Chapitre 21

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— Par...pardon ? bafouille Lysandra en lâchant le bras du roi.

Elle pense tout d'abord que son audition lui fait défaut, mais le regard que lui lance le frère cadet ne lui fait que blêmir son visage. Sa pensée s'embrouille de milliers scénarios et lui fait l'effet d'une bombe : est-ce une personne de son Coven a provoqué ce meurtre ?

Sa respiration devient sifflante et elle tente de rester marbre, malgré que cela n'est pas gagné.

— Aldérick, si tu tentes de provoquer une quelconque guerre entre les vampires et les sorciers pour ensuite de me séparer de Lysandra...

— Je ne serai jamais capable de briser ton bonheur avec elle, l'interrompt-t-il avec un sourire amer. Mais comme je l'ai dit, il y a quelques instants, un de nos alliés est mort, par un sorcier.

La blonde s'approche de lui prudemment. Peut-être dit-il cela pour manipuler Erwan... Les sorciers se sont des êtres puissants, ils ont du savoir concernant sur la magie et depuis des milliers d'années, ces créatures sont mal vu, on les considère comme les soldats du seigneur des Ténèbres, ce qui est bien le cas.

— Comment... comment pouviez être sûr que c'est l'œuvre d'un de nos semblables ? demande-t-elle.

Il rit avec sans entrain et pose soudainement une main sur son épaule. Lysandra fronce ses sourcils en observant Aldérick. Aldérick ressemble terriblement à son aîné avec quelques légères différences. Mais son aura est beaucoup moins imposante que celui d'Erwan, dont lui, observe son frère avec un œil critique.

— Je vais vous montrer la preuve, s'exclame-t-il soudainement avant de prendre la sorcière entre ses bras.

Celle-ci lâche un cri d'effroi, ne comprenant rien. La froideur de la peau d'Aldérik lui fait frissonner. Hors de lui, Erwan s'apprête à bondir sur son frère, mais celui-ci court d'une vitesse vampirique en passant par la fenêtre. La sorcière, effrayée l'agrippe tel un gilet de sauvetage.

— Aldérick ! hurle le roi avant d'aller à sa poursuite.

Une flamme grandit dans les entrailles du roi alors qu'un puissant sentiment l'envahit, ne faisant qu'accentuer sa colère et son envie de meurtre. La jalousie. Il a toujours connu son frère comme un coureur de jupon. L'idée que son jeune frère puisse la mordre ne fait que croître sa colère noire.

Lysandra se cramponne si fermement sur Aldérik en fixant les arbres se défiler d'une vitesse grand V sous ses yeux. Elle sent alors que le frère s'arrête et la fait déposer sur la neige, toujours avec cette mine froide et impassible.

Avec la tête qui tourne, elle se frotte les bras à cause de cette soudaine baisse de température.

Erwan arrive avec quelques minutes de retard. Il regarde un court instant son âme-sœur dont la mine est apeurée avant de converger ses yeux rouge sang sur son frère. Il s'élance donc fermement dans la direction d'Aldérick qui l'attend d'un pied ferme. Vivement, Lysandra se poste devant lui et le tient le bras en le suppliant du regard.

— S'il-te-plaît, ne te bats pas pour moi !

Il daigne de baisser ses yeux sur elle et esquisse une grimace.

— Il t'a touché, il...

— Je vais bien ! Regarde, je n'ai aucune égratignure ! lui coupe-t-elle, anxieuse. Maintenant, calme-toi.

Avec réticence, il se calme et prend la main de la sorcière dans sa main, n'oubliant pas de foudroyer son cadet. Aldérick, avec un sourire narquois, leur fait signe de le suivre et arrivée sur place, la sorcière se fige devant le corps sans vie du vampire.

Dans Les Mains D'un VampireWhere stories live. Discover now