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Ndela : Après avoir posé cette question la seule chose qu'il a réussit à me répondre est "On en aura d'autres incha'Allah" ses paroles m'ont plus détruit qu'autre chose, j'aurais préféré qu'il me réponde un simple "Oui" qu'il m'achève avec des mots auxquels lui même ne croyait pas. Dans cette voiture au lieu de lui crier ma jalousie maladive j'aurais dut lui crier qu'il allait devenir père, j'aurais dût lui offrir ne serais ce que quelques secondes pour ressentir ce bonheur mais..mais la seule chose que je lui ai donnée au final..c'est..un enfant mort..

Je..j'étais sans mots..Je ne pouvais rien dire au final car il fallait le vivre pour le comprendre..Je compatissais tellement !.

Je la prends donc dans mes bras en lui caressant les cheveux..Je vous cache pas que j'étais sous le choc..J'étais surtout étonnée de la force et du courage qu'elle avait..C'était pas n'importe quoi qu'elle avait perdue..Non c'était un être vivant, qui vivait en elle..

Oui elle était courageuse..elle l'était vraiment

Ndela, toujours dans mes bras : Au départ, j'étais certes triste mais je m'en rendais pas vraiment compte..Et lui non plus ne réalisait pas apparemment. On s'étaient promis de se soutenir et de ne pas tomber dans le fond comme tout ceux qui avaient vécus ça..on pensait qu'on étaient assez fort mais on ne l'était pas. Il a suffit de quelques jours pour qu'il change complètement..

Elle marque une pause parce que sa voix ce nouait, j'écoutais attentivement sans l'interrompre. Je savais pertinemment qu'elle n'allait pas bien du tout. Mais je savais aussi que dans l'état où elle était, la rassurer ne servirait à rien.. elle avait juste besoin de ce confier. Non enfaite, elle avait besoin qu'on l'écoute. 

Ndela : Non. Enfaite il n'avait pas changé, il redevenais juste petit à petit l'homme que je détestais tant, que j'ai tant eu du mal à changer..Il commençait à rentrer tard..sans me dire où est ce qu'il allait. Je lui disait que je ne comprenais pas mais pourtant il refusait de me dire ce qui le contrariait. Petit à petit il redevient aussi froid qu'il l'était. Au jour d'aujourd'hui il m'ignore complètement, il..il me lance à peine un Salam le matin qu'il disparaît aussitôt pour revenir très tard le soir..

Je n'arrivais pas à y croire, enfaite il y avait trop d'informations pour moi d'un coup, il est peut être temps que je m'exprime.

Moi : Je..je ne sais pas quoi dire

Bon ok pas très pertinente ma réflexion mais j'étais vraiment choquée et j'avais peur de dire quelque chose qui la blesse..

Ndela : Mariam si je me confie à toi et pas à une autre c'est que je te fait entièrement confiance mais surtout bien que tu ne l'applique jamais pour toi, tu es une fille qui est juste, qui sait réfléchir et qui sait donner des bons conseils. Clairement j'ai besoin que tu me conseille, que tu me dise ce que tu en pense.

J'étais touchée par ce qu'elle a dit, mais..

Moi : mais..Ndela je ne peut te dire mon point de vue parce que je ne peut pas tout comprendre..Je..je..
Ndela, me coupant : Justement je sais que tu saura être neutre et me conseiller clairement ce que je doit faire ou non, j'ai..j'ai si peur d'avoir fait quelque chose de mal..

Oh ma pauvre Ndela

Moi : Je ne suis pas là pour vous juger Ndela. Ce..cet accident devait arriver, c'est le destin, vous vous deviez de le vivre..Ne te met pas dans ces états là pour son comportement.. Ndela oublie pas que tu revient de très loin avec Boubacar..Jamais, j'aurais pu supporter de vivre avec un homme comme lui..Mais toi

Elle m'écoutait attentivement comme si ce que je lui disait était de précieuses paroles qu'elle gardera au fond d'elle et qu'elle ressortira à chaque fois que ça ira mal

《Le début de la fin》- Mariam Место, где живут истории. Откройте их для себя