Le syndrome des Dumas 1 - Anaïs et l'aimant à ennuis (Terminée)

19 - Un crush peut en cacher un autre...

♪ Michael Jackson -  Blue Gangsta ♪

Il est désormais à peu près dix-huit heures et Anaïs est toujours accaparée par son ordinateur...

— Oh Dia, ce salaud ! se marre-t-elle avant de boire une gorgée d'eau.

Finis les gâteaux, son ventre trop rempli lui a demandé une pause. Puis parce que les vidéos de chatons c'est mignon, mais que ça va bien un temps, la jeune femme a décidé e se regarder Full House, un bon petit drama non pas coréen (bien que l'original le soit) mais thaïlandais pour une fois. Alors que Mike profite de la gentillesse d'Aom pendant qu'il est en convalescence, Anaïs se dit qu'il peut définitivement y avoir pire qu'elle. La preuve, son appartement n'a pas été vendu à une star égocentrique et capricieuse avec qui elle est désormais obligée de cohabiter. C'est déjà ça.

Regarder des séries toutes mignonnes et drôles avec des héroïnes qui merdent encore plus qu'elle, ça remonte un peu le moral. Elle au moins, n'a pas à subir les étranges exigences de monsieur je me trimballe partout avec mes lunettes de soleil, même quand le temps est couvert. Voilà ce qu'elle adore dans les dramas, elle trouve toujours pire qu'elle. Mais le problème, c'est qu'elle tombe aussi toujours sous le charme du protagoniste masculin et qu'ensuite, elle a le blues de ne pas avoir de petit ami parfait comme dans les fictions. Bah ouais, on a beau le trouver excessif ce Mike, on l'aime bien quand même.

Tandis qu'actuellement le menton posé sur la paume de sa main, à plat ventre, l'étudiante se régale de son épisode, voilà que sa sonnette retentit. Pas décidée à se lever, elle fait le choix d'ignorer cette dernière. Malheureusement, quand celle-ci sonne une deuxième fois, Anaïs rouspète et quitte son lit. L'agacement prenant possession de son corps, elle ouvre grand la porte, prête à se plaindre après la personne, peu importe qui que ce soit. Sauf qu'en vérité, il s'agit de Clément et que pour le coup, la jeune femme regrette de ne pas avoir vérifié l'identité de la personne dans l'œilleton.

Son voisin, pas le moins du monde contrarié par la tête que fait que la jeune Dumas, a le sourire aux lèvres et la salue d'un signe du menton.

— C'était vraiment sympa de ta part de me laisser avec ta sœur, Anaïs.

L'ironie est plus que perceptible dans son ton, si bien que l'étudiante ne trouve rien à lui répondre. Comme pour se venger de son mutisme d'ailleurs, le jeune homme cogne dans l'épaule d'Anaïs pour se frayer un chemin dans son couloir.

Attendez, et oh ! Depuis quand on rentre chez les gens sans autorisation ?

La jeune femme regarde son voisin prendre ses aises dans sa pièce principale et grimace. On dirait bien que l'élément perturbateur pose ses marques depuis un certain temps... Après un soupir, Anaïs referme sa porte puis roule des yeux. Ah quel culot celui-là !

L'étudiante le rejoint quelques secondes plus tard, en espérant que son air renfrogné lui fasse comprendre qu'il n'est pas le bienvenu ici. Mais cela ne semble pas faire effet puisque tranquillement, Clément regarde l'ordinateur sur le lit puis coule un regard à la jeune femme.

— Je ne savais pas que tu portais des lunettes.

Il faut bien vingt secondes à la jeune femme avant e comprendre. Aussitôt ceci fait qu'elle pose ses doigts sur les branches de ses lunettes. Elle les avait complètement oubliées. Elle les porte toujours en cours et lorsqu'elle est devant la télévision ou l'ordinateur.

Anaïs retire ces dernières et essaie d'oublier le fait qu'elles aient sûrement dû faire une marque sur son nez. Maëlys n'a pas ce problème elle, puisqu'elle n'en porte pas. Grande, mince, cheveux longs et lisses, yeux bleus avec bonne vue, bon salaire, elle est vraiment tout le contraire de la cadette. Voilà pourquoi l'étudiante se sent bien souvent nulle à côté de son aînée.