Till Dawn // VF [H.S] (Terminée)

Chapitre 14*

Harry trouvait la paix lors des combats ; il le faisait depuis presque cinq ans, et la sensation qui en ressortait était comme une drogue pour lui. Mais il s'arrêta brusquement dès lors qu'il commença à se rendre à la salle de sport avec Jackson chaque soir. Le premier soir qu'il emmena le petit frère de Clara à la salle dans le but de 'l'entraîner', Harry trouva qu'il était aussi agaçant qu'elle l'avait affirmé. Il n'écoutait pas vraiment les instructions de Harry, en partie parce qu'il était bien trop occupé à regarder bêtement les femmes courir sur le tapis de course, habillées de vêtements de sport serrés, et aussi parce que son égo le faisait penser qu'il pouvait faire n'importe quel coup de pied ou coup de poing que Harry tentait de lui montrer sans directives. Pourquoi avait-il besoin de mon aide dans ce cas ? Harry était si furieux lors que cette première soirée au moment où il partit, qu'il avait libéré toute sa colère sur cet idiot d'adolescent et le sac de boxe et... il se sentit étonnamment bien. Après cela, Harry n'eut pas l'envie de se battre davantage, ni le temps. Clara n'aimait pas trop l'idée de partager Harry avec son frère mais c'était mieux que de s'inquiéter pour sa sécurité.

Ray n'avait définitivement pas aimé cela. Harry alla à ce coin de rue auquel il était devenu si familier un mardi soir pour mettre les choses au point avec son ancien patron, l'homme qui l'avait indirectement aidé à travers ces dernières années.

« C'est la dernière fois que je viens ici, » il l'informa, les mains enfoncées dans les poches de son sweat. Harry observa la fin de sa cigarette étinceler de vie puis le tube fut retiré de sa bouche afin qu'un nuage de fumée puisse emplir l'air entre eux.

« La dernière fois que tu viens ici ? » Ray arqua un épais sourcil et posa une main sur son ventre. « Ce n'est pas une blague amusante, Styles. »

« Ce n'est pas une blague. »

Le vieil homme le regarda, les yeux plissés, et Harry fixa ses iris noires et ne vit rien d'autre qu'une vie sans fin de cigarettes aigres et de l'argent gagné illégalement. Il n'y avait ni paix, ni acceptation de soi dans ses yeux et Harry voulut vomir à cette vision.

« Huh, » Ray prit une nouvelle bouffée. « Tu es la personne la plus rapide qui est passée de ma personne préférée, à celle que j'aime le moins. C'était quoi ça ? Une demi-seconde ? Incroyable. » Il laissa échapper un rire rocailleux et Harry n'avait rien de plus à dire à la personne qu'il priait ne pas devenir un jour.

La chute de neige fut remplacée par une forte pluie durant la dernière semaine de Janvier. Le soir où la pluie se déversait à des quantités record, Clara eut un appel de Liam alors qu'elle se trouvait en route pour la maison de Harry. Elle ne l'avait pas beaucoup vu la semaine dernière puisqu'elle était occupée à trouver un nouvel emploi la journée, et Harry était occupé à écraser ses poings contre un sac et à crier après son frère la nuit.

« Fais vite, je conduis, » répondit Clara au téléphone. Elle le coinça entre son épaule et son oreille pour pouvoir garder ses deux mains sur le volant.

« Je me demandais juste si tu étais libre pour passer et regarder des films ce soir, » répondit doucement Liam. Clara prit un moment pour répondre alors qu'elle était trop occupée à froncer les sourcils contre la voiture près d'elle qui s'était insérée sur sa file sans avertir. La pluie s'acharnait contre le pare-brise, de grosses gouttes s'écrasant dans un bruit sourd et crépitant et rendant son esprit tel un véritable fouillis.

« Des films ? » Clara répéta une fois qu'elle eut prudemment tourné au coin. « Ah, d'accord. Ouais, je peux venir d'ici une heure ou deux. À plus tard. » Elle lui raccrocha au nez et jeta son téléphone sur le siège passager, impatiente de mettre fin à l'appel afin que sa faible capacité à se concentrer ne l'amène pas à faire une embardée dans l'un des grands peupliers sur le côté de la route. Lorsqu'elle s'arrêta sur le trottoir en face de chez Harry, elle grimpa sur les sièges arrières et fouilla dans le coffre avant d'attraper un manteau de pluie qu'elle gardait pour les urgences. Clara l'enfila sur ses épaules et mit la capuche sur ses cheveux (elle avait passé une heure à les lisser. Il n'y avait pas moyen qu'elle laisse les pluies de janvier briser ses efforts).