Quand l'aînée veut caser la cadette

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♪ Michael Jackson - Superfly sister ♪


Après être allée au boulot, samedi matin (jusqu'à pratiquement quinze heures), Anaïs avait accepté de voir Maëlys. Apparemment, cette dernière avait quelque chose d'important à lui dire. L'étudiante avait donc annulé ses projets de détente chez Amélie pour rejoindre sa sœur. Si certains auraient pu croire que l'aînée avait prévu un truc sympa, du style spa et confidences pour un moment décompression, la jeune femme, elle, savait que ce n'était pas ce à quoi il fallait s'attendre.

— Et celui-là ?

Anaïs plissa les yeux, un air sérieux peint sur son visage puis secoua la tête.

— Euh... non, pas mon style.

Maëlys soupira et donna une tape sur la cuisse de la cadette. Comme toujours, elle était parfaitement maquillée, coiffée et habillée. La pauvre Anaïs, qui malgré ses efforts, avait toujours un aspect très « levée du lit » avec sa chevelure rebelle, ne payait pas de mine à côté.

Les sœurs Dumas, toutes deux assises sur un banc dans le jardin japonais, n'étaient pas énormément bavardes. En fait, celle qui parlait le plus en ce moment, était contre toute attente Maëlys qui avait décidé de partir à la recherche du futur copain de la plus jeune. Cela faisait déjà dix minutes qu'elle évaluait chaque homme qui passait devant elles. Poussées de désespoir ? Peut-être... Probablement. Pour sûr.

— Tu es certaine que c'est pour moi que tu fais ça ? Ça ne serait pas plutôt parce que ton célibat commence à te peser ? décida de demander Anaïs au bout de deux minutes de chasse oculaire supplémentaire.

L'aînée tourna la tête vers la cadette, fronça les sourcils puis lui donna une tape derrière la tête. Anaïs étouffa une plainte. Cela faisait tout de même le deuxième coup qu'elle lui assénait en moins d'une minute. Si ce scénario continuait, l'étudiante allait finir par avoir la peau toute bleue ou toute rouge avant tout.

— Ne raconte pas n'importe quoi Nana ! Tu connais bien ma devise : pas d'attache, que du cul. Et puis bon, je trouve un mec en un claquement de doigt, moi.

Son message était on ne peut plus clair : en ce qui concernait Anaïs, c'était tout l'inverse. Bientôt elle allait dire qu'il faudrait qu'elle kidnappe le gars pour que la châtaine ne soit plus célibataire...

C'était dans des moments pareils que la jeune femme se disait qu'elle a-do-rait sa sœur. Il faut dire qu'elle était tellement... narcissique. Pas dans le sens perverse narcissique, bien évidemment. Maëlys était la reine des égocentriques.

— Mais tu sais, je suis bien toute seule ! ne put s'empêcher de répondre la jeune Dumas.

— Ne te fous pas de moi Nana, je sais bien que tu voudrais avoir quelqu'un. C'est inscrit dans tes gênes : je cherche désespérément l'amour !

Et voilà que Maëlys la narcissique ouvrait une fois de plus sa jolie et grande bouche couleur coquelicot. Ce n'était pas seulement une vantarde, il lui arrivait parfois de se croire télépathe, comme en ce moment. Sauf que la brune faisait fausse route, une fois de plus et pour le coup, Anaïs ne faisait pas preuve de déni.

Pourquoi avoir à nouveau un copain ? Pour qu'il la fasse cocue avec la première fille croisée ? Sans façon ! La jeune femme préférait rester célibataire. Sans oublier qu'elle avait bien remarqué avec sa dernière expérience avec ce Guillaume, qu'elle n'était pas la plus douée pour se trouver des prétendants. Il aurait très bien pu y avoir 99,9% de la population masculine de libre qu'elle se serait sûrement tournée vers le 0,01% en couple. C'était l'effet syndrome de l'aimant à ennuis ça...

Le syndrome des Dumas 1 - Anaïs et l'aimant à ennuis (Terminée)Where stories live. Discover now