vas-y, fais moi passer pour une folle, espèce de malade, elle répond d'un ton venimeux.
– Mais t'es une grande folle, je confirme, tu viens d'me gifler, t'as oublié ?, je demande amèrement. Tu crois qu'tu peux péter ton câble et te tirer juste après ? Oh, il t'arrives quoi ?
– Apres c'que tu viens d'faire Alek ?, elle demande presque inaudiblement en me pointant du doigt, Tu t'poses sincèrement la question ?
– Ah, je ris, London l'intouchable, c'est ça ? Alors quoi ? J'ai pas droit à mes petits coups d'putes moi aussi ? Ça t'est exclusif ?, mes sourcils se froncés instantanément et mes mains viennent se fourrer dans les poches avant de mon jeans.
– C'est pas la même chose, tu le sais, elle déclare simplement.

La façon dont elle se comporte et les paroles qui accompagnent cet acte me foutent hors de moi. On est au beau milieu de cette rue étonnamment déserte pour cette heure ci, et j'avoue ne pas pouvoir m'empêcher de la remettre à sa place, comme elle le mérite.

– Bien sûr que non, j'ironise, c'est pas la même chose, et je raille. Toi t'es une meuf, en toute bonne logique tu t'permets des choses auxquelles moi j'devrais même pas songer une seule seconde ! Alek le connard, hein ? Tu veux p'tetre me re-gifler un coup, non ? En bonne enfant pourrie gâtée qu't'as toujours été, je lâche et elle ne scille pas.T'as voulu tout ça, je lance, dès l'instant où tu m'as fait le coup de la couverture au ski, jusqu'à celui où tu m'as foutu à la porte à poil. Il y a pas de riposte sans déclaration de guerre. Alors elle est où la différence entre c'que t'as toujours fait et la manière dont j'y répond ? Tu m'fais passer pour le fuckboy de service mais la véritable bad bitch ici c'est toi, London.

Il est vrai que je vois difficilement comment elle pourrait répondre à ça sans bégayer. On va pas s'mytho, vous m'imaginez moi, lui foutre des claques à chacun de ses gigas vices ? Elle attaque, je répond. Rien n'est plus simple, et j'veux bien admettre avoir légèrement fauté pour l'épisode de l'appart', mais à côté d'ça je suis comme qui dirait plutôt irréprochable, dans mon genre. Toutefois, ce que je reproche à cette fille, c'est qu'elle soit dingue à ce point. Tellement dingue. Dingue, à un tel point que quelque part ça m'en rend dingue. Et je la regarde plantée là sous mon nez avec ses vingt-cinq centimètres de moins que moi, des mitraillettes à la places des iris de ses yeux qui étonnement, se mettent à briller.

– J'en ai rêvé, tu sais, et je lui offre un regard interrogateur qui la pousse à poursuivre. Que ce soit moi, cette fille, elle déclare simplement et calmement. Cette photo... tu peux pas savoir comme elle m'a achevée. Tu m'as littéralement enterrée, Alek. Mais, ça te le savais pas, parce que, que serais-je, si je te faisais part de tout le mal que ce que tu m'inflige me fait ?

Le plus nerveux des rictus se forme au coin de ses lèvres et je pense réellement ne pas avoir été prêt à ce que ça sorte de sa bouche. Une partie de moi aimerait qu'elle n'en dise pas plus tandis que l'autre est partisante de l'anti-thèse, et la main que je passe subitement dans mes cheveux témoigne de la collaboration TENSION x APPRÉHENSION x INCOMPRÉHENSION.

– London, je dis sur un ton interrogateur et les battements de mon cœurs sembles irréguliers. Qu'est ce que tu veux ?, je demande, loin d'être sûr de sa réponse.
Tu continues à faire celui qui comprend pas, même après ça ?, elle demande d'un ton plus neutre que jamais et j'ai l'impression d'être le seul de nous deux à essayer de pas crouler sous cette tension palpable et accablante.
– Dis-le, clairement, je lui ordonne presque, je veux savoir.
– Te dire clairement quoi ?, elle demande faussement. Que par définition t'es officiellement la seule personne sur Terre capable de me faire mal ?

Et à cet instant précis dans cette rue deserte et mal éclairée, de ses yeux brillants et de ses levres rosies, elle me déclarait qu'elle était mienne.

Alors, vous savez toujours pas ce que ça fait, quand on va trop loin ? Tellement loin qu'on en franchit la limite ? Bah moi, oui. Parce qu'il semblerait qu'elle et moi, on ait franchi cette limite. Et faites méga gaffe, parce qu'une fois de l'autre côté, ça fait flipper.

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no more unhealthy games.
real things, real means.

Crie mon nomWhere stories live. Discover now