Chapitre 32

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" Hola ma Belle ! "

Marion était là devant ma porte, les bras grand ouvert.
Nous étions Vendredi soir, mon ami de lycée, Marion, avocate parisienne, venait passer le week end chez moi. C'était l'une de mes plus proches amies : une vraie boule de nerf, une grande gueule, avec un humour dévastateur.
J'étais plus que ravie de sa venue. Elle allait me changer les idées.
Nous restâmes le vendredi soir à discuter autour de sushis et d'une bouteille de vin blanc, entre rires et confidences.
Je lui expliquai ma situation amoureuse et mon histoire avec Louise dans les moindres détails. Elle n'était pas de cette ville et saurait resté discrète. Parler pour la première fois de ça à quelqu'un me fit un bien fou, comme une libération.
Marion était scotchée, du début à la fin, elle n'en revenait pas.

" Et bien toi ! J'en apprends des choses là ! Bon, je suis triste pour toi et Lucie, j'adorais cette fille. Mais cette histoire, dis moi, du tapis persan au week end dans les Alpes.. Elle est pas mal en plus ! ''

'' Tu la connais ? "

" Non, je l'ai vu une fois ou deux dans un journal ! Tu vas finir avec une grande femme politique Emma, peut être à l'Elysée tiens ! " dit elle en riant.

J'haussais les épaules avec un sourire.

" On en est très loin, je t'ai expliqué, pour hier, avec sa réflexion, on est rien au final... "

" Ça va Emma, tu es un peu susceptible aussi des fois hein ! "

" Moi ? Alors là, pas du tout ... " répondis je avec une moue qui l'a fit sourire.

Cette soirée me fit un bien fou, les amis étant le meilleur remède, comme toujours.

Le lendemain matin, la sonnette me réveilla. Il était près de 9 heures, je n'avais aucune idée de qui cela pouvait être. Marion était à mes côtés à moitié endormi.
Il n'y avait jamais eu aucune ambiguïté entre nous, mis à part un baiser à une soirée lycéenne ou nous étions ivres. Elle était depuis plusieurs années avec un de mes amis. C'est moi qui les avait fait se rencontrer, il était en effet architecte comme moi et un ami de fac.
Je me dirigea vers la porte, l'ouvrit. Louise. J'étais surprise, je ne l'attendais pas ici.
Elle me fit un grand sourire, me posant un baiser sur mes lèvres.

" Emma, petit déjeuner ? j'ai amené des viennoiseries ! "

C'est à ce moment que Marion surgit derrière moi, en short et top, avec un grand sourire. Louise n'était pas au courant de la visite de Marion, cela s'était fait au dernier moment et j'avais omis de lui dire.

" Alors, on a de la visite ? " lança Marion.

Le visage de Louise se voila immédiatement, elle me lançait à présent, un regard noir.

" Entre Louise ! Euh ... je te présente Marion, une vieille amie ! Marion, Louise Dugléry ! "

Marion s'approcha de Louise pour lui faire la bise. Entre l'humeur de Marion et celle de Louise, il y avait un fossé à présent.

" La maire ! Je vous ai vu dans un journal ! Café ? " proposa Marion avec un grand enthousiasme.

Nous nous installâmes dans la cuisine, mangeant les viennoiseries autour d'un café et discutant, Marion étant quelqu'un de très affable. Louise semblait mal à l'aise continuant à me jeter des regards interrogateurs.
Quand à Marion, elle se montra plus tactile que n'importe quand avec moi, me touchant l'avant bras, mettant son bras autour de mon épaule sous le regard de pierre de Louise, que je voyais bouillir petit à petit.
Je connaissais Marion, elle s'amusait de la situation,voulait voir comment réagissait Louise à chacun de ses gestes équivoques.
Et j'avoue que moi également, cette situation me faisait sourire et m'amusait.
Dire que Louise n'était pas dès plus chaleureuse désormais était un euphémisme. Ses réponses se faisaient de plus en plus furtives. Elle quitta mon appartement assez vite, avec un dernier regard vers moi, rempli d'énervement, sans me dire un mot.

" Et bien, je ne me suis pas faite une nouvelle copine là ! Je suis désolée je n'ai pas pu m'en empêcher, ça me faisait trop rire de voir sa tête ! " me lança Marion une fois la porte refermée.

" Tu es terrible " lui répondis je dans un rire.

" Tu as vu sa tête ! Ses yeux me lançaient littéralement des éclairs ! Quand tu me disais que vous n'étiez rien hier, permet moi d'en douter ! "

Quelques minutes plus tard, je reçu un message sur mon portable. De Louise.

Je suis ravie d'avoir rencontré ta petite copine.

Ce message sentait l'ironie à des kilomètres. Je choisis de ne pas répondre.

Le week end promettait d'être folklorique.

Madame la Maire Where stories live. Discover now