Chapitre 22

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Je dédie cette partie à une soeur unique dans mon coeur Shadiressa221...Sister love you..






Habib Camara...

Je n'aurai jamais imaginé que cette aventure se passerait ainsi...je ne sais même pas depuis combien de jours on est dans cette pirogue à tourner en rond, le commandant comme on l'appelle n'arrive plus à s'orienter.

On a pris la pirogue la nuit, je ne savais pas qu'il y'avait autant de personnes à l'intérieur...on est plus de 100 entassés les uns sur les autres, j'ai même remarqué qu'il y'avait aussi des femmes parmi nous et même des enfants...

Je commence à regretter de m'être embarqué dans cette folie, je n'aurai jamais du écouter Ousmane, il a été tellement convaincant que j'ai cru que tout serait comme de l'eau de roche.

Je me suis vraiment trompé, parce-que je me suis rendu compte que je devais rester au Sénégal et continuer mon travail.

Je n'arrête pas de penser à ma femme, elle avait tellement pleuré le jour que je partais, cela avait fait de l'effet, car j'ai voulu renoncer à la dernière minute, mais je me sentais dans l'obligation de partir.

Je ne veux pas la voir souffrir à ce point à cause de moi, et ces derniers jours, j'ai constaté qu'elle n'allait pas du tout bien...mais je n'ai pas de soucis à me faire parce-que je sais que ma mère et mes soeurs, prendront bien soin d'elle...je n'ai pas à m'inquiéter pour ça.

Ce qui me préoccupe pour le moment c'est l'état dans le quel se trouve Ousmane, il ne se sent pas du tout bien, il n'arrête pas de vomir, je ne sais vraiment pas comment faire avec lui, je suis très inquiet.

- Ousmane bois un peu d'eau.

Il toussa un long moment avant de me répondre faiblement :

- je boirai plutard, je n'arrive pas à bien respirer, mes jambes sont comme congelées et mon coeur veut sortir de mon thorax, je crois que c'est ma fin.

- boy arrêtes de délirer, tu es seulement fatigué et n'oublie pas que nous sommes au beau milieu de la mer, et c'est normal que tu sois allergique à certaines choses, c'est comme un mal de mer.

Il ne dit plus rien et fixe un point invisible, lui qui d'habitude est très bavard me regarde sans rien dire:

- Ousmane redresses toi un peu, peut être c'est ta position qui fait que tu as tout le temps envie de vomir.

Il essaie de se redresser, mais c'est comme ci son son corps ne lui appartenait plus...j'essaie de l'aider, mais même moi j'avais du mal à bouger tellement on était serré les uns contre les autres...

Mais au moment, où je me créée un chemin pour aider mon ami, je le vois qui commence à faire des grimaces comme si quelqu'un l'étranglait. Je me précipite vers lui:

- Ouz qu'est ce que tu as?

Il ne pouvait pas parler, il voulait me dire quelque chose, mais sa langue refusait de sortir un seul mot, il me tient fermement la main, comme s'il voulait me confier quelque chose.

- dis moi tu veux quelque chose, bon sang parles, qu'est ce qui se passe?

Il me sert encore plus la main, et ferme les yeux:

- hey ce n'est pas une heure pour dormir, ouvres les yeux, tu aimes trop jouer au petit con...

Aucune réaction, et sa main qui avait tenu la mienne tomba comme une feuille.

- Ousmane... Ouz....boooy ouvres les yeux, tu as assez dormi comme ça, bois au moins un peu d'eau, même s'il ne nous reste plus rien à manger, je crois qu'on pourra tenir avec cette eau.

Dans les profondeurs du mariage( Terminée) Où les histoires vivent. Découvrez maintenant