43 - Appel à l'aide

4.4K 289 13
                                    

En média : You can run - Adam Jones

* * *

PDV IAN

— N'empêche...

Adam s'empiffre du dernier morceau de sa pizza, et un simple coup d'œil vers lui suffit à me donner un haut de cœur. Ce mec est un vrai porc, encore plus quand son activité consiste à boire de la bière et grignoter des cochonneries devant un match de basket, ce qui est enfaîte son activité quotidienne. 

— ...je n'ai toujours pas compris pourquoi tu es rentré aussi tôt ? D'habitude, c'est à peine si on a de tes nouvelles durant les vacances.

Putaaain, il ne peut pas juste la fermer ? Je veux bien croire que les Knicks sont particulièrement mauvais aujourd'hui, tout de même. Si j'avais eu envie de papoter, je l'aurais fait hier soir quand celui ci m'a tenu en otage jusqu'à deux heures du matin pour me raconter sa vie. Une vraie meuf. Quoi que non, toutes les filles ne sont pas adeptes des soirées confessions, je le sais aujourd'hui mieux que personne...

Arrête ça Ian.

— Je te l'ai dit, ma mère devait accompagner mon beau-père dans un voyage d'affaire. 

Tel un enfant de dix ans, Adam lève les yeux au ciel, l'air pensif. Je pourrais voir d'ici le petit bonhomme s'activer dans son cerveau, l'aidant à filtrer toutes les informations passant par ses oreilles, et ça me fait marrer. Quoi que ça ne m'empêchera pas de lui en coller une si il continue avec toutes ses questions. Je me le coltine déjà depuis deux jours, ma patience a des limites. 

Soudain, la sonnette de la porte d'entrée retentit. Sauvé par le gong ? Je pourrais presque penser à une aide de l'univers, si je ne croyais pas à toutes ces conneries-là. 

— C'est surement Lisa, elle m'avait promis de venir plus tôt pour organiser la soirée !

Adam accourt vert la porte, tel un petit chiot qui aurait hâte de retrouver son maître. Lisa ? Ah oui : son plan drague du moment avec qui il espère conclure ce soir. Le nouvel an. Déjà putain. J'avoue que je suis moyennement déterre à passer une soirée avec des étudiants complètement bourrés et une Avery plus collante que jamais. En plus, ce n'est pas comme si j'étais vraiment libre... Sérieusement ? Tu es pathétique Ian.

 — C'est pour toi, prononce-t-il dans mon dos, devant mon visage étonné.

Pour moi ? C'est bizarre. D'autant plus qu'Adam affiche toujours la même mine excitée, alors qu'il est évident que sa Lisa est entrain de lui foutre un vrai lapin. 

La réponse à ma question apparaît telle une évidence dans mon esprit lorsque je découvre devant la porte une brunette, plutôt jolie. Jean serré, chemisier coloré et bottines à talons, Adam la dévore complètement du regard. Si ses goûts sont parfois plus que douteux, là je ne peux que être d'accord avec lui. C'est clair que dans son genre, elle se défend plutôt bien. Mais là n'est pas l'importance du sujet.

Elle m'a demandé, moi ? Ça veut dire qu'elle me connait, qu'on se connait. Et pourtant, je n'arrive absolument pas à la remettre. 

— Ça y est, tu te souviens de moi ? lâche-t-elle sans réelle patience.

Cette voix résonne tel un flash-back dans mon esprit. Des images d'une certaine soirée me reviennent en tête : elle, partant fumer avec mon meilleur ami et me laissant seul avec... Oh putain, je sais qui c'est. 

C'est sa pote.

— Qu'est-ce que tu... commence-je avant de me faire brusquement interrompre par cette fille, avançant sans gêne dans le salon.

PRISONERS | TerminéWhere stories live. Discover now