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Ce à quoi je pense dans le métro, en sortant de ce même métro, en marchant le longs des rues parisiennes, en entrant dans le bus, en sortant de ce même bus ainsi qu'en rejoignant l'appartement de la famille Cohen, ce sont ces quatre mots.
"Je vous aime, madame"
Pour dire vrai, je ne m'attendais pas du tout à ce qu'Alek cède. Je n'en attendais pas plus d'une tête brûlée comme lui, rien que l'idée de le faire avouer noir sur blanc me faisait doucement rire, mais j'ai foncé quand même et voilà où nous en sommes. Le sourire niais floqué sur mon visage doit être ridicule, et je suis probablement à claquer, mais il est aussi indélébile, et je défis quiconque de réussir à me l'enlever.
Quand je presse la sonnette de l'appartement, c'est le petit Joël qui vient m'ouvrir et ce dernier est victime d'un élan de joie de ma part quand je le salue. Malgré moi, il semblerait que cette chose dont je suis habitée me rende bête, il fut un temps j'aurais préféré de l'espèce.
– Bonjour !, je m'exclame. Je suis London. – Bonjour, il répond poliment avant de s'écarter grandement. Vous pouvez entrer, et je ris. – Tu peux me tutoyer tu sais, j'ai que dix-neuf ans, je souris en entrant. – D'accord, il dit tout simplement avant de refermer la porte derrière moi.
En entrant dans cet immense appartement Haussmannien, le design me frappe. Il l'est tellement qu'on se croirait dans cette émission de décoration animée par Valerie Damidot. J'essaie de ne pas trop m'attarder sur la chose et m'adresse alors à Joël.
– Tes parents sont là ? Ils ont peut être envie de me rencontrer pour faire le point sur les différentes notions à aborder durant les cours, tu penses pas ? – Mes parents travaillent tous les deux aujourd'hui, mais mon grand frère est là si vous, euh..., il se reprend, si tu veux parler à un adulte. – Oui, parfait. – D'accord, il dit avant de hurler de toutes ses forces, Léonard ! La prof veut te parler !
Je le gratifie d'un sourire, un peu amusée par la situation. Quelques secondes suffisent pour que ledit grand frère fasse son apparition dans l'entrée et la surprise est de taille quand je le découvre.
Le brun se stoppe net et inspecte scrupuleusement mon visage. Avant de me tendre sa main que je saisis en déclarant simplement "London". Une lueur traverse ses yeux et il finit par s'exclamer.
– Oui ! London ! La... l'amie d'Alek, c'est ça ?, il demande maladroitement. – C'est ça, je confirme. Et toi ?, je demande. Ça doit être Léonard si j'ai pas trop mal entendu. – Ouais, Jo' doit sûrement penser qu'toutes les pièces sont insonorisées alors que j'lui ai déjà dit à plusieurs reprises que c'était pas le cas !, il dit en regardant dangereusement son petit frère. – Oh c'est rien, il pensait bien faire, je dis simplement.
