32 - "Amis"

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En média : Friends - Marshmello & Anne-Marie

* * *

Bon sang. Si il y a deux mois on m'avait dit que je passerai les vacances de Noël dans une villa bourgeoise des Hamptons, sans même y être obligée, je crois que j'aurais rigolé durant au moins une heure et quart.

Cette maison est un château. Un putain de château. Je savais que la famille de Ian avait de l'argent, mais à ce point là... Je ne peux m'empêcher d'être ébahie par tout ce qui m'entoure, de tout observer, dans les moindres détails. Mais j'ai comme  l'impression de passer pour une plouc venant tout juste de sortir de sa campagne profonde, alors je me ressaisis lorsque la mère de Ian s'approche de nous.

Ses long cheveux bruns tirés dans un chignon strict, contraste parfaitement avec son chemisier coloré. Ses longues jambes sont habillées d'un jean slim noir, et ses pieds portent des escarpins de la même couleur, très classe. Les traits de son visage sont fins, et ses yeux possèdent une légère nuance verte. Elle est très belle, tout comme son fils. Enfin vous me direz, les chiens ne font pas des chats.

A peine arrive-t-elle à notre hauteur que celle-ci l'attrape dans ses bras. Ian semble d'abord quelque peu déstabilisé par son geste, puis finit par la serrer à son tour contre lui, avec la même émotion. Étonnant pour un type habituellement si froid et distant...

— Oh mon dieu ! Est-ce moi où tu deviens plus beau d'année en année ? Enfin il faudrait cependant que tu te décides à couper cette touffe de cheveux, elle te donne un air vraiment négligé et...

— Maman... tout doux, je viens juste d'arriver, plaisante-t-il en s'écartant d'elle, bien qu'en gardant tout de même un bras autour de ses épaules. Adorable.

Comme si elle se rendait enfin compte de ma présence, la mère de Ian se tourne vers moi. Celle ci me fixe, non sans cacher sa confusion, et je sens aussitôt mon cœur tambouriner dans chaque parois de ma poitrine. 

Je sens que je ne vais pas tarder à dégobiller si elle continue de me fixer de cette façon.

Machinalement, mes doigts viennent s'entortiller autour de mon tee-shirt trois fois trop grand. Evidemment, il a fallu que je porte la tenue la moins glamour de mon dressing.

Sourit Alex, fait comme si cette situation était tout à fait normal, et que tu étais nullement impressionnée par cette demeure de malade !

— Euh je... bafouille-je minablement d'une voix tendue.

Devant mon embarra, Ian vole à mon secours, un sourire au coin :

- C'est une amie. Je suis désolé de ne pas t'avoir prévenue, mais ça c'est fait au dernier moment. Elle n'avait rien de prévue pour Noël, alors j'ai pensé que...

— Oh non mais ne t'excuse pas ! C'est parfait, parfait ! s'exclame-t-elle soudainement, tout en m'offrant une poignée de main, Diana.

Vu son enthousiasme, il n'est pas difficile de savoir quel lien fait elle entre moi et Ian. Bon dieu, c'est gênant.

— Alexia, Alexia Rhodes, prononce-je d'un sourire bien moins convaincant. 

Alors que sa mine était radieuse, celle ci se raidit au moment où ma main entre en contact avec la sienne. Diana, silencieuse, se met à observer chaque parcelles de mon visage, comme si elle y cherchait une quelconque réponse. Ce qui est très stressant et... étrange. Légèrement paniquée, je jette un coup d'œil à Ian, qui semble tout aussi confus par le comportement de sa mère.

— Rhodes, vous dites ?

— Il y a un problème ? demande finalement Ian, sa poigne se renforçant autour de ses épaules.

PRISONERS | TerminéWhere stories live. Discover now