Chapitre 16

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Cela faisait maintenant 4 mois que les travaux avaient débutés et plus d'un mois et demi que ma relation avec Louise avait commençait.
La plupart de nos rendez vous se finissaient de la même façon, dans les bras l'une de l'autre, seul les pièces de la maison variées.
Les mains, d'abord hésitantes de Louise, avaient fait place à de vraies mains expertes, toujours désireuses d'aller plus loin vers le plaisir.

Je continuais à voir Lucie en parallèle. Je ne culpabilisais pas vraiment, même s'il m'arrivait de m'en vouloir par moment.
Je n'étais pas en couple avec Lucie, je ne considérais pas que je la trompais. Et cette relation avec Louise, même si le mot relation était inappropriée, se terminerait une fois le chantier fini, dans un peu plus d'un mois. C'était une passade, un désir que j'avais besoin d'assouvir.
Mathilde venait de quitter l'office pour son congés maternité, étant enceinte du 7 ème mois. Beaucoup de travail, une double relation à satisfaire, ma vie devenait très fatigante, et toujours plus intense.

Ce soir là, j'étais sur le chantier de Louise. Celle ci fit son apparition un peu plus tard. Après un rapide tour d'une des pièces en travaux, nous finîmes dans la chambre, à moitié en chantier, des échafaudage tout autour. Mais il y avait un matelas.
A moitiés nues, emplies de désir, mes mains se baladaient entre les cuisses de Louise.
Un cri nous stoppa net.

" Louise ! "

Je ne reconnu pas la voix. Louise se redressa immédiatement.

" Habille toi vite ! "

Hébétée, je lançai

" Mais c'est qui ? "

" Mon Mari Emma, allez dépêche toi ! "

Elle se reprit, et cria:

" J'arrive Marc, une minute ! "

Son mari ... quelle plaie !
Je remis mon chemisier, et j'avançai vers la porte.

" Emma !! Remet tes cheveux, on dirait que tu sors d'une machine à laver là !"

" A qui la faute ? " répondis je avec un clin d'oeil, détendant l'atmosphère.

Nous arrivâmes dans la pièce principal, le salon, ou nous attendait, oh surprise, trois personnes. Marc, le mari de Louise et deux adolescents. Leur yeux bleus ne laissaient pas la place au doute. Il s'agissait des jumeaux.

" Bonjour, quelle surprise ! " lança Louise.

"Oui ! J'ai été récupérer les garçon au tennis, et ils m'ont demandé de venir voir la maison, qui n'était pas loin ! "

" Très bonne idée ! dis elle en souriant. Alors, je vous présente Emma, l'architecte. Emma, voici Marc, que vous connaissez, Hugo et Jules mes enfants ! "
" Enchantée ! et ravie de vous rencontrer ! "

Marc enchaîna :

" Je me rappelle de vous et de cette soirée à l'atelier, très charmante  d'ailleurs ! et de votre amie, Lucie ! Figurez vous, c'est drôle, je l'ai revu plusieurs fois depuis ! "

Je soulevai mes sourcils, surprise.

" Haha, n'ayez crainte ! Mon père va se faire opérer du coeur, une très grosse opération dans une semaine. Je l'accompagne à ses rendez vous prè opératoire et Figurez vous que sa chirurgienne est votre amie ! "

De mieux en mieux pensai je.

" Tu ne m'en avais pas parlé ? '' C'était la voix de Louise.

" Non, j'ai oublié ! Elle est charmante, d'une patience ! Mon père est totalement stressée par le monde médical, mais avec elle, il est rassuré. Elle est prévenante, le rassure, explique. Ca change de certains médecins ! "

Je souriais, en effet, Lucie était totalement comme cela. Douce, prévenante, drôle, ses patients l'adoraient et je ne comptais plus les fois ou nous étions invités chez eux à manger. Il conclut.

" Bref, vous avez de la chance ! " en souriant et ajoutant " Mais j'imagine que elle aussi ! "

Louise fit un sourire, crispé. La situation devait quelque peu la tendre.
J'enchaînais :

"Alors, on le fait ce tour du propriétaire ? "

Les garçons lâchèrent l'écran de leur smartphone pour me suivre.
La visite les ravie tous. Hugo et Jules étaient totalement fan de leurs futures chambres et bien entendu, de la salle du bas avec le mini bar, imaginant déjà leurs futurs soirées.

" Oui enfin on va se calmer les gars hein ! " répliqua Louise, amusée.

Arrivée dans le salon, Marc s'agenouilla pour toucher le tapis persan.

" Il est splendide, je suis surprise que vous soyez parvenu à convaincre Louise de le prendre, félicitation ! "

Nos regards, celui de Louise et le mien, se croisèrent, mélange de gêne et de désir, repensant à ce qu'il s'y était passé, quelques semaines avant.

Une fois parti, Louise s'allongea sur le canapé, et souffla.

" Pfff quelle histoire, imagine si nous avions été dans le salon ! "

Je riais.

" Ce n'est pas drôle ! Avec mes enfants en plus ! "

Je m'assis sur elle, à califourchon.

" Alors comme ça, tu as une petite amie formidable ... "

Je la fis taire, l'embrassant langoureusement.

Madame la Maire Where stories live. Discover now