Dans les bras du cheikh

Chapitre 37

  - Et voilà, murmura-t-il en la déposant précautionneusement sur le seuil de la porte.

Capri était une île magnifique. Savana peinait à retrouver son souffle en découvrant chaque parcelle de cette île idyllique. La villa dans laquelle séjournait Arik lors de ces visites était à couper le souffle et si différente du palais. Moderne et éclairée, la villa possédait de nombreux charmes ainsi qu'une vue sur la mer tyrrhénienne. Puis le silence. C'était silencieux et apaisant. Elle pouvait entendre la mer s'agiter et la vent souffler légèrement.

- C'est somptueux ! S'exclama-t-elle en levant la tête vers l'escalier en verre.

- Plus que le palais ? S'informa l'homme sur un ton malicieux.

Elle se retourna avec un sourire léger.

- Les deux sont magiques et totalement différent.

Il posa sa valise sur le carrelage dont elle devinait la fraîcheur. Elle n'avait pas oublié ce petit mot doux qu'il lui avait glissé à l'oreille et encore moins le tutoiement qu'il avait subitement employé.

- Une garde-robe complète sera à ta disposition dans moins d'une heure, l'informa-t-il en consultant sa montre ; Veux-tu voir les chambres ? L'étage ?

- Ou...oui, bégaya-t-elle un peu anxieuse.

Elle le suivit à l'étage sans savoir si elle avait le droit de poser sa main sur la rambarde en verre.

- Le verre est-il fragile ?

- Trente centimètres d'épaisseur, tu ne crains rien.

Il posa sa main dans son dos pour la guider vers une porte blanche, inspirant le calme et aussi....quelques promesses inavouables. Quand il la poussa, Savana se pinça les lèvres complètement sous le charme.

- Les voiles te conviennent ? Demanda-t-il en faisant référence au lit immaculé de blanc.

Comment tout ça ne pouvait pas lui convenir, se dit-elle au bord des larmes. En plus d'être prévenant, il se pliait en quatre pour lui offrir ses rêves sur un plateau d'argent comme s'il parvenait à les deviner.

- C'est trop, murmura-t-elle en s'entourant de ses bras.

- Tu veux que je les retire ?

- Non ! Je...dire que...tu fais tellement pour moi c'est...tout est parfait.

Il plissa son front, une expression indéchiffrable dans le regard. Seulement quelques mètres les séparait.

- Parfait pour quelqu'un de parfait, dit-il enfin sans bouger.

Elle se détourna pour secouer vigoureusement de la tête.

- Je suis loin d'être parfaite, contrat-elle en fermant les yeux lorsqu'elle entendit ses pas venir vers elle.

- Tu n'imagines pas le nombre d'hommes qui pourraient tuer pour t'avoir, dit-il en posant une main sur son épaule.

Elle se retourna, après avoir inspiré profondément. Parlait-il aussi de lui ? Savana l'ignorait. Tout ce qu'elle savait c'est qu'elle avait une chance incroyable d'être avec cet homme au regard acéré. Ce qui lui revenait à conclure que beaucoup femmes tueraient pour être à sa place. Elle passa devant lui pour s'approcher des baies vitrées. Curieusement, elle se sentait nerveuse. L'avait-il senti ? Un frisson parcourut son cou puis quelques fourmillement vinrent chatouiller sa nuque.

- Tout est parfait, murmura-t-elle en écartant les rideaux pour admirer la mer turquoise.

- Je suis ravi que cela te plaise, murmura-t-il avec sa voix rauque ; prends ceci, met-toi à l'aise je vais préparer quelque chose à manger.