Chapitre 32 bis

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(pour ceux qui n'arrivaient pas à voir le texte, ça marche là ? )

Chapitre 32

Samedi 13 février 1909

Un mois venait de s'écouler. Un mois de recherche intensive pour retrouver Peeves. Un mois dans la bibliothèque à essayer de comprendre la prédiction de Méridia. Un mois passé à courir après de mauvaises pistes. Leta ne voulait pas baisser les bras et accomplir cette quête jusqu'au bout. Norbert ne comprenait pas son obstination, c'était un besoin qui semblait vital chez son amie.

Alors qu'ils étaient en balade nocturne avec les jeunes Cynospectres dans l'enceinte de Poudlard, il se décida à lui poser la question de son entêtement. Norbert sentait que ce n'était pas uniquement pour retrouver la meute de chiens fantomatiques, qu'il y avait quelque chose de plus derrière tout ça. Leta ne répondit pas tout de suite à son ami. Elle baissa les yeux et inspira profondément.

– J'étouffe dans cette école, Newt. J'ai l'impression d'être en cage. Tout est si réglé... si cloisonné.

Norbert contempla les murs en pierre recouverts de tableaux. Tous les personnages peints étaient en train de dormir profondément. Et ceux qui ne l'étaient pas se moquaient éperdument de leur infraction au règlement. Le couloir était vide, Josyane s'en assurait à chaque sortie nocturne en tissant des fils d'alarme. Permettant ainsi à Salazar et Helga de gambader librement pendant un certain laps de temps.

– Je te comprends... souffla-t-il. Même si ce château est extraordinairement grand j'aimerais avoir plus d'espace, et paradoxalement un endroit rien qu'à moi.

– Une cachette secrète ?

– En quelque sorte. La salle sur demande en fait un peu office.

– Un endroit rien qu'à toi, où je ne serais pas là ? questionna Leta avec un léger trémolo dans la voix.

Norbert aimait être seul, loin des autres sorciers. Avec le troupeau d'hippogriffes de sa mère, il se sentait particulièrement à l'aise. Il observa Leta et secoua la tête négativement.

– Non, toi ce n'est pas pareil. Tu ne m'obliges pas à être quelqu'un d'autre, avoua-t-il en détournant les yeux.

Leta étouffa un rire nerveux, pour ne pas attirer l'attention. Le jeune Poufsouffle savait qu'elle ne se moquait pas de lui, mais il ne comprit pas son rire. Étonné, il l'interrogea du regard.

– C'est fou ce que nous sommes différents, Newt. Je dirais même opposé. Tu ne veux pas être quelqu'un d'autre alors que moi, c'est ce que je désire le plus au monde. Je veux être spéciale.

Norbert voulut lui répondre, lui dire qu'à ses yeux elle l'était, mais elle lui fit signe de se taire.

– Il est temps de ramener Helga et Salazar et d'aller se coucher. Il nous faudra de l'énergie pour survivre à demain.

Dimanche 14 février 1909

Norbert s'éveilla au son des conversations de ses camarades. Quelque peu fatigué, il ouvrit les yeux et poussa la bouillotte encore tiède sur le bord de son lit. Sa couverture en patchwork portant le blason du Blaireau de Poufsouffle était bien épaisse, mais Josyane et lui aimaient la chaleur apportée par la bouillotte. Après avoir tiré le rideau de son lit à baldaquin, il regarda ses amis piaffer comme dans un poulailler. Jacob qui le remarqua aussitôt s'empressa de le saluer.

– Alors Norby, tu vas te faire beau aujourd'hui ?

– Pour ? demanda-t-il avant de bâiller.

Norbert Dragonneau à l'école des sorciers | Newt ScamanderWo Geschichten leben. Entdecke jetzt