Ceci est le tome 3 d'Alter Ego, mais il peut se lire indépendamment des deux premiers tomes. Il est néanmoins fortement conseiller de lire le tome 1 et 2 au préalable.
« Sauras-tu me suivre qu'importe où j'irais ? »
Même aux portes de la Mort tu ne...
« On peut faire beaucoup avec la haine, mais encore plus avec l'amour » - Shakespeare
Dany lui expliquait en détails les problèmes.
Ces sangsues avaient commencé à s'attaquer à la meute. Ce n'avait été qu'une ou deux confrontations dans des bars pour Immortels, mais Amarok considérait déjà cela comme une attaque :
-Amarok ! s'éleva une voix.
Un homme s'approchait, furieux. D'une hauteur de plus de deux mètres, et avec des allures dures, il était un lycan, mais celui-ci ne faisait pas partit de la meute d'Amarok :
-Grégory, je suis occupé, le prévint Amarok.
L'homme écrasa ses mains sur la table, faisant face à Amarok, qui grognait pour le mettre en garde :
-Trois. Tu m'entends !? Trois combats dans mon restaurant ! J'en ai assez. A cause de toi je perds de la clientèle.
-Je ne comprends pas, Grégory. Si tu perds des clients, je ne vois pas en quoi ce serait de ma faute.
-Ne fais pas l'ignorant. Les vampires du nid de Lestat s'attaquent aux loups de ta meute. Mais mon restaurant n'est pas un ring de boxe alors fais en sorte qu'il ne le devienne pas.
Commençant à repartir, Grégory se retourna :
-Tu devrais commencer à penser à arrêter cette guerre avec les vampires.
Puis il repartie.
Arrêter cette guerre ? Jamais. Les vampires étaient les ennemis des loups depuis toujours, tout comme les sorcières d'ailleurs. Bon, la guerre avait cessé depuis longtemps. Seulement la haine ne s'apaisait pas.
Et dire que son âme sœur était le mélange de ses deux ennemis jurés. Voilà pourquoi l'Alpha avait tant hésité à l'époque.
Bon sang, Amarok en avait assez. Il en venait à penser que peut-être il devrait lui-même tuer Lestat. Seulement cela déclencherait une nouvelle guerre :
-Euh...Fréro, l'interrompit Lauryne.
-Quoi ?
-Je ne voudrais pas t'affoler, mais je crois que j'ai vu Lolita courir vers la forêt.
Amarok remonta immédiatement les escaliers, ouvrant la porte de la chambre de Lolita. Celle-ci ne s'ouvrait pas. Alors il donna un coup de pied dedans, brisant et la porte et la chaise qui la bloquait.
La fenêtre était ouverte, la chambre ne retenait plus Lolita prisonnière.
La rage s'empara d'Amarok. Sautant par-dessus la fenêtre, il atterrissait au sol sans aucun problème. Se dirigeant droit vers la forêt, les poings serrés, sa transformation se fit instinctivement. Ses os craquaient, sa chair se modulait. La transformation ne dura qu'un bref instant, le métamorphosant en un immense loup au pelage blanc dont les reflets dorés étaient proche d'un éclat de Soleil.
Ses instincts de chasseur s'emparèrent d'Amarok. Il devait traquer et retrouver son âme sœur. Elle était à lui et à personne d'autre.
***
Je me stoppais un instant dans ma course, ayant une étrange sensation en moi. C'était de la colère, de la fureur. Un mélange explosif de sentiments et de sensations qui ne m'appartenaient pas. Était-ce les émotions d'Amarok ?
Un frisson me parcourut l'échine alors que je commençais à penser que finalement j'allais peut-être finir déchiquetée.
Alors je me remise à courir. Je ne devais pas m'arrêter, jamais. Je devais fuir à tout prix. Seulement je savais que je n'avais aucune chance. Je n'avais pas le droit d'utiliser mes dons étant donné qu'Alice n'était pas avec moi. Et sous cette forme je ne pouvais rien faire. J'étais presqu'aussi faible qu'une humaine.
J'allais perdre.
Mon cœur se mit à battre plus rapidement dans ma poitrine alors que j'entendais déjà des pas de course me rattraper. Soudain mon corps se mit à grandir sans mon consentement, et mon pied se prit dans une racine. Je m'écrasais par terre. C'était impossible, ce genre de chose ne pouvait arriver que dans les films, pas dans la réalité.
Et alors que je me relevais, quelque chose se saisissait de ma cheville. Des griffes s'enfonçaient dans ma chair, m'arrachant un cri de douleur alors que je m'effondrais de nouveau au sol.
Je me retournais, faisant face à un monstre magnifique. Un loup au pelage étrange, vacillant entre blanc et doré, me dominait entièrement, se plaçant au-dessus de moi.
Je voulus m'enfuir de nouveau alors qu'Amarok reprenait sa forme humaine. Seulement celui-ci me plaqua face contre terre, m'empêchant de repartir :
-Tu pensais pouvoir m'échapper ? Tu es à moi gamine.
Il me retourna soudainement, m'attrapant par la gorge pour me plaquer contre un arbre. Faisant apparaitre ses griffes, Amarok arracha mes vêtements déjà déchirés :
-J'aurai dû commencer par ça depuis le début, grognait-il entre ses dents.
-Lâche-moi ! Pervers ! Psychopathe !
Enroulant un bras autour de ma taille, il m'attira à lui, collant mon corps contre le sien. Le contact de sa peau brûlante sur la mienne provoqua comme une décharge en moi. Sa main se saisissait de mes cheveux alors qu'il plongeait sur mon épaule.
Je le sentais qui me reniflait, ce qui m'inquiéta. Et lorsque je sentis l'un de ses crocs effleurer ma peau, je voulus le repousser :
-Amarok ! Ne fais pas ça ! Je te promets de ne plus m'enfuir alors ne le fais pas !
Mais il n'eut que faire de mes supplications. Ses crocs de loup se plantèrent dans ma chair, me forçant un cri effroyable. Un cri entre douleur et satisfaction totale.
