Chapitre XXV

975 82 40
                                    

- Elle pleure depuis cet après-midi.

Grey, assis sur son lit, gardait le visage baissé, noyé par la culpabilité.

- Elle ne s'est confié à personne mais c'est franchement pas sorcier d'en deviner la cause.

Loki s'adossa contre le mur, en face de lui.

- Qu'est ce que tu comptes faire maintenant ? soupira t-il tristement

- Je sais pas... souffla me brun

Il prit son visage entre ses mains.

- Bordel... J'étais persuadé d'avoir choisi la bonne décision mais...

Sa voix s'éteignit et le souvenir du visage de la bleue en pleurs raviva en lui cette insupportable douleur dans la poitrine.

- Qu'est ce que je suis censé faire, Loki ? demanda t-il dans un souffle désespéré

- Lui dire, répondit simplement le roux

- Je peux p...

- Change de disque.

Grey releva les yeux vers Loki.

- C'est ta seule solution. Tu es tombé amoureux et ça te tuerais de tout garder pour toi. Et c'est encore plus grave de la traiter ainsi.

- Et le projet 3'E dans tout ça ?

- Ne rends pas Juvia.

Il cru d'abord à une blague, mais il n'avait jamais vu son ami aussi sérieux.

- Tu n'as pas besoin de la rendre à ton père. Nous savons tous les deux que le projet 3'E est illégal, qu'es ce que tu risques ?

- Le Ministre de la Défense et en lien avec ce projet et à tout moment, cela pourrait retomber sur les filles !

- Une fois dénoncés, ils finiront enfermés. Personne ne pourra être en danger.

Les... dénoncer ?

- Avec quoi tu comptes faire ça ? On n'a aucune preuve entre eux.

- De toutes les personnes concernées, tu es celui qui est le plus proche du projet, Grey. Les preuves nous les trouverons.

Plus ça allait et plus il trouvait les paroles de son ami insensées. Si c'était aussi simple qu'il le disait, il l'aurait fait depuis longtemps. Mais quelque chose au fond de lui, disait le contraire. S'il n'avait pas agit contre le projet pendant tout ce temps, c'était pour autre chose. Quelque chose de différent...

Il avait peur.

Il n'avait pas peur de ces personnes, ni des représailles qui lui retomberaient sûrement dessus. Il avait peur pour son père ou plutôt, l'homme que sa mère a aimé. De son vivant, elle n'avait jamais agit contre sa volonté. Elle avait toujours privilégié la discussion. Il avait quelques bribes de souvenirs où il voyait sa mère supplier son père de tout arrêter. Elle pleurait mais ce dernier restait insensible à son désespoir. Pourtant, peu importe sa réponse, elle persistait. Et elle ne s'est arrêtée que le jour funeste de sa mort.

Alors lui en voudrait-elle si après douze ans, son fils faisait ce qu'elle n'avait jamais pu faire par amour ?

- Garde la auprès de toi, tu mérites d'être heureux.

Mais lui aussi agissait par amour...

- Donnes moi le temps d'y réfléchir, céda enfin le brun.

AliveOpowieści tętniące życiem. Odkryj je teraz