Chapitre 23

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Bonsoir,

J'espère que vous allez bien ?

Hier je n'ai pas publié pour des raisons personnelles. Un jour peut-être j'arriverai à vous confier ce qui m'empêche quelques fois de publier. Mais pour l'heure je vous souhaite une agréable lecture.

Merci mille fois pour vos messages.


Savana expulsa l'air de ses poumons puis se redressa en retenant un cri de douleur. Les mains sur sa jambe elle suppliait le seigneur de l'épargner. Le front en sueur elle avisa la trousse de secours posée sur la table de nuit. La gorge nouée par la douleur, elle sortit le flacon censé apaiser sa crise et le piqua avec l'aiguille. Sa main tremblait si fort qu'elle ne parvenait plus à la tenir. N'importe qui aurait piqué sa jambe sans hésiter. Seulement elle avait beau s'élancer pour imiter les gestes que son médecin lui avait appris, elle n'y parvenait pas. Elle éclata en sanglots, accusant les douleurs incessantes de sa jambe. Puis vint le froid. Savana se laissa tomber sur le lit ayant l'impression de mourir . Alors elle murmura le nom d'Azima, pensant qu'elle pourrait peut-être lui venir en aide. Rien. Elle redoubla d'effort pour que quelque l'entende.

Arik ouvrit les deux portes de ses apparemment et chercha d'où venait ce couinement qu'il entendait depuis son lit. Peinant à trouver le sommeil il s'était légèrement assoupi. Ses pensées étaient trop intenses pour qu'une nuit de sommeil soit suffisante pour les effacer. Savana envahissait ses pensées les plus secrètes. Et pour une raison qu'il ignorait, Arik avait l'intime conviction qu'elle était en danger. Un petit gémissement traversant la nuit silencieuse lui confirma ses craintes. Il traversa les quelques mètres qui le séparait de sa chambre et ouvrit les portes doucement afin de vérifier si son esprit ne lui avait pas joué des tours. Sa silhouette au loin, s'agitait comme si des spams la violentaient de l'intérieur. Les yeux écarquillés, Arik accourut jusqu'au lit et la découvrit couverte de sueurs, les larmes aux yeux, lèvres tremblantes.

- Savana ! Que se passe-t-il ? S'enquit Arik en touchant son front.

Ses yeux d'hiver se fixèrent sur lui. Exprimant un sentiment de honte. Alors Arik l'examina, cherchant désespérément son mal avant d'apercevoir cette seringue qu'il avait déjà utilisé. Il n'en fallut pas plus pour comprendre. Sans perdre le temps de réfléchir, Arik souleva le tissu de sa robe de nuit bleue et son visage ne put dissimuler l'immense douleur qu'il ressentit en voyant ses jambes, toutes les deux striées de cicatrices chirurgicales.

- Ça va aller, murmura-t-il alors en caressant son front brûlant.

Savana serra ses poings contre ses hanches sans jamais quitter le cheikh des yeux. Sa main se pressa contre ses cuisses pour ramener sa jambe vers lui. Le coup de seringue n'avait jamais été aussi précis que quand son médecin lui avait fait. Savana n'avait pas souffert. Les traits du cheikh n'avaient jamais été aussi tendus...rendant la beauté de son visage glacial. D'un bras il souleva sa tête vers lui, dévisageant ses yeux comme s'il cherchait à atteindre ses pensées. Évidemment, elle ne pouvait parler. Ses mâchoires claquaient si fort qu'aucun son trouva la force de sortir.

Elle aurait voulu mourir que de devoir affronter son regard peiné. Suivant cet obscur songe, elle se retrouva calée contre lui, fermement pressée contre son corps chaud. N'ayant plus la force de combattre cette honte qui la submergeait elle posa sa main tremblante contre son bras pour y enfoncer la naissance de ses doigts. Et tandis qu'il lui murmurait à l'oreille des mots en arabe, Savana sentit la douleur lancinante disparaître peu à peu. Ses jambes reposaient entre les siennes, sa grosse main caressait ses cheveux humide. Personne ni même son frère ne l'avait caressée avec une douceur mêlée d'une force mystérieuse. La respiration saccadée, elle se cala contre lui sans jamais éprouver de la crainte.

Dans les bras du cheikhOù les histoires vivent. Découvrez maintenant