40 - Adrénaline

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En média : Fetish - Selena Gomez feat Gucci Mane

* * *

Mon cœur bat à tout rompre quand j'appuie mon index sur l'onglet de mon smartphone contenant un message vocale, ce message vocale dont je refuse de reconnaître depuis plus de vingt quatre heures. La voix grave de Dean retentit dans l'haut parleur, et je dois me retenir au muret en pierre pour ne pas m'effondrer sur place. 

"Alexia, c'est Dean. Je ne sais pas trop à quoi tu joues mais tu aurais quand pu nous prévenir que ce Reyes n'était pas élève à Columbia, ça nous aurait éviter de perdre un temps précieux. Enfin bon, par chance ce gars-là a déjà un casier judiciaire, il nous a donc été facile de le localiser. Néanmoins, j'aurais besoin que tu viennes au plus vite au commissariat pour l'identifier, tu connais la procédure... même si à mon avis, il n'y a aucun doute que ce type fasse parti de cette affaire : son profil correspond parfaitement à ce que nous avait décrit les témoins. Il reste silencieux pour l'instant, mais nous arriverons bien à le faire parler. Fait vite."

Ça y est, je suis foutue.

J'ai eu beau espérer durant des jours que Dean ne prenne pas ma révélation au sérieux, ou encore qu'Elliot soit finalement totalement introuvable, en vain maintenant. Elliot, le meilleur ami de Ian a été arrêté, et moi je suis foutue. 

— Hey.

Ma respiration se fait de plus en plus difficile quand Ian passe ses bras autours de mon bassin. Mon dos plaqué contre son torse, je suis incapable de réagir à son étreinte, pas même lorsque celui ci m'embrasse le cou dans un geste, pourtant, incroyablement doux. 

Ok, pas de panique. Nous sommes dans l'état de New York, il doit y exister une dizaine d'Elliot Reyes. Peut-être... peut-être que Dean s'est planté, peut-être que le meilleur ami du garçon le plus important de ma vie est encore bel et bien en liberté. S'agirait-il alors d'un total inconnu  ? Un pauvre homme complètement innocent piégé entre les mains de la police ? Honnêtement, je me demande si ce n'est pas pire. 

— Qu'est-ce qui ne va pas ? me demande finalement Ian face à mon silence.

Evidemment, il me connait trop bien pour détecter que quelque chose ne va pas, même dans la noirceur de la nuit.

Qu'est-ce qui ne va pas ? Oh et bien il s'avère que je suis en réalité une agent, embauchée de force par la police pour les aider à coincer des criminelles, dont tu fais parti. Sans oublier que j'ai menti à mon supérieur, de ce fait que je risque d'envoyer ton meilleur ami en prison et moi même par la même occasion. Mais à part ça tout baigne ! 

Je suis en totale ébullition, à bout. Comme si j'étais cloîtrée entre quatre murs, et qu'il m'était impossible de sortir de ce piège infernal. Le vent est entrain de tourner, je le sens, j'en suis consciente, et ça me terrorise.

 Il faut que je me change les idées, que je trouve quelque chose à faire qui me ferait oublier toute cette merde dans laquelle je me trouve. J'ignore ce que va se passer dans les prochains jours, tout ce que je sais, c'est que j'ai envie de vivre cette nuit comme jamais, comme si il s'agissait de la dernière. J'en ai besoin, c'est une nécessité.  

Sans prévenir, je me retourne soudainement vers Ian, qui sursaute légèrement face à mon geste un peu trop brusque. 

— Tu veux faire quelque chose de dingue ?

Ian me considère, un sourcil en arc de cercle, visiblement amusée par ma saute d'humeur.

— Le bain d'il y a deux jours ne t'a pas suffi ?

PRISONERS | TerminéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant