La guérisseuse vampire. [TERMINÉ]

Chapitre 6. [Corrigé]

Je me ratatinai en essayant de me réceptionner avec mes bras. 

Résultats :  Mes avant bras étaient déchiquetés. La peau était à vif sur les deux, et je manquais de peu l'évanouissement. Mon dieu c'était horrible à voir. Il ne m'était jamais rien arrivé de tel avant, et la vue de ma propre chaire avait le don de me donner envie de vomir. 

Je déglutis difficilement, et remarquai alors que dans ma chute, j'avais perdu mon casque. 

Ma moto, quant à elle, était tranquillement posée sur le sol un peu plus loin sur la route, et le moteur tournait toujours, comme si elle m'attendait pour repartir. 

J'émis un gémissement de douleur. Mes blessures me brûlaient horriblement. De petits cailloux étaient rentrés dans mes plaies et n'arrangeaient rien. 

Comment est-ce que j'allais cicatriser? Les vampires ne cicatrisaient qu'après avoir bu du sang.

 Ce qui n'était pas mon cas, depuis plus de cinq jours. J'avais très soif, la faim venait de se réveiller en moi, comme un raz de marée dévastateur,  et j'avais du mal à retenir mes crocs de sortir.

Les voitures de polices apparurent dans mon champ de vision, et je fus aveugler par les phares, alors que j'étais toujours affalée par terre comme un gros sac. 

Le grognement que j'émis faisait peur. Cela ressemblait presque à un grognement animal. 

Je n'avais plus le temps de réfléchir, il fallait que j'agisse. 

Au grand mots les grands remèdes. 

Je mordis mon poignet droit déjà bien amoché et fis couler le sang sur mon autre bras pour que ça cicatrice plus rapidement. Je fis de même avec mon autre bras en mordant le poignet gauche.

Les voitures s'étaient arrêtées, et je restai aux aguets en me relevant lentement, comme si au moindre mouvement de ma part ils allaient foncés sur moi. Je fixai  le pare brise de la première voiture, qui s'était arrêtée juste devant moi, la tête baissée, cheveux devant la figure, sans jamais détourner les yeux de la voiture. 

Je remis une mèche de cheveux qui avait déjà repoussée de cinq centimètres au moins derrière mon oreille, et j'émis un autre grognement pour les dissuader de faire quoi que ce soit. 

A ce moment là, je devais vraiment faire peur. 

Je me dirigeai alors vers ma moto à reculons, toujours sans faire de gestes brusque. Je l'enjambai après l'avoir redressé, en attendant la suite, et surtout, pour voir si je pouvais déguerpir sans qu'ils ne m'envoie un pieu en bois dans la tête. 

Le prince sorti de la voiture. 

Je serrai la mâchoire de toutes mes forces pour ne pas foncer dans sa direction et mordre directement dans son cou. Il me fallait à tout pris aller chez Albert avant que j'enfonce mes crocs dans un vampire, surtout si c'était Aaron la victime. 

Je re descendis de ma moto, car je sentais que j'allais craquer d'un instant à l'autre. Je m'éloignai vers le bois en lui faisant signe d'attendre. Il eu l'air surpris de mon audace. 

Tant mieux, il voyait de quel bois je me chauffait. 

Je pris le premier arbre qui me tombait sous la main et je donner un puissant coup de poing dans l'écorce, ce qui envoya littéralement l'arbre valser à dix mètres de moi. Après ce moment de défoulement je revins, la respiration toujours hachée. 

J'avais toujours la dalle, et je pouvais mieux la gérer que tout a l'heure, mais ma gorge restait toujours aussi sèche et je lui ordonnai, quand il commença à venir dans ma direction : 

- Ne t'approche surtout pas de moi. 

Je déglutis difficilement en me répétant inlassablement de ne pas mordre dans son cou, sinon j'allais avoir de gros problèmes. 

Je me retournai vivement en voyant que ma technique d'auto-persuasion ne marchait pas du tout, pour être dos à lui et reprendre contenance. J'essayai en vain de reprendre un semblant de calme en me mordant très fort le poing.

 Je pris mon téléphone précipitamment, et j'envoyai un texto a Albert lui disant de préparer deux grands verres de sang pour mon arrivée. 

J'inspirai profondément et je me retournai, prête à en découdre.

Quand je fus retournée, il me toisait curieusement, comme si il ne savait pas ce que je faisais, et il se mit à avancer de quelques pas dans ma direction, ce qui me fit totalement paniquer. 

- Recule ! m'écriai-je, cette fois-ci en sentant mon corps se tendre et prêt à faire un pas de lui même. 

Je ne pouvais aucunement desserrer ma mâchoire déjà bien crispée,  sinon j'allais vraiment foncer sur lui et le vider de son sang. 

Il avança encore sans respecter mon avertissement, et ce fut le pas de trop.