11.

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Alek.

Alek

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"T'as froid ?" je lui demande après qu'elle se soit mise sous la couverture, allongée sur le ventre, et elle me répond par la négation.

Merde. J'aurais aimé un oui. Qu'elle puisse coller son corps au mien, une connerie dans l'genre. Que j'la sente...
Toutefois, je fais mine d'être satisfait de sa réponse et me positionne sur le dos, fixant le plafond et me moquant intérieurement d'elle par la même occasion. Je sais qu'elle craquera.

"À quoi tu penses, Alek ?"

Elle demande tout doucement, ne se doutant pas le moins du monde de l'effet qu'elle produit en moi. J'aimerais la tuer pour ça.

– London... je souffle l'air agacé, tu m'parles comme si tu voulais que j'te touche. Or, tu m'as très clairement fait comprendre qu'il en était hors de question. Tu t'souviens ?
elle rit, Mec ! J't'ai posé une simple question, t'as vraiment les idées mal tournées.
– Ah gars, c'est pas un secret ça. J't'ai même donné un avant goût oratoire ce matin sur la piste. Tu m'as même pas dit ce que t'en avais pensé d'ailleurs. je balance en me redressant sur le côté

Il lui en faut peu pour être gênée, et j'adore ça. Lire les émotions apparentes sur son visage après mes sales paroles, il y a rien d'plus satisfaisant. Ce qui m'bare chez elle, c'est cette espèce de schizophrénie de stade 0,01. Elle pourra parfois soit, faire la prude face à mes mots, ou au contraire y être partiellement réceptive, comme ce matin, quand elle a clairement laissé champ libre à mon imagination débordante. Malgré tout ça, elle ne cède jamais. Elle fixe des limites. Elle rend fou.

Un sourire se dessine sur ses lèvres et elle ne dit rien. J'estime que ce silence constitue sa réponse. Mais j'suis loin d'en être satisfait. Et, en éternel mauvais garnement que je suis, je me rapproche de la capitale de l'Angleterre pour qu'en un rien de temps nos visages soient assez proches pour que je sente son souffle sur mon menton.
Retirant au passage, le coussin qu'elle avait au préalable soigneusement positionné entre nous, dans une tentative minable de "délimitation de territoire". Ridicule, elle est ma propriété privée.

– La condition, Alek. elle se plaint
– Qu'est c'que j'en ai à branler de ta condition, London ? Si j't'écoutais, on serait pas dans le même lit à l'heure qu'il est, trésor.

Elle lève les yeux au ciel et esquisse un sourire, témoin de ma victoire. D'un geste, je dégage les quelques mèches de cheveux qui ont le don d'encombrer sa nuque. Je l'atteint et m'en empare le plus délicatement possible. J'me demande bien à quelle London j'ai affaire en ce moment. La prude, ou la partiellement réceptive ? Voyons voir.

– T'as une envie particulière ?
elle rit, le fameux : ce que je veux, où je veux ?
– C'que tu veux, où tu veux. je réponds content d'être face à la seconde personnalité

Elle passe sa langue sur sa lèvre inférieure semblant hésiter, finalement sa main se pose sur mon torse et j'me maudit d'avoir mit un t-shirt. Je regarde attentivement ses pulpeuses lèvres tandis qu'elle me fixe dans le blanc des yeux et il n'est plus question que de trois centimètres.

Trois.

Elle remonte sa main jusqu'à mon visage et la pose sur ma joue. Son pouce prend la direction de ma bouche et effleure mes lèvres d'une telle légèreté que s'en est frustrant. Je joint mes lèvres et dépose un baiser sur la pulpe son doigt. Elle frémit, passe délicatement sa main dans mes cheveux et les caresse d'un geste qui me donnerai presque envie de grogner. J'approche mon front du sien, et je dirais qu'un centimètre s'est soustrait à la distance qui nous sépare.

Deux.

Ma main quitte sa nuque et passe sous la couverture, dans l'unique but de se loger dans le bas de son dos. D'un geste ferme qui la fait sursauter, j'oblige nos corps à se joindre l'un à l'autre comme voulu plus tôt.

Un.

Elle hoche la tête. Mes lèvres viennent instantanément s'écraser contre les siennes. Sa main continu de caresser mes cheveux et je la tient toujours fermement, refusant de quitter cette zone de confort que forment nos deux corps emboîté l'un dans l'autre.
Je me raidit un peu. Dès le divin instant au cours duquel j'ai aperçu la forme de ses tétons au travers de son t-shirt, j'ai eu le sentiment que mini–Alek n'allait pas tarder à se réveiller de sa sieste, et ce serait con que 'bé se sente mal à l'aise... Elle ne remarque rien de tout c'qui se trame et entre ouvre sa bouche, donnant libre accès à ma langue, cette dernière ne tarde pas à s'exécuter. Le baiser se fait doux et lent, jusqu'à ce qu'elle morde ma lèvre inférieure et que je grogne.

elle rit, petite nature.
– Tais-toi. je souris
– Fais-moi taire.

À ces mots, j'ai comme l'impression que mon self-control n'est plus de la partie et que tout peut aller très vite. Il est inévitable que Maxi–Alek et mini–Alek seront bientôt à découvert mais bordel de merde, au point où on en est.

– ...bébé, je lui répond dans un murmure avant de m'emparer à nouveau de ses lèvres

Zéro.

***

17h17 🖤

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