Chapitre 52

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2 heures. Je me tenais là, fébrile, faisant face à la porte d'Emma, hésitant désormais à sonner.
Je n'étais pas revenu depuis ce fameux jours où je l'avais quitté. Mon cœur se serra à l'évocation de ce souvenir.

Je la savais couche tard, mais elle devais dormir à cette heure tardive de la nuit. Comment réagirait elle ? Moi même je commençais à être totalement épuisée par cette journée.
Ce n'était pas forcément la meilleure des idées, cette virée nocturne.
Et qu'allais je lui dire ? Je ne savais même pas si elle désirerait me parler.

Je pris une profonde inspiration, fermant les yeux.
Je trouvai le courage nécessaire de lever ma main pour actionner la sonnette, et attendit, dans une profonde nervosité, un bruit, un son quelconque à l'intérieur de l'appartement.
Les secondes qui défilaient paraissaient être de longues minutes, interminables.
Soudain, j'aperçus un faisceau de lumière sous la porte, puis des pas qui s'approchaient doucement.
C'était elle, je ne pouvais désormais plus reculer.

Elle entre ouvrit tout d'abord la porte, les yeux rougis par la fatigue. Je lui souris, sans dire un mot.
Lorsqu'elle me reconnut, elle ouvra un peu plus grand la porte.
Elle portait un large pantalon, une gros pull coloré et ses longs cheveux blonds étaient attachés.
La surprise pouvait se lire sur son visage. Elle se grattait à présent les yeux pour se réveiller un peu plus. Adorable était le mot qui l'a qualifié le mieux à cet instant précis.

" Louise ? " réussit elle à murmurer.

" Oui, c'est bien moi ! Tu as reçu mes messages ? " lançai je directement.

Ce n'était peut être pas la meilleure entrer en matière, mais j'avais besoin de savoir.

" Tes messages ? De quand ? " dit elle en fronçant les sourcils.

" De ce soir ! Je t'en ai envoyé plusieurs, je t'ai appelé et ... "

Elle me coupa.

" Je me suis couchée tôt ! On a un peu forcé sur le champagne avec Mathilde après ... enfin après. J'étais fatiguée, j'ai mis mon portable en silencieux. Donc non, je n'ai pas eu tes messages. Qu'est ce que tu veux ? "

Elle avais prononcé cette dernière phrase très sèchement.

" Te parler ... " lui répondis je, d'une petite voix.

" A cette heure ?! "

" Oui, je sais, c'est tard et ... "

Elle me coupa de nouveau.

" Et on s'est déjà parlé tout à l'heure, cela s'est tellement bien passé ! J'ai vraiment pas envie de remettre ça maintenant ! "

Son ton était encore monté d'un cran, me désarçonnant un peu plus.
J'étais rassurée car elle ne m'avait pas évité ce soir, elle dormait, tout simplement. Mon impatience ne m'avait fait pensé qu'à cette possibilité. Malgré tout, je sentais un vrai agacement dans sa voix.

" Ecoute, je ne veux pas te déranger, je vais y aller ... "

Elle me regarda, de ses magnifique yeux verts, se mordis la lèvre inférieur, souffla, ouvrant désormais totalement la porte.

Madame la Maire Onde as histórias ganham vida. Descobre agora