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J'ai le droit de sortir le lendemain, mes parents et Marie prennent un hôtel pour ne pas nous fatiguer mais Luc doit repartir.

J'ai sentis que ma mère prenait sur elle pour aller à l'hôtel et moi-même j'avais vraiment envie de l'avoir avec nous mais je n'ai pas insisté, une part de moi a eu peur, comme si on avait quand même besoin de s'apprivoiser... C'est étrange comme les émotions peuvent être contradictoires.

Je vais me coucher dans notre lit directement, je n'en peux plus de toutes ces surprises, la nuit je me réveille pourtant en hurlant, de douleur ou de peur mais Keith est toujours là, il me serre contre lui et je me rendors plus apaisée. Le visage de Belle me hante mais je le garde pour moi.

Le lendemain matin, il me rejoint sous la douche et détaille chacune de mes cicatrices, je vois qu'il a mal pour moi, je garderais à vie certaines d'entre elles. Pour le moment, elles sont très marquées, et j'ai encore des bleus là ou les balles ont tapé dans le kevlar. Il y a un bleu en dessous de l'estomac, la gynéco m'a rassuré, le bébé n'a rien eu.
Le bébé... ça fait tellement bizarre de se dire ça ! Ce n'est pas que je voulais cet enfant ou que je sois devenue maternelle... mais j'ai été seule toute ma vie et là ... Et bien je ne le suis plus et peut-être même pour toujours et ça, ça me rassure et fait du bien.

Keith a sa main sur mon ventre, il a du constater comme moi un petit changement.

— C'est fou comme en deux jours tu as pris du ventre ! On ne peut plus dire que tu as trop mangé là.

— pfff.

Il me regarde en souriant, je sais ce qu'il veut dire et je crois qu'il sait que je fais exprès de mal réagir... on est compliqué.

— J'y connais rien en femme enceinte mais quand même tu crois qu'il y en a qu'un parce là on dirait que tu en es à plus de trois mois.

— N'importe quoi, c'est juste un peu rond.

— Non tu es énorme ! On ne verra bientôt plus tes pieds. Je vais devoir te faire rouler prochainement pour te sortir du lit.

Je commence à m'interroger et je comprends soudain qu'il se fout de moi.

Je vois qu'il a un air coquin et je le repousse.

— Mais tu serrais prêt à violenter une femme enceinte !

— Non mais à lui faire des choses peu recommandables.

— En fait ça t'excite un peu ?

Il fait semblant de réfléchir et un peu penaud il hoche la tête.

— Tu comprends, c'est galvanisant d'être capable de ... Enfin tu comprends ?

— Heu non. Pas vraiment.

— Bon... Même si ce n'est pas ce que je voulais une part de moi se sentait moins viril parce que je ne pourrais jamais te faire d'enfant si jamais tu en avais envie.

— Oui enfin la question de l'envie n'a même pas eu à se poser.

— Ben si moi j'avais très envie de toi.

J'éclate de rire, il fait le pitre et j'aime ça, une part de lui se fait à cette idée. On est un jeune couple qui n'a même pas fini, voir commencé à se construire mais on pourrait bien finir par être prêt.

Evidemment, je ne reviens pas sur le fait que je l'ai entendu passer un coup de fil à propos de sa pseudo stérilité à son médecin en l'invectivant et en lui demandant s'il avait eu son diplôme dans une pochette surprise.
J'ai cru comprendre que son interlocuteur lui disait qu'il pouvait revenir faire de plus amples examens et Keith avait répondu quelque chose du genre « Je viens d'en faire un de test de fertilité, j'ai mis ma compagne enceinte ! » Autant dire que j'en avais déduis qu'il n'était toujours pas complètement en phase d'acceptation.

Sur le moment, j'avoue que ça m'avait peiné, pour moi et pour Kiki et puis quand il était revenu, tout naturellement fourrer son nez dans mes cheveux pour se calmer, je m'étais moi aussi apaisée.





Et voilà un petit chapitre pour débuter le week end, je promets que celui de demain sera beaucoup plus long !

J'avais oublié ce que c'était que d'être aimée (TERMINÉ)Where stories live. Discover now