chapitre 3

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Sans prendre la peine de cacher sa stupéfaction, Erwan est choqué par le sarcasme de la jeune sorcière. Ses yeux sont écarquillés, rond comme des bols, prêt à sortir de leurs orbites. Mais qui est cette femme ? Songe le souverain.

C'est la première fois qu'une femme lui parle sur ce ton. Pour lui, la sorcière lui manque ouvertement du respect. Manquer du respect à son souverain de plus... Cette fille est complément folle, songe Erwan toujours éberlué.

Il regarde la femme dont toute trace de moquerie s'est dissipée sur son doux visage. Pour le souverain, pourquoi une si belle femme comme elle puisse être une sorcière ? Une race qu'il déteste le plus haut point, car ils sont proches de leur seigneur de l'Obscur.

— Puis-je savoir votre nom ? questionne le souverain.

— Place aux choses sérieuses, dit-elle en ignorant la question posée. Je suppose que vous savez le sujet de ma présence.

— Je vous ai posé une question, s'impatiente Erwan, plus qu'agacé.

Il la voit rouler les yeux. Décidément, cette fille ne sait pas avec qui elle joue.

— Pourquoi savoir mon prénom ? C'est la dernière fois qu'on se verra et d'ailleurs...

Lysandra se retourne vers la lune et l'observe attentivement. Erwan la fixe avec l'incompréhension totale.

Elle se tourne en soupirant. Bientôt minuit, elle ne devrait pas rester trop longtemps au palais.

— Je dois maintenant retourner chez moi.

Comme par magie, elle fait apparaître une lettre soigneusement écrite par elle dans sa main. Elle lui tend le papier avec l'espoir qu'il acceptera leur requête. Le roi prend l'enveloppe, ses yeux toujours ancrés dans ceux de belle jeune femme. Son regard intense rend la sorcière gênée qu'elle se met à rougir rapidement. Le regard du vampire lui brûle la peau.

— Je... Je souhaite que vous acceptiez notre demande votre Majesté. Pour une fois, calmer votre racisme envers nous. Ce que nous demandons c'est la liberté. Maintenant je dois y aller.

Lysandra le contourne, mais dans une vitesse hallucinante, le vampire se poste devant elle. La sorcière fronce ses sourcils parfaitement épilés.

— Pourquoi ne pas rester longtemps ? demande Erwan.

Lysandra tente de rentrer dans son esprit mais bizarrement, la pensée du vieux vampire était fermée à double tour. Le vampire a toujours eu l'esprit fermé depuis le nombre de sorciers lui tournent au dos. Erwan sourit en coin, voyant la déception se dessiner sur le minois de Lysandra.

— Pourquoi voulez-vous le savoir ? se rebelle-t-elle en levant son menton d'un air hautain.

Le roi est agacé.

— Dites-moi au moins votre prénom ! insiste-t-il.

— Louna d'Étoile Noir, ment-elle.

Le roi semble avaler le mensonge et hoche la tête. La sorcière commence à se sentir mal, ce n'est pas une de ses habitudes à raconter des balivernes, surtout au roi. Dans quelle situation s'est-elle mis si Erwan sache que la sorcière lui a raconté des salades ?

La blonde se glisse à côté de lui et part d'une démarche rapide vers la sortie du palais, annulant le sort du camouflage de l'aura.

— Prions que le roi accepte notre demande, chuchote-t-elle dans l'allée.

Elle touche son poignet, mais étrangement elle ne sent rien à part sa peau. Elle regarde son bras et découvre avec effroi que sa montre de couleur dorée ne s'y trouve plus. Elle se paralyse et pivote vers l'immense bâtiment dressé devant elle. Elle mord sa joue en réfléchissant si c'est une bonne idée de retourner à l'intérieur et de retrouver son objet. Mais dans un autre côté, elle se sentait terriblement mal à l'aise entourée de ces monstres sanguinaires. Elle a l'impression de s'étouffer dans son propre sang.

En soufflant mélancoliquement, elle reprend le chemin de la maison, dévastée qu'elle a perdu le cadeau de son père.

Tandis au roi, celui-ci se trouve dans son bureau décoré à l'ancienne. Il fixe l'enveloppe blanche, sentant l'odeur de l'encens mais aussi une autre odeur. Une beaucoup dominante qui met Erwan sur le doute. Il pousse le papier sur le côté de son bureau avant d'aller sur son balcon, donnant une impressionnante vue sur le jardin. Il repense à la jeune femme et essaye de deviner son âge. Vingt-quatre ans ? Cent ans ?

Certaines sorcières sont immortelles, si elles sont issus d'une puissante famille de mage, elles vivront éternellement.

Erwan soupire et lâche un grognement féroce, l'odeur fait toujours effet sur lui, mais cette fois-ci l'odeur est beaucoup plus forte, beaucoup attrayante et envoûtante. Un mélange de jasmin mais avec un autre senteur envoûtant. Des veines noires apparaissent sur sa peau blême. Ses longs canines sortent de sa bouche, il ne comprend rien. Qu'est-ce qui se passe ? Pense-t-il en regardant ses veines grossir sous sa peau.

Il est toujours maître de son corps, cette fois-ci il n'a plus contrôle de lui même. Il commence à s'inquiéter. Il n'a pas soif pourtant, il c'est se contrôlé.

— La lettre...

Il part prendre la lettre et la jette dans le feu de la cheminé. L'effluve se diminue à peine, mais reste toujours là. Il songe rapidement que cette sorcière lui a jeté un sort pour le rendre fou. Le monstre en lui se manifeste, ses yeux qui étaient autrefois d'une magnifique couleur noisette prennent la couleur d'un rouge sang luisant dans l'obscurité, comme le diable. Sa respiration devient bruyante.

Erwan s'appuie contre son bureau qui ne résiste pas de sa force surnaturelle. Il inspire des goulées d'airs.

— Erwan ! intervient Aldérik avec une poche de sang.

Le roi lui jette une œillade et dit difficilement :

— Co...comment le savais-tu ?

Aldérik esquisse un sourire avant de lui lancer une poche de sang O+ à son aîné.

— Tout le monde a été soudainement soumis par ton aura qui... qui était vachement effrayante. C'est la première fois qu'on la ressent ! Pourquoi tu faisais pas la même chose avant ?

L'aîné aspire tout le liquide rougeâtre jusqu'à la dernière goutte avant de laisser tomber au sol le plastique. Il reprend sa forme humaine mais se sent faible.

Lui-même il n'en sert rien.

Il pense que cet odeur lui a rendu fou, c'était tellement ensorcelant comme la beauté de la dite Louna.

Il s'appuie sur son frère.

— Tu ne sens rien ?

Aldérik renifle l'air.

— Il y a une odeur de jasmin, de brûlé. Je devrais sentir autre chose ? dit le cadet.

Le souverain secoue sa tête avant que son frère l'aide à s'avancer.

Il est persuadé que cette enchanteresse lui a fait quelque chose, il a bien l'intention de la retrouver et lui régler son compte.

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Vraiment désolé pour le retard !

Je ne sais pas quand le prochain chapitre sortira mais dès que j'ai une date en tête, je vous informerai sur Insta !

N'oubliez pas d'appuyer sur la petite étoile !!

Dans Les Mains D'un VampireWhere stories live. Discover now