Parfum vanille/choco

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Quand je te regarde, mes mots tombent

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Mercredi 9 novembre, 1.59pm

Faculté de langues

J'ai passé une semaine horrible. Au niveau des cours, ça va, mes amies aussi. Mais mon moral est à zéro. Je n'ai parlé à personne de ce qu'il s'est passé chez Samuel la dernière fois. J'ai fais croire à tout le monde que tout s'était très bien passé et que j'avais retrouvé espoir en notre couple. Alors que chaque fois qu'il m'appelle, j'ai la boule au ventre. Quand il vient devant la fac pour venir me chercher, j'ai envie de crier à tout le monde de venir me sauver, que je ne suis pas en sécurité avec lui. Il n'a plus levé la main sur moi, il ne s'est pas excusé mais il fait comme s'il ne s'était rien passé. Il devient juste menaçant quand j'essaie de lui tenir tête. Ma vie est devenue un vrai cauchemar. Cependant, je n'ai pas refait la même erreur une deuxième fois, j'ai gardé Théo à mes côtés. Sa présence me rassure et pendant au moins quelques heures, j'oublie que je suis en couple avec un malade mental.
Je suis actuellement avec lui d'ailleurs, dans la cour de la fac, posés sur un banc. Ça faisait longtemps que j'avais pas passé un moment calme comme ça. Je suis contente de le partager avec lui.

Moi - C'est toi qui va chercher ta soeur tous les jours?

Théo, en épluchant sa banane - Mhmh. Elle est en primaire encore, elle est petite.

Moi - Mais pourquoi c'est pas ta mère ou ton père?

Son sourire a soudainement disparu et sa peau de banae est devenue très très intéressante. Je me demande ce que j'ai dis de mal. Peut-être que ses parents ont un soucis, ou tout simplement pas là. Je me sens tout de suite mal à l'aise et je regrette d'avoir posé la question après tout, c'est pas mes affaires.

Moi, gênée - Excuse-moi. J'aurais pas dû demander.

Théo - Non, c'est moi qui m'excuse. Désolé mais j'ai pas vraiment envie de parler de mes parents, c'est assez... compliqué.

Il tourne enfin le regard vers moi, un sourire triste sur le visage. Je pose ma main sur son épaule pour le réconforter. Je me demande ce qu'il se passe dans sa vie, c'est vraiment un garçon mystérieux mais il a très bon fond. Je sens qu'il est passé par beaucoup d'épreuves difficiles et je me sens désolée pour lui, il mérite pas ça. Ce moment est rompu par la sonnerie de mon téléphone. Orh, toujours moi. Je décroche, c'est Samuel. J'essaie de paraître le plus détendue possible.

Moi - Allo?

Samuel - Ouais, tu finis à quelle heure?

Moi - Euh, 17h. Je finis à 17h.

Samuel - Vas-y, bah je viens te chercher, soit pas en retard.

Et il raccroche. Je soupire. Heureusement que c'était bref et qu'il n'a pas commencé à m'agresser au téléphone. Je range mon portable et me reconcentre sur Théo.

Théo, en souriant - Tu finis à 17h hein? Pourtant le prof est absent, on a fini là.

Moi - Oui, je... J'ai pas envie de rentrer tout de suite, on est bien là.

Théo - T'es trop mignonne.

Il passe son bras par dessus mes épaules et me rapproche de lui. Mes mains se retrouvent sur son torse et j'avoue j'en profite un maximum sans qu'il s'en rende compte bien évidemment. Non, il est très bien fait, du moins il a l'air. Il embrasse le haut de mon crâne et frictionne mes épaules. Cest vrai qu'il fait un peu frais aujourd'hui.