Dans les bras du cheikh

Chapitre 40

Arik émergea de l'eau en secouant sa tête et se passa une main sur le visage. Les longueurs qu'il avait effectué avaient pour but d'endiguer le désir violent qu'il éprouvait pour Savana. Pour s'empêcher de la posséder. La savoir là-haut à l'attendre dans ce grand lit immaculé de blanc éveillait en lui une envie primitive de la serrer contre son corps et la faire sienne. Il avait beau essayer de se distraire par tous les moyens possible, il ne parvenait pas à se défaire de son irrésistible envie de la toucher.

- Est-ce qu'elle est tiède ? Lança une voix douce derrière lui.

Arik se figea d'abord avant de se retourner pour découvrir la jeune femme debout devant la piscine, vêtue d'un simple kimono blanc. Il reçu un choc en la voyant cheveux dans le vent qui masquait son visage et qu'elle tentait de lui dévoiler en balayant les mèches derrière son oreille. Ses jambes dévoilées étaient serrées l'une contre l'autre. Il voyait bien sur son visage qu'elle les détestait mais avait-elle au moins conscience qu'elles étaient incroyablement belles ? Il nagea jusqu'à elle, notant qu'elle venait de regarder son corps nu un bref moment.

- Savana...que fais-tu ici ? Souffla-t-il en se redressant une fois qu'il eut pieds.

Elle eut un mouvement de recule à la vue de son torse émergeant de l'eau et remit une mèche derrière son oreille en le regardant dans les yeux.

- Je suis venue te rejoindre, dit-elle simplement en descendant la première marches tout en tenant les pans du tissu.

- Savana...

Ses cheveux balayés par le vent interrompit la suite de ce qu'il voulait dire. En proie à une profonde émotion il la regarda descendre à son rythme les escaliers qui peu à peu recouvraient ses mollets d'eaux. Elle eut un rire amusé qui le bouleversa. Arik la rejoignit en une seule brasse quand elle s'installa sur la dernière marche.

- La dernière fois que je suis allée à la piscine c'était pour ma rééducation, murmura-t-elle en passant sa main sur la surface de l'eau.

La pleine lune venait de donner une couleur à ses yeux qu'il ne sut expliquer. Son kimono était trempé, elle continuait de descendre les marches sur les fesses sans le quitter du regard. Inutile de mentir ni même essayer de dissimuler le désir qu'il éprouvait de la voir si près de lui, au milieu de la nuit...la bouche entrouverte.

- Savana si tu t'approche encore...je ne suis pas sûr de pouvoir résister encore longtemps, prévint-il d'une voix si rauque qu'il prit peur.

Il se retourna, pour qu'elle ne voit pas son érection. Il se mit à parcourir le jardin qui bordait la côte avec les yeux d'un prédateur. Poings serrés, il ferma les yeux.

- Je n'ai pas envie que tu résistes, murmura-t-elle, je veux être à toi...

Arik rouvrit les yeux brusquement et pivota sur lui-même. Le désir qui pulsait partout en lui se figea dans ses yeux. Sa vision rétrécit soudain en la voyant se lever, l'eau lui arrivant au niveau du bas-ventre. Les pointes de ses cheveux étaient trempées. La gorge serrée, il la regarda retirer le tissu qui protéger encore sa peau diaphane. Quand elle lui apparut entièrement nue, Arik demeura interdit. Elle avait le souffle rapide. Ses seins étaient d'une beauté...qu'un élan possessif le poussa à se rapprocher d'elle. Immobile, elle respirait encore plus fort, le galbe de ses seins étaient gonflé...rond...parfait. Elle marcha d'un pas en avant, les yeux perdus sur son torse et le toucha timidement. Savana s'était mise à nue la peur au ventre. Terrifiée à l'idée de ne pas être assez bien pour lui. Posant le plat de sa main sur son torse en marbre, Savana attendait désespérément qu'il lui dise quelque chose...n'importe quoi. Elle avait l'impression d'être en face du plus grand prédateur que la terre n'ait jamais connu. Curieusement, Savana n'avait qu'une envie, être dans ses bras.